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04 avril 2023

Une saison à Lattara 1

 

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©paolapigani

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Arrivée début avril à Lattarra , cet ange me guette,
Je ne peux rien pour lui
Il ne peut rien pour moi
Mais un immense mûrier et les oiseaux fous de printemps veillent sur nous.

La déesse Niké de Samothrace et l'auteure en résidence se parlent parfois dans une langue étrange...
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22 mars 2023

D'une gare l'autre

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©paolapigani

 

 

Dans chaque gare un affût,
je guette le pianiste du dimanche
celui des jours ouvrables
l'enfant aux yeux qui roulent, la main lâchée
l'amoureuse qui reteinte sa bouche d'impatience
l'esseulé qui erre sans bagage

deux étourneaux sautent sur des soufflets entre les wagons

l'éphémère et ses pattes d'oiseau contre les articulations d'acier des machines


lyon gare de la part dieu,paris gare de lyon

©paolapigani

06 mars 2023

Prochaine rencontre en Arles

 

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RENCONTRE AVEC PAOLA PIGANI ET LAURENCE VILAINE

  Médiathèque, Espace Van Gogh - Le 10/03/2023 de 18:00 à 20:00
 Nous aurons le plaisir d'accueillir Laurence Vilaine et Paola Pigani, qui reviennent parmi nous pour présenter ce qu'elles ont écrit à l'issue de leur résidence, au printemps dernier.

Ce sera l'occasion d'échanger avec elles sur leur perception respective de la ville, leur regard d'écrivain, l'écoute qu'elles ont eue du vent et des paroles humaines, des bruits de la ville, dans les rues et au bord du fleuve.

Deux "petits livres" qui rejoignent la collection "Des histoires sous le coude du Rhône" et que nous serons heureux de vous faire découvrir en "avant première" et en présence de nos deux auteures.

 

05 février 2023

Un jour de plus

 

 

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©paolapigani

 

" Contentons-nous d'être un vivant un jour de plus,
D'entendre en nous ce cœur qui ne s'est pas couché
Et peine nuit et jour dans d'égales ténèbres
Pour préparer un peu de ce qu' il croit bonheur.
Et nous le laisserons croire (...)"

Jules Supervielle

 

 

18:49 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

20 janvier 2023

D'escale en escale

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©paolapigani

 

Les carillons du beffroi et l'aube luisante d'Arras m'ont ouvert la voie. J'ai attendu la vraie lumière pour arpenter depuis la place des héros, la rue des trois visages, la rue des trois marteaux jusqu'à l'hôtel des trois luppars. Puis d'escale en escale au Vertigo, à la Chouette librairie de Lille, au lycée Carnot de Bruay La Buissiere, à la médiathèque de Givenchy Les La Bassée, j'ai vu le ciel du Nord recouvrer ses couleurs toute à la joie de ces rencontres chaleureuses avec des personnes de tout âge. Tant d'échanges passionnés sur l'écriture, la poésie et la mémoire ouvrière si vivante dans cette région, rendus possibles grâce à l' Association Escale des Lettres et son équipe, en particulier Scheherazade Madjidi, Ludovic Paszkowiak, Paolina Miceli et bien sûr les lecteurs et lectrices en présence, en partage que je remercie  vivement.






PS
Je reviendrai chercher la rue des trois soleils qui doit bien exister tout de même...

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©paolapigani

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©paolapigani

14 janvier 2023

Prochaines rencontres dans les Hauts de France

 

Joie d'être invitée par  par L'escale des lettres aux Cafés littéraires des 16/17/18 Janvier 2023 

 

Lundi 16 janvier

à 19h au Vertigo à Arras 

(12, rue de la taillerie)

http://www.levertigo-arras.com/

Mardi 17 janvier

à 19h à la Chouette Librairie de Lille

(72 Rue de l'Hôpital Militaire)

https://www.lachouettelibrairie.com/

Mercredi 18 janvier

à 19h à la Bibliothèque Municipale

de Givenchy-Lès-La-Bassée

(2 Rue du Moulin)

 

> Paola PIGANI

Née en 1963 dans une famille d’immigrés italiens installés en Charente, Paola Pigani a exercé la profession d’éducatrice à Lyon, où elle réside toujours. Elle est venue à l’écriture par la poésie et continue de publier régulièrement des recueils. En 2013, elle fait paraître aux éditions Liana Levi, un premier roman très remarqué, N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, couronné par plusieurs prix. Ses trois romans suivants, Venus d’ailleurs (2015), Des orties et des hommes (2019) et Et ils dansaient le dimanche (2021 ; Piccolo, août 2022), salués par la critique, ont reçu un excellent accueil en librairie. 

Elle aime le compagnonnage d'autres poètes dans les anthologies thématiques et les lectures publiques. La poésie et le roman participent pour elle d'un même désir d'explorer l'infini des langues, du monde et de l'aventure humaine. Inspirée par le monde rural de ses origines, elle aime aussi écrire sur la ville, le déracinement, la photographie et la peinture.

