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11 mai 2014

Piazza Carlo Alberto

 

Piazza Carlo Alberto, j'y étais hier

Je n'ai pas vu de traces de sang

Juste la rose rouge de Franca

un homme ivre

et un vent de pollens

à vous fermer les yeux

quand on est à la recherche 

d'un vieux fou

 

 

A Turin

piazza Carlo Alberto

les pavés se souviennent-ils encore

y avait-il d'ailleurs seulement des pavés

et qu'est-ce qui a reçu

le 3 janvier 1889

à la station des fiacres

les genoux vaincus de Nietzsche

et ses mains qui avaient pitié

les pavés se souviennent-ils encore

piazza Carlo Alberto

du cheval battu à mort

par une brute par un idiot

sous les yeux et l'impuissance de Nietzsche

 et de cette tête de cheval qu'entre ses bras il avait prise

de ses sanglots sur la rosse ensanglantée qui agonise

douleur incarnée dans la chair de cette carne

qui la soulève et s'y fiche

cheval indompté de son apocalypse

de l'abysse noir où il s'enfonça

Nietzsche

et mourut en compassion à l'esprit

piazza Carlo Alberto

d'autres imbéciles d'autres cogneurs

d'autres perverses têtes creuses

dans d'autres lieux sur d'autres places

ont cru bon de s'en parer

ont cru bon de s'en emparer

de son nom

de son regard sans mots

qui transperce toujours et les nuits et les murs

des amoureux noirs des carnages rouges

des serveurs haineux des vieux dieux obscurs

" il y aura des guerres

comme il n'y en a encore jamais eu ici-bas"

il dit et ne dit pas

et dans un désespoir à ne même plus hurler

son regard les fixe du fond de sa nuit

du fond de ce trou qui s'ouvrit sous lui

dans l'engloutissement de l'amour égorgé

et qu'il en devint fou

piazza Carlo Alberto.

 

Jean Pérol. Libre livre. Edition Gallimard

22:03 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : turin, perol, nietzsche

10 mai 2014

Aimer ce que nous sommes

05:41 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bevilacqua

07 mai 2014

En passant

bordeaux.jpg©paolapigani

14:32 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

05 mai 2014

Prochaine rencontre à Turin

 

VENERDÌ 9 MAGGIO 2014 – ORE 16.00 – 18.30

Sala Deposito Legale

Biblioteca Universitaria Nazionale Torino

(Progetto “Esprit Libre” a cura di Hélène Leng)

 

VINCENT JOLIT RACCONTA IL SUO PRIMO ROMANZO: “CLICHY”

Quando il dottore Louis porta a termine la redazione del suo primo romanzo, chiede ad Aimée, la segretaria dell’ambulatorio di Clichy, di batterlo alla macchina. Il titolo è “Viaggio al termine della notte”. Di questa segretaria e del lavoro svolto sappiamo proprio poco. Pertanto Clichy inventa. Dà una seconda vita a questa prima lettrice dimenticata. Ci racconta la sua infanzia, i suoi desideri d’emancipazione e l’immenso lavoro che ha accettato di portare avanti. [Quarta di copertina]

 

PAOLA PIGANI RACCONTA IL SUO PRIMO ROMANZO:

“ N’ENTRE PAS DANS MON ÂME AVEC TES CHAUSSURES”

Nella primavera del 1940, attorno al fuoco, gli uomini del clan hanno lo sguardo buio. Un decreto vieta la libera circolazione ai nomadi e le roulotte sono ferme. In tempo di guerra, gli zingari sono considerati pericolosi. D’altronde, la Kommandatur di Angoulème presto richiederà a tutti quelli della Charente di essere radunati nel campo di Alliers. Alba, nella spensieratezza dell'infanzia, ci entra con la sua famiglia. A quattordici anni, non sa che ci dovrà passare sei lunghi anni, scanditi dall’appello del mattino, dalla brodaglia annacquata e scolorita, dal ritorno degli uomini dopo le giornate di lavoro… In questo tempo sospeso, lontana dai boschi e dai cavalli, diventerà donna in mezzo alla follia degli uomini. Non entrare nella mia anima con le tue scarpe, dice il proverbio: non si entra impunemente dagli Zingari, né nel loro presente né nella loro memoria. Eppure Paola Pigani ci entra con passo delicato, e con un tono narrativo libero e leale, che ravviva la loro parola, il loro dolore e la loro fierezza. (Quarta di copertina)

 

04 mai 2014

En passant

 

hommes femmes Toulouse.jpg©paolapigani

13:05 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

03 mai 2014

Garonne

garonne.jpg©paolapigani

 

 

 

Garonne en avril ne mâche pas ses eaux

qui se tordent à leur tour

celles de Saône, Vistule, Bonnieure et Duna

écartées en mémoire pour laisser passer

des mots , des visages, des lueurs oubliées

de ces eaux qui enfantent les raisons du voyage

et heurtent l'éclusier, le pêcheur,

celui n'ayant qu'une bouteille serrée dans les bras 

n'a plus de quoi envoyer sa missive

vers la femme perdue ou le dieu des salauds.

 

Paola Pigani

 

13:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bordeaux, garonne

02 mai 2014

La branche au dessus des nuages

La branche au dessus des nuages

 

C’est l’été

Le soleil brille

Haut et fort

La nature

S’épanouit en tout

Sens en tout

Lieu

Les oiseaux cherchent la branche

Au dessus des nuages

D’où ils pourront s’élancer

Vers la rivière poissonneuse

Qui coule

Dans le couloir du bus

191

Entre deux blocs de béton

Et un supermarché

 

 

Thierry Roquet. Le cow-boy de Malakoff. Edition le Pédalo Ivre.

18:49 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thierry roquet

01 mai 2014

soleil perdu

07:42 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : capossela, celentano

20 avril 2014

Immobile est la poussière

 

 

Immobile est la poussière,

Songe prophétique, hier,

J'avais en rêve brisé,

Coupe emplie par le printemps,

La limpidité du vent.

 

René Leynaud

11:50 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rené leynaud

18 avril 2014

Prochaine rencontre à Toulouse

 

Vendredi 18 avril

18h Librairie Ombres Blanches

50 rue Gambetta

Toulouse

 

01:13 Écrit par Paola Pigani dans Agenda | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paolapigani