Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés
70 route de Lambraz – 01300 Izieu
Exposition inaugurée le 27 janvier 2017
Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité.
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Annie Saumont s'en est partie dans les eaux douces
Je lui dis merci pour m'avoir tirée par la manche sur le chemin de la nouvelle
mais oui on peut écrire du court, du serré et ce n'est pas du jus de chaussette ,ça peut même devenir de la
littérature...
Le soldat prisonnier sur parole a terminé sa tâche. Il a étalé toutes les pommes, les vertes et les rouges et les grises. Ensuite il s’est occupé des attelages. Le char à bancs reluit, Edmée s’exclame, Ce sera super de rouler dans une carriole bien astiquée.
Mais rouler pour aller où ? N’importe où, dit le soldat. Rouler à travers la campagne. Jusqu’au bout. Au bout de quoi ? A tout le moins au bout de la journée. J’irai rouler avec toi, dit Edmée. J’amènerai ma grande sœur Nadia. Les grandes sœurs, annonce le soldat ne doivent pas non plus fréquenter les prisonniers sur parole. C’est très mal vu. Tu crois vraiment ? demande Edmée. J’en suis certain, dit le soldat.
Augusta-Louise dans sa cuisine et face à la cheminée jette un coup d’œil au journal du pays. On y publie des naissances des morts et aussi des mariages. Augusta n’a plus de mari. Lorsqu’il est revenu de la guerre son époux a rangé ses médailles dans le tiroir du buffet. Il a dit, je vais faire un tour, histoire de renouer avec le village. Le soir il n’est pas rentré, on ne l’a jamais revu. Nadia conserve de lui le souvenir d’un héros. Les frères n’en parlent jamais. Augusta rabâche à qui veut l’entendre, méfiez-vous des soldats. Elle froisse le journal et l’utilise pour ranimer le feu de bois.
Edmée a réveillé Nadia encore au lit- Nadia a dansé jusqu’à l’aube, c’était la fête au village la fin de la cueillette des pommes. Elle baille et s’étire, elle grogne. Pourquoi ne m’as –tu pas laissée dormir ? Aujourd’hui c’est dimanche, les frères sont déjà partis, les petits au caté et les grands à la chasse. Le soldat s’est débarbouillé soigneusement dans l’eau du bassin. Il a engouffré le pain trempé dans le jus tiède et noir qu’on lui verse chaque matin. Assise à la table de la cuisine Nadia buvait son café au lait. Edmée était là aussi, balançant les jambes, qui buvait son lait sans café. Puis sortant du cartable le livre de vocabulaire elle répétait les mots nouveaux commençant par a- ascèse apocalypse axiome auriculaire. Elle disait que la maîtresse ordonnait qu’on les apprenne par cœur, que c’était pas facile et à quoi ça servait ? Nadia s’est essuyé la bouche et soudain elle a prétendu que les mots les plus beaux avec un a c’étaient les armes. Qu’on astique avec ardeur qu’on amasse dans les armoires. Edmée riposte, dans l’armoire on a rangé seulement des torchons des serviettes et le linge de ton trousseau. Nadia s’apprête à répliquer ça suffit, interrompt le soldat. Il déclare que les filles ont l’étrange habitude de se disputer pour n’importe quoi.
Annie Saumont
Quand j’étais petit, nouvelle extraite du recueil Koman sa sécri émé, éditions Julliard.
22:56 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : annie saumont
©paolapigani
J’avais pourtant écrit un jour
nos villes n’ont pas d’hiver
des oiseaux à chaque saison
un ciel qui ne meurt jamais
rien qui soit pris dans la glace
05:23 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
15:41 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rené aubry
©paolapigani
17:07 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cellefrouin
14:22 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
©paolapigani
J’aime l’haleine quand il gèle,
L’hiver l’aveu léger de la buée :
Ici le je, et là-bas le réel.
Ossip Mandelstam
19:36 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ossip mandelstam
Une exposition de portraits au fusain des enfants d'Izieu réalisés par Winfried Veit, un artiste qui m'est très cher.
Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés
70 route de Lambraz – 01300 Izieu
Exposition inaugurée le 27 janvier 2017
Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité.
21:35 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mémorial d'izieu, winfried veit
©paolapigani
La pie de 8h50
Pica pica
Elle ne se voit pas
L’homme qui jette dans la rue
Le gros sel de l’hiver
Non plus
17:20 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
21:10 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : villon, ferré, frères humains
©paolapigani
Cio’ che dura
Lavori sulle labbra delle apparenze
Questo frutto dilatato
Cio’ che dura
Pazienza
Tu testimone dalla bocca d’inchiostro
Di’ la polvere
Enumera
Il prato la vigna il vento
Cio’ che dura
Sei venuto come visitatore
Libero fino alla fine dei gesti
Uno a uno
Attorno al tuo sonno
Spera ed enumera
Senza alterare il tuo soffio
Non è lontano lo snudamento
Pazienza
Più in alto all’ombra delle rovine si vedrà
Un giardino un po’ inclinato
Come una consolazione
Più lontano col piu’ forte silenzio
Potremmo abitare una casa
Paola Pigani traduction Giovanna Parpagiola
16:27 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paola pigani, giovanna parpagiola