Ni la neige

Ni la mer

Ne sont venus à tes pieds

Tu as tremblé pourtant

Comme une flamme peureuse

Comme une grue

Élégante dans le froid

Paola Pigani Le cœur des mortels, Poésie, (Éditions La passe du vent, 2019)

Et ils dansaient le dimanche (2021 ; Piccolo, août 2022, éditions Liana Levi )

 

"En ouvrant ce nouveau livre de Paola Pigani,  retraçant  l'arrivée en France d'une jeune hongroise c'est ce tableau d'Angelo Tommasi "Gli emigranti" qui se déploie.

La fiction est ce qui reste pour combler les silences d'une génération à l'autre. Paola Pigani raconte le tempo commun d'un groupe d'ouvriers exilés d'Italie et de Hongrie. Sjonza, Elsa, Bianca, Marco sont comme les vêtements d'une même lessive  qu'emporte le tambour de l'industrie textile  au début du XXème siècle. Ils sont une même masse textile qui tourne et tourne encore,  chaque dimanche,  au bord de la Rize.

Les saisons rythment la narration, les gestations, les fêtes dominicales à la cadence des machines de production du viscose.

Le filage s'associe au verbe, liant la fibre tant à la matérialité du monde qu'à des strates plus symboliques. Les "petites Italies" réinventent une identité locale près de l'usine. Le groupe habite un temps cyclique,  sans cesse répété dans l'atelier.  Chacun accomplit ensemble les boucles du temps : de l'insoumission à l'avènement du Front populaire.

Le fil de narration véhicule fonction et signe de l'immigration. On comprend la matière,  sa provenance et sa finitude. L'industrie textile exerce une influence profonde sur les cadres mentaux  des immigrés,  rejetés, insultés, discriminés.

Le viscose porte le monde en tous sens à la Tase. Il naît d'une tige si grêle que l'on tresse, non intacte mais brisée, broyée et réduite par la violence,  comme celle que l'on impose au corps ouvrier.

Toute la langue de Paola Pigani sur le tissage et le monde de l'usine se fait métaphore pour expliquer le fragile équilibre des forces qui sied au groupe. Un terreau fertile à la division au travail de chaque protagoniste.  Ce texte est un subtil équilibre des tensions à l'oeuvre dans la science combinatoire de la politique du Front populaire.  C'est la fusion des contraires où le faible et le fort s'affrontent pour un vivre ensemble plus harmonieux. Sjonza ajuste son corset,  non celui de la rigidité des contremaîtres ou d’ un mari, mais bel et bien celui de la liberté."

Paolina Miceli

(Administratrice Escales des lettres)

 

 

30 décembre 2022

Ces jours d'hiver

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©paolapigani

 

Ces jours qui sont à nous, si nous les déplions
Pour entendre leur chuchotante rêverie
Ah c'est à peine si nous les reconnaissons
Quelqu'un nous a changé toute la broderie"
 
Jules Supervielle. Le forçat innocent

 

 

 

 

 

22:00 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jules supervielle

30 novembre 2022

Anniversaire de pluie

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©paolapigani

 

 

Bevi bevi la pioggia
Bevi bevi la gioia
Effimere sono
E l'amore eterno

 


la chanson d'Elsa dans 
Et ils dansaient le dimanche
Éditions Liana Levi

 

Lorsque j'ai photographié ces grues sous la pluie du 30 novembre 2018 à Vaulx en Velin , j'ignorais tout encore de la vie imaginaire de Szonja, d'Elsa et de leurs camarades de la cité Tase. J'observais , je tentais d'habiter cette banlieue, captée par tous ses rayons humains comme celui de cette lycéenne qui lors d'un atelier d'écriture m'avait  lancé sans complexe qu'elle ignorait la signification du mot grue. Elle connaissait par contre Alcatraz  Island et jubilait de la glisser dans sa micro fiction. ..

27 novembre 2022

A la mémoire de Raymond Gureme

 

From circus acrobat to Resistance fighter: the story of Raymond Gurême –  Forgotten Cosmopolitans

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©jeannettegregori

 

Raymond Gurême est décédé le dimanche 24 mai 2020 à l'hôpital de saint Germain Lès Arpajon dans l'Essonne, à presque 95 ans.
Ce dimanche aura lieu l'inauguration d'une stèle en son hommage en présence de sa très nombreuse famille et des voyageurs de sa communauté.

La marche de Raymond : Commémoration de l'internement des Tsiganes et Gens du Voyage

14 Chemin de Saint-Michel, 91180 Saint-Germain-lès-Arpajon

09 novembre 2022

A tout ce que je perçois

guillevic

©paolapigani

 

 

Dis, qu'as-tu compris ?
 
Je sens, je ressens,
Je vis en communion
 
Avec tout visage
Et du nuage au brin d'herbe,
 
Si je ne comprends pas,
Je me donne
 
À tout ce que je perçois
Ou que je devine.
 
Eugène Guillevic, Hôtes de la lumière

10:19 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillevic