15 novembre 2017
Flambée tsigane
Un vrai bonheur d'écouter ce soir Sébastien Félix lors de l'inauguration à Lyon du festival Itinérances Tsiganes ( médiathèque du Bachut) interpréter Les yeux noirs, Nuages, Minor Swing...
J'ai eu la chance d'être accompagnée par cet excellent musicien manouche lors d'une lecture de mon roman N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures à Rilleux en 2014 et j'en garde un très beau souvenir !
Merci à toute l'équipe de l'Artag et de la Maison des Passages qui, une fois encore ont préparé un programme du tonnerre pour l'édition 2017.
23:04 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sébastien felix, artag, itinérances tsiganes, maison des passages, django reinhardt n'entre pas dans mon âme avec tes chaussures, les yeux noirs
14 novembre 2017
Beautiful losers
12:36 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : léonard cohen, beautiful losers, josef reeve
13 novembre 2017
La terre est un continent blessé
Le pèlerin se saoule au goulot du vent. Il s'exile, entraîné par un souffle qui porte loin, plus loin que les yeux morts des hommes. Benoit le délabré. perdu sur la route, mort aux yeux des hommes.Voici LA TERRE. L'oreiller de celui qui marche au-delà de lui-même, le refuge d'un bestiaire invisible: dytiques, bousiers, scarabées évadés d'un cauchemar égyptien; La terre est un continent blessé, une friche incontinente qui ne cesse de ruisseler. La terre mouille, ouvre ses lymphes, ses lèvres. Benoit ressent les contractions, les sécrétions intimes;il résiste aux secousses, lutte contre le désir des profondeurs. Il raisonne la terre. Il la voudrait chaste, elle qui n'est que trouble, gluances et parfums.Les dieux anciens sont aux abois, ils excitent la belle convulsive, recueillent son suc. Benoit bâillonne les idoles; sa bouche se colle à l'humus, sa prière s'écoule à travers strates; Il ne menace pas, il affirme une puissance qu'aucune bête, aucune idole n'est en mesure de contester. La terre se tait, assèche ses sources. benoit n'apporte pas la paix, il brandit le glaive et le tumulte, avant de s'endormir sur un lit de séisme.
A l'aube, son visage s'émerveille, contre les idoles, ne reste qu'un engourdissement. Convaincre sa carcasse de se lever n'est pas une partie de plaisir, mais le plaisir n'est pas la voie qu'il a choisie; Benoit se lève. Il est prêt à souffrir, à aimer.
Voici l'homme qui marche, attentif à la route, soucieux de la mesure et de la vérité.Voici l'homme qui marche, en alerte, à l'écoute, attentif à la terre et à la sainteté. Voici les champs ouverts, les nuages en déroute, la plaine qui assène une autre vérité, la terre qui dévoile une autre nudité. Une âme sans mensonge est une âme qui doute, soucieuse de la terre et de la charité. Une âme de courage et de nécessité. Soudain, l'horizon flanche.Le pèlerin avance en en terrain miné.Il traverse des sépultures d’arrière-pays: Chambry, Villers - saint-Georges, Villeroy. Immenses étendues parsemées de croix blanches. Ossuaires que l'armistice n'a jamais pacifiées. partout se devinent les indices du désastre. chaque racine se souvient qu'elle fut un soir baïonnette au ventre des hommes. sur cette tranche de terre, une génération s'est effondrée, entre colère et dénuement. des paysans sont tombés, des maçons, des instituteurs, des assassins, des musiciens, des mineurs, des marins. La terre murmure ce que les monuments de pierre voudraient taire à jamais: la honte, l'effroi et le remords d'une génération brutalisée. Au loin, la baie de Somme. En contrepoint, les échos d'une canonnade ou d'une retrouvaille. Benoit ne se retourne pas, laisse les morts enterrer leurs morts.
Julien Delmaire Frère des astres Editions Grasset
22:12 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julien delmaire, frère des astres
12 novembre 2017
Voyage à 1.80 euro
23:19 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la guillotière, lyon
09 novembre 2017
Changer de cellule
Passer des fantômes de la foi aux spectres de la raison, c'est simplement changer de cellule.
