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19 janvier 2018

La politique est un monstre froid Le Clezio

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09:29 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : loi macron asile et immigration, cimade

18 janvier 2018

Le vrai et le faux

 

 

 

 

 

 

L’anglais est une langue utile pour qui part en voyage, mais pour celui qui reste à l’intérieur des frontières, l’italien est préférable. Fake news est l’expression d'usage actuel d’un phénomène qui a peu à voir avec le faux.

Pour distinguer le vrai de son contraire il faut qu’ils se trouvent au même niveau, à égalité. Dans la réalité ce qui est accepté comme vrai ou comme faux dépend du rapport de force entre les deux positions. Si un gouvernement affirme que l’expédition de troupes combattantes à l’étranger est une mission de paix, l’évidence contraire, la vraie, succombe. Il n’existe pas de mission de paix, mais des interventions militaires en dérogation de la constitution. Les missions de paix sont dévolues à des organisations rigoureusement démilitarisées et spécialisées dans les premiers secours. Mais c’est la formulation fausse du pouvoir en place qui prévaut. Il falsifie les faits et rends sa version officielle avec le soutien attentionné des organes d’information.

Si un gouvernement dit que la « TAV » (ligne à grande vitesse) en Val de Suse est un « ouvrage d’intérêt stratégique » c’est cette invraisemblable version d’un ouvrage superflu et nocif qui prévaut.

Qu’un chef d’État nie qu’il y ait des changements climatiques et les faits sont tenus de s’y plier.

Le vrai et le faux dépendent du rapport de force et non de l’évidence. Un gouvernement se verra démenti et contredit uniquement quand il sera destitué.

Tant qu’il dirige le chœur peut affirmer que la terre est plate et que le soleil en est son satellite. Ce sera cela l’interprétation de la réalité à ce moment là. Le contre-ordre viendra à temps révolu.

Fake News : il ne s’agit pas de la rubrique vrai ou faux des jeux de la semaine dans le journal, mais de la possibilité d’affirmer le faux sans en subir de conséquences.

C’était une prérogatives des régimes totalitaires, de nos jours elle est a disposition des systèmes de démocratie formelle.

Erri de Luca

22:21 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erri de luca, fakenews

Voyage

baie de Somme

08:51 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baie de somme

17 janvier 2018

La boxeuse amoureuse

22:58 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur h

16 janvier 2018

En attendant je me pardonne

 

 

 

 

 

L’écrivain est toujours deux : celui qui achète du pain et des oranges, téléphone, va à son travail, paie son eau et son électricité, salue ses voisins ; et l’autre, celui qui se consacre à l’écriture. Le premier veille sur la vie absurde et solitaire de l’inventé. Il y a du plaisir dans cette servitude. Mais ce plaisir n’est qu’apparent. Car la nostalgie du retour à l’unité demeure. Car être deux n’est pas plus facile qu’être un.

Un soir, j’ai senti que le voyage vers l’infini devait être radical, et d’un seul élan. Couper les amarres une bonne fois pour toutes et s’en remettre aux conséquences de cet acte définitif. Il ne peut y avoir d’autre voie, d’autre façon de faire. Moi, en revanche, j’ai hésité entre la fragile tentative de commencer ce voyage sans retour et la soumission délicieusement rebelle à la vie. C’est pour cette raison que je ne me suis retrouvé nulle part. J’en suis resté aux simulacres. Alors, ce soir-là, ce soir, je sais que je ne suis pas fait de la matière qui permet d’arriver entier et debout à la nuit finale.

Mais, à d’autres moments, je me dis que la vie, pour être la vie, doit être vécue là où tout le monde se trouve. Que l’amitié, le rire, le jeu font également partie de l’infini. D’un infini sale, mais d’un infini.

Alors, je sais que je cherche un soulagement à la pression que j’exerce sur moi-même. Alors je vois qu’il n’y a pas d’issue tant qu’on veut à la fois tout le reste et avoir un peu de pitié pour soi. Ou qu’il y en a peut-être une mais qu’elle ne m’est pas accessible. En attendant je vieillis. En attendant je me pardonne. Ce que j’écris est une partie de ce pardon, la tentative d’accommoder mon corps à la douleur. Autre fragile tentative qui me laissera là où j’étais. Ecrire, c’est chercher ce qu’on ne trouvera pas.

Carlos Liscano

 

08:41 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baie de somme

14 janvier 2018

Toute latitude

14:16 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dominique a

12 janvier 2018

Lyon , perle de soie grise...Stanilas Rodinski

 

 

 

lyon,stanislas rodinski

14:22 Écrit par Paola Pigani dans Lyon perle de soie grise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, stanislas rodinski

09 janvier 2018

Dans le cœur étale du silence

 

Vous quittez votre maison et votre pays,vous quittez votre bateau et vos compagnons de tente en disant: " je sors et je risque d'être un peu long."La lumière au loin dans le blizzard vous leurre .Vous marchez, et, un beau jour, vous entrez dans le cœur étale du silence, là où la terre se dissout, où la mer se transforme en vapeur et les glaces sont sublimées sous des étoiles inconnues. C'est la fin de la Via Negativa, l'obscure extrémité où les collines du savoir décroissent et où commence l’amour absolu  parce qu’il est sans objet. 

Annie Dillard Apprendre à parler à une pierre

 

 

19:31 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : annie dillard

06 janvier 2018

Retour en ville

 

 

Tu vas dans la ville,

Tu ne regardes pas vraiment

Les rues, les murs, les étalages.

Tu ne regardes pas bien

parce qu’en toi

Tu es dans un sentier

A travers bois et champs:

Tu t'ouvres les buissons,

Tu jalouses la tourterelle_

Et quand tu rentres chez toi

dans ta coquille où s'enfoncer,

La ville t'y précède,

t'y attend, te reçoit.

Guillevic Ouvrir 

 

13:14 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillevic

05 janvier 2018

Ecrire dans les pas d'un autre

 

 

 

 

 

J'apprends l'effort, le puits, la colline et le thym.

Le vent et les bêtes sauvages coulent devant ma porte. Le feu de bois exige un très long souffle humain.

 

Luc Bérimont

20:22 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : luc bérimont, charente