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13 mars 2020

Pandémie

Jour ordinaire ou presque... entre papiers à trier,  rendez-vous en ville, messages à envoyer , annulations de rencontres, regrets sincères...Oui , la pandémie est là pour tout le monde. On doit restreindre nos périmètres de vie mais pas La vie...je quitte la médiathèque de la Part Dieu où vont et viennent des lecteur.trices, des personnes désœuvrées , des clients.tes qui prennent la traversante vers le centre commercial à deux pas. J'abandonne ce lieu où déjà se tamisent les contacts, où même les livres sont porteurs potentiels de virus. J'enfourche mon vélo, heureuse du vent du soir et du mouvement des autres dans les rues à l'heure de la fermeture des bureaux, heureuse de la force motrice de nos corps sur une roue, deux roues, qui elle ne s'est pas résignée. Je m’arrête faire quelques course dans une supérette.Suis circonspecte devant les rayons de pâtes dévastés,  même plus une boite de spaghetti  capellini. J’achète du riz, des sardines portugaises, deux picodons. A la caisse, devant moi, piaffent des jeunes filles aux cheveux mauves et verts  qui déposent sur le tapis des bouteilles d'alcool en parlant de fêter leurs prochaines vacances non-stop, un homme derrière moi, tend son unique article, un bidon d'eau de javel. A chacun son ivresse... 

 

 

Je vous souhaite un printemps inexorable

Pablo Neruda

14:42 Écrit par Paola Pigani dans Un printemps inexorable, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

sur les bords de la Saône

 

le danseur à la grue.jpg

 

Hier je suis allée sur les bords de la Saône. J'ai regardé ses eaux  gris vert s'enjouer contre les quais.

Deux cormorans, une mouette, trois canards.  Sous la lumière tendre de mars, j'ai compté, recompté les joies du vivant de part et d'autre de ce flux. A la proue d'une péniche un danseur de résine  semblait partager son élan avec une grue sur l'autre rive et désigner aux passants les oiseaux , les nuages à ne pas manquer . 

 Jusqu'à la passerelle saint Georges, j'ai marché. Sur la balustre, ces mots écrits au marqueur noir en lettres bâtons SEULES AU PLURIEL.

Les eaux, les vies continueront d'affluer, seules au pluriel, au singulier, contre tous, contre toutes tentatives de nous convaincre de vivre moins.

 

seules au pluriel.jpg

 

 

 

Je vous souhaite un printemps inexorable

Pablo Neruda

 

10:45 Écrit par Paola Pigani dans Un printemps inexorable, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

26 février 2020

Notre ville

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©michel.laplace

 

 

 
Une ville entre d'abord dans le corps, on s'y révèle en la piétinant, dans les trouées que l’œil opère, intuitivement, poétiquement. Une ville s'effiloche, se dépareille à certaines heures...
 
P.Pigani
 
Extrait d'un texte publié dans le premier numéro de la revue KA sortie fin janvier,  auquel ont participé E.Aubin, F. Swiatly, A.Manseur, O.Jouvray, C.Juliet, R.Roche, S.Barendson, T.Renard et Nörka.  
 
Vous pouvez la trouver:
  • En librairie, au Bal des Ardents - Rue Neuve 69002
  • Au Réverbère, Galerie d'art - Rue Burdeau 69001
  • Chez Kojak - Rue Stella 69001
  • Sur le site internet : https://www.ka-larevue.com/

 

20 février 2020

De retour de Bretagne

Derrière la maison claire, il y a un chemin de boue qui mène au Léguer.

Sous les arbres encore nus, il est doux de l'écouter en découdre avec le vent du soir.

 

Un temps de poème , c'est aussi des lectures, des gerbes d'écume et d'amitié  au  Bel Aujourd'hui. 

Merci à Yvon Le Men, Thèrese, Soazig et à l'équipe du Carré Magique pour cette belle soirée .

