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10 septembre 2015

Un bel article critique sur Venus d'ailleurs

 

 

 

 

 

Remarquée comme poète et nouvelliste (son recueil « Concertina » aux éditions du Rocher est lauréat du prix Prométhée), Paola Pigania publié assez tardivement son premier roman voilà deux ans, chez Liana Lévi. Bien lui en a pris, puisque « N’ENTRE PAS DANS MON ÂME AVEC TES CHAUSSURES » - ce « roman vrai » de l’internement des Manouches en Charente - a remporté un vrai succès public et critique (ainsi que sept prix littéraires).

Loin de nous offrir un nouveau récit historique et rural, elle nous revient aujourd’hui avec un roman aussi contemporain qu’urbain. Lyon en est – bien plus qu’un décor ou une toile de fond – l’un des personnages principaux. Une cité qui n’a plus grand-chose de commun avec celle décrite par Béraud dans sa « Gerbe d’or », ni même avec celle dépeinte par Belletto dans ses faux polars torturés du début des années 80.

Paola Pigani est la première auteure à parler du Lyon de ce début du XXIème siècle, à nous offrir la vue en coupe d’une « métropole régionale à prétention européenne » en pleine transformation.

Qui est Mirko, le personnage principal de « Venus d’ailleurs » ? Quelqu’un « avec des mains qui travaillent malgré leurs deux doigts manquant » comme il nous apparaît dans la première scène ? Ses collègues se nomment Kevin, José, Moktar ou Coto (pour « Cotorep »). Tous pointent comme intérimaires sur des chantiers (la ville n’en manque pas).

Mirko vient du Kosovo. Tout comme sa sœur Simona. Il est passé « de file humaine en file humaine » jusqu’à arriver entre Rhône et Saône en ces débuts d’années 2000.

« Le passeur travaillait sous un faux nom, Aldo. Presque élégant, presque sympathique, il leur avait proposé différents forfaits, à payer en lires bien sûr. Aldo maîtrisait parfaitement l’italien et le français et il s’adressait à eux en albanais. C’était un frère, disait-il, engagé dans ce business par compassion et conviction. Il parlait trop, sa pomme d’Adam palpitait sans cesse. Simona regardait le cuir de ses chaussures briller comme un mensonge. »

Mirko marche dans Lyon. « Place Bellecour, le roi est seul. Cette image le fait sourire ». Mirko mâche Lyon à chaque foulée. Morceau par morceau. Particulièrement dans « ces zones où les murs écaillés cachent mille messages codés ». Des messages, il en tagguera à son tour.

Quant à sa sœur Simona… Elle « garde les mots en bouche » pour mieux faire sienne la langue française, même quand ces mots sont « niveau de vie moyen, traitement préventif, signe ostentatoire religieux ».

« Elle roule sa voix sur cette nouvelle langue. Elle l’aime. Elle la crache. Elle la chante avec toute la hargne qui l’habite. C’est une histoire tendre et nerveuse qui lui coûte du temps. Simona s’en fiche. »

Des locaux de l’Alliance Française à un bazar discount du quartier de la Guillotière, de la Friperie Mistigriff (où des clientes en viennent aux mains en se traitant mutuellement « d’arabe » ou de « fille de l’est ») au chantier du futur hôpital Mermoz, d’une épicerie Dia à la friche RVI (« au cœur d’un quartier bâtard, sans âme, fendu par l’avenue Lacassagne où s’engouffre toujours un vent sournois »), l’auteure suit ses personnages tout le long d’un véritable jeu de l’oie, sans jamais perdre son lecteur. Jusqu’aux lisières de la ville où « la solitude est presque facile ».  

Dans « Venus d’ailleurs », on franchit à l’aube l’enceinte de l’hôpital Edouard-Herriot dont les bâtiments « rappellent ceux de l’Albanie d’Enver Hodja », on récupère du cuivre à la Rize, on picore des sachets de pistaches, on réécrit une lettre de candidature au Monoprix de la rue de la République, on taggue le mur de la prison de Montluc, on perfectionne son français en mémorisant les chansons diffusées par Chérie FM…

Le monde lyonnais que décrit P.Pigani est… le monde. Le monde tout entier déversé entre Saône et Rhône. L’auteure le dépeint, sans angélisme mais avec bienveillance. Pigani aime ses personnages, ce qui ne signifie pas qu’elle les épargne, bien au contraire… Pourtant, on ne relèvera pas chez elle de goût particulier pour le drame – voire de fascination pour la violence - comme c’est le cas de Jacques Audiard dans son dernier film où il est également question du parcours complexe d’un réfugié. Paola Pigani n’a nul besoin de faire couler le sang de ses personnages pour les faire exister.

 Frederick Houdaer

19:32 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : venus d'ailleurs, paola pigani, frederick houdaer

06 septembre 2015

Citoyens du monde

 

 

Nous, citoyens du monde entier, vous appelons à guider le monde vers une politique globale envers les réfugiés, humaniste et digne du XXIe siècle, qui puisse sauver des vies et protéger les personnes fuyant la guerre et la faim. Nous vous demandons d'augmenter de toute urgence le nombre de réfugiés concernés par la relocalisation et la réinstallation à travers l'Europe, de manière à partager la responsabilité entre les pays de l'Union et réunir les familles, d'accorder un soutien financier et technique aux pays situés en première ligne de la crise, comme la Grèce, et d'assurer qu’aucune action sécuritaire n’empêche de venir au secours, voire mette en danger, celles et ceux qui cherchent refuge.

 

https://secure.avaaz.org/fr/no_more_drownings_loc/?cMdxHab

 

Rassemblement dimanche 6 septembre

Place de la Comédie

Lyon

17h30

07:27 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

30 août 2015

Aujourd'hui Mirko

 

Venus d'ailleurs  mon second roman édité chez Liana Levi

vient de sortir en librairie !

 

                                                       

venus d'ailleurs,liana levi

 

 

18:27 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : venus d'ailleurs, liana levi

Le beau visage de la douleur 2

13:08 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : falconetti, artaud

29 août 2015

D'un chantier l'autre

2015-08-24_11.42.53.jpg©paolapigani

 

Ce qu'il advient de la prison st Paul  ...

22:37 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prison saint paul, lyon

28 août 2015

Hanané

18:48 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : papiers d'arménie

26 août 2015

Devoir de vacances...

 

 ...ou leçon d'humilité?

 

Nothing is original

steal from anywhere that resonates with

inspiration or fuels your imagination.

Devour old films, new films, music, books,

painting, photographs, poems, dreams,

random conversations,architesture, bridges,

street signs, trees, clouds, bodies of water,

ligth and shadows.

Select only things to steal from that speak

directly to your soul.

If you do this, your work ( and theft) will be

authentic. Authenticity is invaluable;

originality is non-existent; And don't bother

concealing your thievery-celebrate it if

you feel like it. In any case,

always remember

what Jean-Luc Godard said: " It's not where

you take things from- it's where you 

take them to".

 

Jim Jarmush

22:40 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jarmusch, godard

25 août 2015

Un été sans parole 4

P1010370.JPG©paolapigani

13:02 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mezenc

23 août 2015

Un été sans parole 3

P1010361.JPG

P1010360.JPG©paolapigani

12:57 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

22 août 2015

Le beau visage de la douleur

 

 

Résultat de recherche d'images pour "maria falconetti"

 

13:04 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : artaud, falconetti