Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

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01 février 2017

Koman sa sécri émé?

Annie Saumont s'en est partie dans les eaux douces

Je lui dis merci pour m'avoir tirée par la manche sur le chemin de la nouvelle

mais oui on peut écrire du court, du serré et ce n'est pas du jus de chaussette ,ça peut même devenir de la

littérature...

 

 

Le soldat prisonnier sur parole a terminé sa tâche. Il a étalé toutes les pommes, les vertes et les rouges et les grises. Ensuite il s’est occupé des attelages. Le char à bancs reluit, Edmée s’exclame, Ce sera super de rouler dans une carriole bien astiquée.

Mais rouler pour aller où ? N’importe où, dit le soldat. Rouler à travers la campagne. Jusqu’au bout. Au bout de quoi ? A tout le moins au bout de la journée. J’irai rouler avec toi, dit Edmée. J’amènerai ma grande sœur Nadia. Les grandes sœurs, annonce le soldat ne doivent pas non plus fréquenter les prisonniers sur parole. C’est très mal vu. Tu crois vraiment ? demande Edmée. J’en suis certain, dit le soldat.

Augusta-Louise dans sa cuisine et face à la cheminée jette un coup d’œil au journal du pays. On y publie des naissances des morts et aussi des mariages. Augusta n’a plus de mari. Lorsqu’il est revenu de la guerre son époux a rangé ses médailles dans le tiroir du buffet. Il a dit, je vais faire un tour, histoire de renouer avec le village. Le soir il n’est pas rentré, on ne l’a jamais revu. Nadia conserve de lui le souvenir d’un héros. Les frères n’en parlent jamais. Augusta rabâche à qui veut l’entendre, méfiez-vous des soldats. Elle froisse le journal et l’utilise pour ranimer le feu de bois.

Edmée a réveillé Nadia encore au lit- Nadia a dansé jusqu’à l’aube, c’était la fête au village la fin de la cueillette des pommes. Elle baille et s’étire, elle grogne. Pourquoi ne m’as –tu pas laissée dormir ? Aujourd’hui c’est dimanche, les frères sont déjà partis, les petits au caté et les grands à la chasse. Le soldat s’est débarbouillé soigneusement dans l’eau du bassin. Il a engouffré le pain trempé dans le jus tiède et noir qu’on lui verse chaque matin. Assise à la table de la cuisine Nadia buvait son café au lait. Edmée était là aussi, balançant les jambes, qui buvait son lait sans café. Puis sortant du cartable le livre de vocabulaire elle répétait les mots nouveaux commençant par a- ascèse apocalypse axiome auriculaire. Elle disait que la maîtresse ordonnait qu’on les apprenne par cœur, que c’était pas facile et à quoi ça servait ? Nadia s’est essuyé la bouche et soudain elle a prétendu que les mots les plus beaux avec un a c’étaient les armes. Qu’on  astique avec ardeur qu’on amasse dans les armoires. Edmée riposte, dans l’armoire on a rangé seulement des torchons des serviettes et le linge de ton trousseau. Nadia s’apprête à répliquer ça suffit, interrompt le soldat. Il déclare que les filles ont l’étrange habitude de se disputer pour n’importe quoi.

 Annie Saumont

Quand j’étais petit, nouvelle extraite du recueil Koman sa sécri émé, éditions Julliard. 

22:56 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : annie saumont

Février tes souliers

 

 

DSC_0583.JPG©paolapigani

 

 

J’avais pourtant écrit un jour

nos villes n’ont pas d’hiver

des oiseaux à chaque saison

un ciel qui ne meurt jamais

rien qui soit pris dans la glace 

 

05:23 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

30 janvier 2017

La grande cascade

15:41 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rené aubry

25 janvier 2017

Un temple oublié

©paolapiganiLe temple 1.jpg

17:07 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cellefrouin

24 janvier 2017

La voix de Chet Baker

14:22 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

22 janvier 2017

En passant

©paolapiganiWP_20161227_14_42_32_Pro.jpg

 

 

J’aime l’haleine quand il gèle,

L’hiver l’aveu léger de la buée :

Ici le je, et là-bas le réel.

Ossip Mandelstam

 

19:36 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ossip mandelstam

20 janvier 2017

Les enfants d'Izieu

 

 

 

Une exposition de portraits au fusain des enfants d'Izieu réalisés par Winfried Veit, un artiste qui m'est très cher.

 

Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés
70 route de Lambraz – 01300 Izieu 

Exposition inaugurée le 27 janvier 2017

Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité.

 
 

21:35 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mémorial d'izieu, winfried veit

19 janvier 2017

Pica pica

 

 

 

 

 

 

 

remiser l'hiver.jpg©paolapigani

 

 

La pie de 8h50

Pica pica

Elle ne se voit pas

L’homme qui  jette dans la rue

Le gros sel de l’hiver

Non plus

 

17:20 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

18 janvier 2017

Frères humains

21:10 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : villon, ferré, frères humains

17 janvier 2017

Cio' che dura

 

Paola Pigani©paolapigani

 

 

Cio’ che dura

 Lavori sulle labbra delle apparenze

Questo frutto dilatato

Cio’ che dura

Pazienza

Tu testimone dalla bocca d’inchiostro

Di’ la polvere

Enumera

Il prato la vigna il vento

 

Cio’ che dura

Sei venuto come visitatore

Libero fino alla fine dei gesti

Uno a uno

Attorno al tuo sonno

 

Spera ed enumera

Senza alterare il tuo soffio

Non è lontano lo snudamento

 

Pazienza

Più  in alto all’ombra delle rovine si vedrà

Un giardino un po’ inclinato

Come una consolazione

 

Più lontano col piu’ forte silenzio

Potremmo abitare una casa

 

 

Paola Pigani traduction Giovanna Parpagiola

16:27 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paola pigani, giovanna parpagiola