31 mars 2014
Prochaine rencontre dans les deux Sèvres
Rencontre mercredi 2 avril à 19 heures à la librairie des halles.
Nous vous invitons à rencontrer Paola Pigani autour de son livre
N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures
paru chez Liana Levi cet automne…. Et dont on vous a beaucoup parlé !
A l’heure où Teciverdi se prépare sur toute la ville à travers sa thématique sur les migrations, à l’heure où certaines communautés nomades sont à nouveau pointées du doigt et indésirables, le livre de Paola Pigani nous touche et nous empoigne !
Un premier roman qui nous fait remonter le temps…. Nous sommes en 1940... Témoignage romancé de l’internement des tsiganes au camp des Alliers, près d’Angoulême.
Paola Pigani tisse les fils de la mémoire de celles et ceux qui ont bien voulu partager leurs souvenirs, lorsque le baraquement remplaça la roulotte… lorsque la mort côtoyait la vie…. Avec une sensibilité pleine de délicatesse et de respect …..
« Je ne sais que peu de chose finalement. J’écris sur des silences, sur un lieu qui n’existe plus. Alexienne devient Alba et j’entre dans une âme à pieds nus »
La rencontre est organisée en partenariat avec l'association des libraires indépendants de Poitou-Charentes.
Paola Pigani sera aussi à Thouars, Royan, et Cognac !
12:08 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des livres, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : niort, librairie des halles
30 mars 2014
Indovina
Paola PIGANI : Indovina suivi de Ailleurs naît si vite
Editions La Passe du vent – 10 €
Remarquée par son roman N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures (éd. Liana Levi, 2013), Paola Pigani publie un premier recueil de poèmes sous le signe de la révolte, Indovina, (l’) indignée ! Petites scènes de rue, instantanés urbains quotidiens, choses vues ici ou là se succèdent et composent une chronique de la difficulté d’être, d’aimer et de survivre, dans une société qui doute de ses valeurs, marginalise, exclut, brutalise les plus démunis, se détourne de ce qui dérange, se défie de l’altérité. Ce n’est ni sur le mode de la compassion ni sur celui de la rhétorique démonstrative qu’elle témoigne mais avec son regard et sa parole fraternelle de poète, s’attachant à décrypter les signes furtifs et les gestes infimes du vivant. C’est donc au présent que s’ouvre ce recueil : « Je suis née aujourd’hui / J’ai l’âge de la lumière. »
L’auteure dit d’abord son rapport fusionnel au monde des grandes cités, de Lyon à New York, Rome et Venise. Elle énonce ses émotions, sans nostalgie ni vague à l’âme, plutôt avec une sensualité ardente : « J’embrasse le fleuve / Qui court sur l’échine de la ville / Je quitte les berges / Je suis l’onde des rues... » Le regard sur la réalité abrupte n’édulcore rien, va droit au point de rupture, à la violence de l’asservissement social : « Tes yeux s’enfoncent là où / L’ouvrier turc casse l’asphalte / Au marteau piqueur... » Quant aux déracinés perpétuels, les migrants sans droit d’asile, leur évocation prend parfois des accents baudelairiens : « Regards bleus noirs / Grands corps ballants / Marcheurs à contretemps / Dans les vêpres urbaines / Ils sont là / pour larder le visage de la ville / N’ont que leurs ombres à rassembler / Fripés d’un soleil inconsolable / Nous mendions à les voir / Des réponses à nos obscurités. » Une vision sordide, répugnante, paradoxalement s’humanise, antidote à l’indifférence qui stérilise les âmes, assèche les cœurs : « Immobile sous l’orage [...] la pluie lui fait un visage d’acteur américain / Son t-shirt jaune est trempé / Ses épaules tremblent / Ses jambes aussi / d’où s’écoule une rivière de merde /Il est grand il est seul / Avenue Jean-Jaurès / En composant le 112 / il y a toujours moyen de faire ramasser / un ange déchu / sur le lisier d’une ville. » Rédemption du réel insoutenable par le poème !
