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24 juillet 2014

le nom de ta bouche

Esistono molta varietà di bocche

Bocche grondaie che scrosciano di saliva e bocche marsupio che tengono sempre dentro un cucciolo che dorme, bocche di busta chiusa mai spedita… 

È così accordata la vita, così messa a spartito da avvisare con segni, contrappunti? 

L’amore è scambio di abbracci, fondati…Un bisogno di nodo 

Le facce sono scritte.

Anche le mani, dico , e le nuvole, il manto delle tigri, la buccia dei fagioli e il salto dei tonni a pelo d’acqua è scrittura.

Impariamo alfabeti e non sappiamo leggere gli alberi, le querce sono romanzi, i pini sono grammatiche, le viti sono salmi, i rampicanti proverbi, gli abeti sono arringhe difensive, i cipressi accuse, il rosmarino è una canzone, l’alloro una profezia… 

Speciale è solo vivere, guardarsi di sera il palmo di mano e sapere che domani torna fresco di nuovo, che il sarto della notte cuce pelle, rammenda calli, rabbercia gli strappi e sgonfia la fatica. 

 

 

Erri De Luca

07:43 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erri de luca

14 juillet 2014

En passant

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14:32 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

12 juillet 2014

L'été

 

 

Le vent se lève

Enlace la colline

 

Il faudra aller loin en soi

Pour atteindre cette paix

Qui monte de la mer

Jusqu’à la nuque

 

Se pencher sur le cœur sanglant

D’une figue

Où l’été n’attend plus

 

 

 

12:00 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

08 juillet 2014

Animal

Chercher dans les branches

Une inclinaison vers son visage

Supplier ces grands arbres

De rejoindre son chemin

Qui va s’évanouissant 

  

Rêver de grand sommeil   

Dans le secret de l’inutile

Les frondaisons noires

Et chaudes d’une charmille

 

Croire que l’été a tout juste

Son âge

 

Un jour entendre

Un jour sentir

La respiration les murmures

De cette grande armée

 

 

Eveiller l’aube

De sa main capitale

 

Faire taire les sources

Qui épuisent son sommeil

 

 Les longs doigts tordus

Des arbres

En suppliques

On appelle ses peurs

On appelle ses rires

Ses pas de violette étouffée

 

 

Oublier

 L’envoûtement des forêts

Espérer une flamme

Qui naîtrait de ses paumes

Pour incendier la  cathédrale

 

Fuir ces voleurs de clarté

Qui labourent le ciel

 

  

Une cape se pose

Sur ses épaules    

Etre un animal

Ignoré de tous

 

Dans la demeure 

Se frayer un passage

 

 

 

Extrait de Si je demeure

 

 

 

 

 

11:39 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

02 juillet 2014

Qui donc nous a retournés de la sorte ...

Qui donc nous a retournés de la sorte que,

Quoi que nous fassions,

Nous avons toujours l’air de celui qui s’en va ?

En haut de la dernière colline, celle qui

Pour une dernière fois lui fait voir toute la vallée,

Il se retourne, s’attarde

-ainsi vivons-nous, faisant sans cesse

 Des adieux.

 

Rainer Maria Rilke, huitième élégie de Duino

 

 

 

12:03 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rilke

01 juillet 2014

La preuve

 

 

Mieux que l'immédiat

Le jour va et vient

Le jour infatigable

Comme l'araignée encore verte

Qui descend du figuier

Fuit sur ton poignet

Et remonte vers l'infini

Tache d'être là toujours

Entre son fil invisible

Et la preuve qui irrite la peau;

 

Extrait de  Si je demeure (inédit)

 

 

 

07:15 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

28 juin 2014

Sono nata oggi

 

 

Sono nata oggi

 

Sono nata oggi

Ho l’età della luce

 

Ho l’età della luce

Che scende sul fiume

 

Ho l’età della luce

Che scende sul fiume

 

Ho l’età della luce

Che scende verso il mare

 

Che risale ai  tuoi piedi

 

Sono nata oggi

 

Ho l’età della luce

Che scende sul fiume

Che scende verso il mare

Che risale ai tuoi piedi

 

 

 

 

06:33 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : indovina, la passe du vent

25 juin 2014

Le monde n'est que le monde

 

 

La mort vient
quand tu es endormi.

Et tu rêveras
Qu’il ne faut pas du tout respirer
que le silence sans un souffle 
est une musique pas si mauvaise que ça, 
tu es petit comme une étincelle, 
et tu t’éteins en cadence.

La mort n’est que la mort. Tu avais 
plus de douleur tenant une rose à la main
et tu sentais plus d’effroi 
voyant son pétale tomber à terre.

Le monde n’est que le monde. Vivre 
c’est vivre. Et mourir c’est mourir. 
Et tout le reste est comme du Bach 
joué un instant 
sur une scie.




Wisława Szymborska, extrait de “Obmyślam świat”, Wołanie do Yeti [L'Appel au yéti, 1957], in Dans le fleuve d'Héraclite, Maison de la poésie Nord-Pas-de-Calais, 1995, page 9. Traduit du polonais par Christophe Jezewski et Isabelle Macor-Filarska.



07:54 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wisława szymborska

22 juin 2014

Il est permis de rêver

 

 

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07:26 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : torino

20 juin 2014

Prix RomanGier

 

 

 

 

 

 

Le Prix RomanGier, Prix des lecteurs du Pays du Gier  organisé, pour sa
 
 
troisième édition, par les Médiathèques et le Syndicat Intercommunal du
 
 
Pays du Gier, avec la participation de la Médiathèque départementale de
 
 
la Loire me sera  remis ce mardi 24 juin à 18h, dans une des 16
 
 médiathèques participantes. ( Médiathèque Saint-Exupéry, 2 rue Louis
 
Pasteur, La Grand-Croix ) pour mon premier roman N’entre pas dans mon
 
âme avec tes chaussures Ed.Liana Levi