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©paolapigani

 

Il y avait les voiles éoliennes
Il y avait les voiles anciennes
Il y avait les voiles langagières
Il y avait les voiles messagères
Il y avait la prairie de la pleine mer
Il y avait les voiles bergères
Il y avait la beauté
Il y avait la beauté du grand large
Il y avait la splendeur
Il y avait la splendeur des gréements
Il y avait les fleurs sur la houle
Il y avait les fleurs du vent

 

Xavier Grall , genèse

 

 

 

xavier grall.jpg

01 décembre 2019

Sans bagage

 

 

 

Tu t'imposes le vide, fermes les yeux

le quai de la gare s'emplit soudain 

de silhouettes fantômes

elles s'avancent vers toi

sans bagage

à peine vêtues de chagrin et d'ivresse

tu reconnais chacune d'entre elles

mais elles passent sous tes yeux

et regagnent leur nuit

bien au delà de ta mémoire

tu ne pourras jamais faire le vide

l'écriture commence là

dans les salines de ton regard

tourné vers l'intérieur. 

 

©paolapigani

 

 

 

laurent LB 3.jpeg

©laurentlevybencheton

09 novembre 2019

Les oliviers d'Austerlitz

austerlitz.jpg

 

 

 

Il me demande si je veux bien qu'il me parle des planisphères. Il aime tant les  planisphères.

La carte du monde est dans mon cœur me dit-il.

Sur la bouche écorchée, le visage en tempête, je lis avec lui  des noms de pays, d'océans.

L'heure de mon train approche,  je le coupe dans son élan de voyageur chimérique.  

Et vous votre pays?

 La France... mais là je pars.

Où? 

Je ne sais pas,  j'ai 78 euros sur moi, pas tout à fait 80. 

Son corps tremble comme celui d'un nourrisson qui ne peut pas moduler sa température interne. 

Je lui propose un café. 

Non merci,

 Je ne demande rien moi.

Je ne suis pas un looser.

Je ne suis pas un looser. 

Sur le parvis de la gare d'Austerlitz, je regarde  les oliviers dans leur grand pot en plastique et cet homme qui  ne sait où aller.

Rien de plus triste aujourd'hui que ces déracinés.

 

©paolapigani

gare d'austerlitz

 

15:56 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gare d'austerlitz

02 novembre 2019

Toussaint

toussaint,jim harrison

 

©gillesvugliano

 

 

 

On n'attend pas des morts qu'ils partent mais qu'ils s'estompent et laissent une trace qu'on puisse les voir sur une colline distante, de l'autre côté de la rivière.

Jim Harrison 

11:27 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toussaint, jim harrison, vugliano

21 octobre 2019

Lontananza

aube.jpg

 

 

 

 Chiunque tu sia: è sera, esci dalla tua stanza,
dove tutto ti è noto ;
la tua casa è l'ultima prima della lontananza:
chiunque tu sia.
Con gli occhi che si staccano a fatica,
stanco, dalla soglia consunta,
sollevi con lentezza un albero nero
e lo metti, slanciato e solo, contro il cielo.
E hai fatto il mondo.E il mondo è grande,
come una parola che ancora matura nel silenzio.
E appena il tuo volere ne comprende il senso,
i tuoi occhi lo lasciano con dolcezza...


Rainer Maria Rilke

 

16:32 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rilke, retraite d'écriture

01 octobre 2019

Des orties et des hommes à Pont l'Evéque

C'est agréable de recevoir le premier prix de la Ville de Pont l'Evéque au milieu de gens si sympathiques ...

Un grand merci à la municipalité et à l'équipe de Lire à Pont l'Evêque (en particulier Elisabeth et Cécile Belna), pour l'accueil formidable de ses bénévoles , les lectures, les échanges, le pommeau.

Merci au ciel de Normandie, à ses douceurs d'ardoise et de crème fouettée.

 

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©jl Leclercq

22 septembre 2019

Partance

06:02 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : olafur arnalds, fok