L’amour se joue dans l’écriture sur des ellipses, avec crudité et délicatesse, toujours avec la justesse et la vérité des sentiments : « Je voudrais te lire / entre mes lignes / sentir tes silences / dans mes poches et ton corps / pour écraser ce temps... » Les images dans leur sobriété picturale confèrent à certains poèmes une tonalité érotique gourmande, voire solaire : « A bout de blanc / A bout de bleu // L’été s’écrase contre nos corps // seuls nos baisers de houblon / nous donnent une idée de la faim. » Paola Pigani tresse aussi le grand corps des villes aux corps amoureux qui s’étreignent : « L’espace mourra entre nos corps / mordus dans l’ivresse / il y aura des ponts à traverser / des iles oubliées en plein fatras de la ville. »
La voix singulière de Paola Pigani est de celles qui s’imposent à la première lecture...
Michel MÉNACHÉ
A paraître dans la revue Coup de Soleil- Maison de la poésie d'Annecy
09:00 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : indovina, la passe du vent, michel ménaché, revue coup de soleil
29 mars 2014
Prochaines rencontres en Poitou
! Le 1er avril à 20h30 à la Librairie Brin de Lecture, 23 rue Porte de Paris – Thouars
! Le 2 avril à 19h à la Librairie des Halles, 1 bis rue de l’Hôtel de Ville – Niort
! Le 3 avril à 18h ( en partenariat avec La Librairie du Rivage et La Ligue des Droits de l’Homme ) à la Maison des Associations 61 bis rue Paul Doumer – Royan
! Le 4 avril à 18h ( en partenariat avec le Texte Libre) à la Bibliothèque de Cognac, 10 rue du Minage
Paola Pigani a grandi en Charente dans une famille nombreuse d’origine italienne. Elle y rencontre la communauté manouche et en particulier une femme ayant été internée au camp des Alliers. Cet épisode méconnu de l’histoire française lui inspire son premier roman N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures publié aux éditions Liana Levi en 2013. Poète et nouvelliste, Paola Pigani a obtenu en 2006 le Prix Prométhée de la Nouvelle pour Concertina(ed. Du Rocher).
«L’époque est complexe et Paola Pigani s’abstient de tout jugement facile. Elle lutte simplement contre l’oubli.»Le Matricule des anges
12:19 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des livres, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poitou, paola pigani
27 mars 2014
Ne manquez pas Claire Auzias
07:59 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : claire auzias, cimade lyon, loutre barbier
18 mars 2014
Dans mon aquarium
07:14 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)
16 mars 2014
Le vent dans la ville
La ville ferme les yeux
Nue sous le vent
Couvre-toi pelotonne-toi ô ville sans secret
Cache quelque chose incube quelque dessein
Je ne peux pas rester comme ça la mémoire aux
Intempéries
Ne te laisse pas palper de haut en bas
Par le grand vent borné aux doigts glacials
Fais quelque chose endurcis-toi pleure meurs
Ou livre-toi entièrement
Ou allumons un feu viens
Brûle quelque chose
Consume-toi par quelque bout
Des entrailles te naîtront et aime-moi aime-moi
Mais toi tu es là tranquille et transie
Sans prononcer un mot
Laissant à découvert tes flancs délicats
Livrés à l’interminable abus des rafales
Et le vent têtu de la dépossession qui ne lâche jamais
Qui te balaie sans répit
Érode les traits de ton visage
Fait s’envoler soudain de tes mains ce que tu voudrais
Garder
Pourquoi ne sauves-tu rien
Pourquoi n’arraches-tu pas ta richesse à ce torrent
Qui te ravage et te charrie tout vers l’oubli
Pourquoi n’imprimes-tu pas ton visage sous le
Vent
Une mine prête à sourire à quelqu’un
Ou alors laisse-moi à moi aussi crier et en haillon
Assaillir l’ouragan luttons.
Tomas Segovia Cahier du nomade
17:14 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : segovia
11 mars 2014
D'un chantier l'autre
©paolapigani
07:04 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)
09 mars 2014
L'aube à Grange Blanche
©paolapigani
11:57 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grange blanche, lyon
07 mars 2014
Venezia
©gillesvugliano
07:57 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : venezia, gilles vugliano
04 mars 2014
Si je meurs de tristesse...
Mettez moi devant Pane e Cioccolata avec Nino ...
07:11 Écrit par Paola Pigani dans Des films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nino manfredi