Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15 novembre 2017

Flambée tsigane

 

Un vrai bonheur d'écouter ce soir  Sébastien Félix lors de l'inauguration à Lyon du festival Itinérances Tsiganes  ( médiathèque du Bachut)  interpréter Les yeux noirs, Nuages, Minor Swing...

J'ai eu la chance d'être accompagnée par cet excellent musicien manouche lors d'une lecture  de mon roman N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures à Rilleux en 2014 et j'en  garde un  très  beau souvenir !

Merci à toute l'équipe de l'Artag  et de la Maison des Passages qui, une fois encore ont préparé un programme du tonnerre pour l'édition 2017.

14 novembre 2017

Beautiful losers

12:36 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : léonard cohen, beautiful losers, josef reeve

13 novembre 2017

La terre est un continent blessé

Le pèlerin se saoule au goulot du vent. Il s'exile, entraîné par un souffle qui porte loin, plus loin que les yeux morts des hommes. Benoit le délabré. perdu sur la route, mort aux yeux des hommes.Voici LA TERRE. L'oreiller de celui qui marche au-delà de lui-même, le refuge d'un bestiaire invisible: dytiques, bousiers, scarabées évadés d'un cauchemar égyptien; La terre est un continent blessé, une friche incontinente qui ne cesse de ruisseler. La terre mouille, ouvre ses lymphes, ses lèvres. Benoit ressent les contractions, les sécrétions intimes;il résiste aux secousses, lutte contre le désir des profondeurs. Il raisonne la terre. Il la voudrait chaste, elle qui n'est que trouble, gluances et parfums.Les dieux anciens sont aux abois, ils excitent la belle convulsive, recueillent son suc. Benoit bâillonne les idoles; sa bouche se colle à l'humus, sa prière s'écoule à travers strates; Il ne menace pas, il affirme une puissance qu'aucune bête, aucune idole n'est en mesure de contester. La terre se tait, assèche ses sources. benoit n'apporte pas la paix, il brandit le glaive et le tumulte, avant de s'endormir sur un lit de séisme.

A l'aube, son visage s'émerveille, contre les idoles, ne reste qu'un engourdissement. Convaincre sa carcasse de se lever n'est pas une partie de plaisir, mais le plaisir n'est pas la voie qu'il a choisie; Benoit se lève. Il est prêt à souffrir, à aimer.

Voici l'homme qui marche, attentif à la route, soucieux de la mesure et de la vérité.Voici l'homme qui marche, en alerte, à l'écoute, attentif à la terre et à la sainteté. Voici les champs ouverts, les nuages en déroute, la plaine qui assène une autre vérité, la terre qui dévoile une autre nudité. Une âme sans mensonge est une âme qui doute, soucieuse de la terre et de la charité. Une âme de courage et de nécessité. Soudain, l'horizon flanche.Le pèlerin avance en en terrain miné.Il traverse des sépultures d’arrière-pays: Chambry, Villers - saint-Georges, Villeroy. Immenses étendues parsemées de croix blanches. Ossuaires que l'armistice n'a jamais pacifiées. partout se devinent les indices du désastre. chaque racine se souvient qu'elle fut un soir baïonnette au ventre des hommes. sur cette tranche de terre, une génération s'est effondrée, entre colère et dénuement. des paysans sont tombés, des maçons, des instituteurs, des assassins, des musiciens, des mineurs, des marins. La terre murmure ce que les monuments de pierre voudraient taire à jamais: la honte, l'effroi et le remords d'une génération brutalisée. Au loin, la baie de Somme. En contrepoint, les échos d'une canonnade ou d'une retrouvaille. Benoit ne se retourne pas, laisse les morts enterrer leurs morts.

 

Julien Delmaire Frère des astres Editions Grasset

22:12 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julien delmaire, frère des astres

12 novembre 2017

Voyage à 1.80 euro

la guillotière, Lyon

23:19 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la guillotière, lyon

09 novembre 2017

Changer de cellule

 

 

Passer des fantômes de la foi aux spectres de la raison, c'est simplement changer de cellule.