Fernando Pessoa Le livre de l'intranquillité
22:39 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pessoa
07 novembre 2017
Prochaine rencontre à Mornant
Le weekend prochain,
je participerai au salon Parlons Livres à Mornant en compagnie de
Jean Pierre Andrevon, Maryse Vuillermet, Jean-Yves Loude ...Etc
07:06 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parlons livres, jean-pierre andrevon, jean-yves loude, maryse vuillermet, paola pigani
06 novembre 2017
Voyage à 1.80 euros
©paolapigani
Je regardais à travers le vitrail
la galerie des femmes
elles ne voulaient pas donner cher
de leur peau
elles attendaient au carreau
que l'automne dans le saut du loup
soit tout à fait asséché
se préparaient comme nous
à sortir des murs
en passant par les arbres
extrait d'un travail en cours
15:29 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôpital du vinatier
03 novembre 2017
My old pain
15:19 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : asaf avidan
02 novembre 2017
Le capitaine revient!
Apres les Mécaniques et le nouveau Noum, le capitaine poète Jean Baptiste Cabaud nous revient !
Tu rejetteras au néant les siècles passés de navigation et les années d'aviation de l'humanité mais tu feras s'élever les bateaux hors de l'eau et voler les avions sur les flots.Tu offriras aux hommes tes ekranoplanes qui ne sont ni du sol ni de l'air.
Est-ce folie de voler, d'inventer les distances entre le sol et l'éternité? Dans la folie d'Alkseyev, l'été polaire donne soif, la terre est pauvre , le ciel clair pour les fantômes d'Anna Akhmatova , de Mandelstam et de tant d'autres.
Il n'y a plus d’inquiétude tant qu'on avance vers l'enfer où la neige est nuit même le jour.
C'est dans ce siècle chien -loup où le froid est carnivore que Mandestam souffle dans un râle , ses derniers poèmes avant d'être enseveli par ses camarades dans une fosse commune prés de Vladivostok
Le travail est affaire d'honneur, de gloire, de vaillance et d'héroïsme dans ce royaume de rouille cerné de poteaux noirs; un royaume de l'inachevé où des prisonniers constructeurs périssent de rêver , partagent la folie d'Alekseyev et veulent s'accrocher au tableau rouge des victoires industrielles, même s'ils sont condamnés à parler la langue des étoiles.Et Alekseyev parle:
Ecoute moi, Evguéni. Le ciel est trop vaste. trop haut.Trop d'énergie dépensée pour l'apprivoiser- sais-tu ce qu'il en coûte de roubles et de forces déployées pour faire monter un aéronef à trente mille pieds?Car mieux qu'un passé glorieux, ce ciel bien plus encore reste l'avenir. Tous se sont jetés dans sa gueule de vent depuis soixante ans. tous ont voulu le rejoindre, le posséder. tous l'ont voulu. Il scintille d'évidence, comme une perle d'avenir. Une perle de pouvoir, militaire, commerciale ( ...)regarde maintenant ce qu'on ne peut pas voir, Génia! Ce ciel! Ce ciel! De la même manière qu'il est parcouru de traînées blanches des réactions, il l'est désormais d'ondes et de fréquences. de radars, de radios.strié, divisé (...) Alors laissons-leur, ce ciel plein à craquer, mon ami. Nous volerons, nous, à ras de terre ( ...)
Une lune intense dans la nuit inondait le tableau vide de la toundra, et le froid dans mes phares polissait chaque forme de cette steppe dormante en lumineux arcs de givre. Installé dans le dépouillement sec du cockpit, suspendu, je traversais la nuit;Incroyablement bien je te l'assure. Je volais. Poussant la machine ainsi que nous l'avions convenu. Attentif à chaque signal, à chaque avertissement caché, le long de ce ruisseau de glace que la crue clarté transformait en diamant pur. Chaque éclat jeté dans les projecteurs, devant le nez de la machine, me portait un peu plus vers l'avant. Chaque scintillement, chaque miroitement lancé se développait au dessus du sol, en une chimie achevée pour venir renforcer la lame du vent qui me soutenait ( ...)
Bravo à toi capitaine et merci pour ce voyage
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15:11 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean baptiste cabaud, la folie d'alekseyev, edtions dernier télégramme, les mécaniques
01 novembre 2017
Miroslav
©paolapigani
19:24 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miroslav vegh