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14 avril 2017

Nourri de terreau noir

 

 

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Quand j’étais trop triste, Saint - Yves m’emmenait à l’église et nous montions à l’orgue. Les voûtes commençaient à se noyer et les sons tout à coup montaient du soir.

D’abord, c’était une note faite d’une substance unique et sans nul changement. Puis trois, s’étendant par couches au dessus d’elle et chacune était un élément. La voix disait : «  Ceci est ! Cela est ! ».

Et voilà, le monde paraissait tel qu’il est, arrêté, plein mais transparent comme la glace et le feu.

La main de Dieu s’ouvrait où reposait la lourdeur des orages, la lourdeur de la terre et des roches, la force des marées, les fleuves que rien n’arrête, l’ébranlement du ciel où les astres roulent.

Et l’autre main soutenait une mouche, un coquillage, une goutte, une pensée.

Mes nerfs devenaient des fibres végétales où la sève montait, et nourri de terreau noir, j’étais un vieil arbre qui élève sa puissance jusqu’à l’infinie petitesse des bourgeons.

Je voyais la vie comme une feuille que le soleil prend à revers avec ses nervures ouvertes, la filiation des peines et des joies, les justices de hasard.

Je songeais à toutes les douleurs que nous avons eues, que nous avons mal eues, parce que nous nous sommes plaints d’elles pendant qu’elles venaient, et parées d’elles plus tard devant les hommes. Parce que nous nous sommes penchés sur elles pour en tirer du savoir ou bien de l’expérience, au lieu de les garder intactes pour Dieu seul, pour la musique où elles murissent, pour la prière où elles tombent.

Et tandis que les sons durcis perçaient les arches de la nef rétrécie par la  nuit, mes bras qui soutenaient ma mère se dressaient comme des colonnes à des hauteurs où les nuages n’arrivent pas et je cachais ainsi notre grande douleur…

 

Luc Dietrich Le bonheur des tristes  Editions Le temps qu’il fait

 

 

23:00 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : luc dietrich lanza del vasto

10 avril 2017

Schvédranne

 

 

Schvédranne

à la bibliothèque municipale, 69002 Lyon

 

Véritable fusion entre la poésie et les musiques contemporaines, à la fois hypnotique et tumultueux, Schvédranne réunit audace électronique, discrétion des mots et voyage visionnaire au cœur d’une expérimentation artistique unique.

Issu de la rencontre entre le poète Gilles B. Vachon et le musicien électro de la scène Dub Antoine Colonna, Schvédranne transportera jusqu’à nous les émotions d’une poésie intemporelle renforcée par un habillage sonore tantôt sombre, tantôt lumineux.

La soirée aura lieu en présence des deux artistes.

 

Gilles B. Vachon est écrivain, dramaturge, poète et cofondateur de la Maison de la Poésie Rhône-Alpes. Il enseigne actuellement le yoga et le sanskrit, écrit et jardine.

Antoine Colonna est musicien machiniste et compositeur. Il participe à la diffusion des musiques électroniques au sein du groupe TD+ Soundsystem et fonde la structure BassTension en 2012 dans le but de mutualiser les énergies avec les artistes et acteurs culturels avec qui il partage les mêmes engagements.

 

Schvédranne,Gilles B. Vachon,Antoine Colonna; Béatrice Brérot

 

 

 

06 avril 2017

En partance

07:40 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : olafur arnalds

04 avril 2017

Prochaines rencontres en Finlande

 

editions liana levi,editions aviador,n'entre pas dans mon âme avec tes chaussures

 

 

 

A l’occasion de la Journée internationale des Roms  samedi 8 avril et de la sortie de  N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures traduit en Finnois,

Les éditions Aviador en la personne de Vesa Tompuri, l’institut Français de Finlande et le centre culturel d’Helsinki m’invitent à présenter mon roman,les 7 et 8 avril.

 

 

 

 

INSTITUT FRANÇAIS DE FINLANDE

Yrjönkatu 36 00100 Helsinki 

 

Sa peau

Gimazane 024.jpg©paolapigani

 

On n'y voit que de l'eau

personne pour le croire

il pleure de plus en plus souvent

il parle à travers le vin

il sait pour les choses de la vie

l'amour en haut

les bouteilles sous l'évier

l'oiseau à sa fenêtre

il ne sait pas pour sa peau

comment la partager 

comment la sauver

il ignore tout des particules fines

des neiges industrielles

il court les rues de sa ville

à la recherche d'un cheval gagnant

sa chemise est noire de larmes

il court jusqu'à tomber

en plein poème

 

15:23 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

03 avril 2017

Résidence d'écriture

résidence d'auteur.jpg©paolapigani

 

 

mon âme des dimanches frais 

 

Jean Claude Pirotte

10:32 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

02 avril 2017

Älä astu sieluuni kengät jalassa

 

 

N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures a voyagé jusqu'en Finlande pour devenir dans sa traduction en finnois:

Älä astu sieluuni kengät jalassa

 

 

TEKIJÄ: PAOLA PIGANI
ROMAANI, HUHTIKUU 2017
SUOMENTAJA: EINARI AALTONEN
ISBN 978-952-7063-20-0
KOVAKANTINEN, 210 SIVUA.

OSTA KIRJA!

Paola Pi­ga­ni esi­kois­ro­maa­ni Älä istu sie­luu­ni ken­gät ja­las­sa oli il­mes­tyes­sään Rans­kas­sa vuo­den 2013 kir­jal­li­nen sen­saa­tio. Toi­sen maa­il­man­so­dan vuo­siin si­joit­tu­va ro­ma­ni­per­heen kes­ki­tys­lei­ri­ta­ri­na muis­tut­taa meitä lä­hi­men­nei­syy­tem­me kau­huis­ta. Se ker­too van­git­se­van ta­ri­nan­sa nä­kö­kul­mas­ta, josta tätä traa­gis­ta ajan­jak­soa ei juu­ri­kaan ole ku­vat­tu.

Ro­maa­ni ker­too myös yh­tei­söl­li­syy­den voi­mas­ta ja ky­vys­tä myö­tä­tun­toon sil­loin­kin, kun maa­il­ma ym­pä­ril­lä on tul­lut hul­luk­si. Ei­na­ri Aal­to­sen oi­val­ta­va suo­men­nos tekee oi­keut­ta hie­nol­le teok­sel­le.

 

 

ala-astu-sieluuni-kengat-jalassa.jpg

01 avril 2017

Deux

 

 

DSC_0129.JPG©paolapigani

 

 

C’est qu’en approchant du monde on s’éloigne de ses portes.

Thierry Metz. L'homme qui penche.

09:22 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thierry metz