Fernando Pessoa Le livre de l'intranquillité

 

 

tauriac 2.JPG

22:39 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pessoa

07 novembre 2017

Prochaine rencontre à Mornant

 

 

Le weekend prochain,

je participerai  au salon  Parlons Livres  à Mornant en compagnie de

 Jean Pierre Andrevon, Maryse Vuillermet, Jean-Yves Loude ...Etc

 

2017-06-21-affi-parlons-livres.jpg

06 novembre 2017

Voyage à 1.80 euros

Chapelle  rouge.jpg©paolapigani

 

 

Je regardais   à travers le vitrail

la galerie des femmes

elles ne voulaient pas donner cher

de leur peau

elles attendaient au carreau

que l'automne dans le saut du loup

soit tout à fait asséché

se préparaient comme nous

à sortir des murs 

en passant par les arbres

 

extrait d'un travail en cours

15:29 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôpital du vinatier

03 novembre 2017

My old pain

15:19 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : asaf avidan

02 novembre 2017

Le capitaine revient!

 

 

Apres les Mécaniques  et  le nouveau Noum, le capitaine poète Jean Baptiste Cabaud nous revient !

 

 

 

jean baptiste cabaud, La folie d'Alekseyev, Edtions Dernier télégramme

Tu rejetteras au néant les siècles passés de navigation et les années d'aviation de l'humanité mais tu feras s'élever les bateaux hors de l'eau et voler les avions sur les flots.Tu offriras aux hommes tes ekranoplanes qui ne sont ni du sol ni de l'air.

Est-ce folie de voler, d'inventer les distances entre le sol et l'éternité? Dans la folie d'Alkseyev, l'été polaire donne soif, la terre est pauvre ,  le ciel clair pour les fantômes d'Anna Akhmatova , de Mandelstam et de tant d'autres.

Il n'y a plus d’inquiétude tant qu'on avance vers l'enfer où la neige est nuit même le jour.

C'est dans ce siècle chien -loup où le froid est carnivore que  Mandestam souffle dans un  râle , ses derniers poèmes avant d'être enseveli par ses camarades dans une fosse commune prés de Vladivostok

Le travail est affaire d'honneur, de gloire, de vaillance et d'héroïsme dans ce    royaume de rouille cerné de poteaux noirs; un  royaume de l'inachevé où des prisonniers constructeurs périssent de rêver ,  partagent la folie d'Alekseyev  et veulent  s'accrocher au tableau rouge des victoires industrielles, même s'ils sont condamnés à parler la langue des étoiles.Et Alekseyev parle:

Ecoute moi, Evguéni. Le ciel est trop vaste. trop haut.Trop d'énergie dépensée pour l'apprivoiser- sais-tu ce qu'il en coûte de roubles et de forces déployées pour faire monter un aéronef à trente mille pieds?Car mieux qu'un passé glorieux, ce ciel bien plus encore reste l'avenir. Tous se sont jetés dans sa gueule de vent depuis soixante ans. tous ont voulu le rejoindre, le posséder. tous l'ont voulu. Il scintille d'évidence, comme une perle d'avenir. Une perle de pouvoir, militaire, commerciale ( ...)regarde maintenant ce qu'on ne peut pas voir, Génia! Ce ciel! Ce ciel! De la même manière qu'il est parcouru de traînées blanches des réactions, il l'est désormais d'ondes et de fréquences. de radars, de radios.strié, divisé (...) Alors laissons-leur, ce ciel plein à craquer, mon ami. Nous volerons, nous, à ras de terre ( ...)

 

 Une lune intense dans la nuit inondait le tableau vide de la toundra, et le froid dans mes phares polissait chaque forme de cette steppe dormante en lumineux arcs de givre. Installé dans le dépouillement sec du cockpit, suspendu, je traversais la nuit;Incroyablement bien je te l'assure. Je volais. Poussant la machine ainsi que nous l'avions convenu. Attentif à chaque signal, à chaque avertissement caché, le long de ce ruisseau de glace que la crue clarté transformait en diamant pur. Chaque éclat jeté dans les projecteurs, devant le nez de la machine, me portait un peu plus vers l'avant. Chaque scintillement, chaque miroitement lancé se développait au dessus du sol, en une chimie achevée pour venir renforcer la lame du vent qui me soutenait ( ...)

Bravo à toi capitaine et merci pour ce voyage

 

Lire aussi cet article dans next Libé

01 novembre 2017

Miroslav

DSC_0228.jpg©paolapigani

19:24 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miroslav vegh