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04 février 2014

Corpo celeste

07:55 Écrit par Paola Pigani dans Des films | Lien permanent | Commentaires (0)

02 février 2014

Chanter dans la douleur

 

 

 

 

Prendre le temps. Apercevoir une faille dans le mur de l’angoisse.

Découvrir une fente habitée par le lierre. Peindre le mot horizon sur une feuille. Épeler lettre à lettre sans comprendre. Rouler la langue dans la salive des images. Chuchoter leurs noms. Attendre avant de baragouiner, avant de chanter, avant de partir. Ou encore. Apercevoir une fêlure dans l’obstacle. Définir la nature de cet obstacle pour ne plus souffrir. Ne plus joindre les lèvres de la blessure, ne plus cacher les plaies. Chanter dans la douleur pour surseoir à la mort.

Verrouiller la montée des larmes.

Époustoufler la grande faucheuse, l’emberlificoter. Ne jamais croire à tort et travers les liens avec le vif.

Pouvoir avoir la main plus offrante que la tueuse, crayon entre les doigts à l’orée du poème. Créer l’aurore et la venue du jour.

 

Michaël Glück 

Cette chose-là, ma mère…   Editions Jacques Brémond

07:17 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mickaël glück

30 janvier 2014

Traverser la France

14:39 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

29 janvier 2014

Rives d'hiver

2013-11-07 11.02.33.jpg©paolapigani

07:00 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

28 janvier 2014

Un trés beau texte à découvrir

 

 

 

07:20 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laurent cachard

26 janvier 2014

Noir et blanc

 

 

Le chien de Thomas Vinau

Lèche l’hiver à la fenêtre

Dans la maison  une mandragore nait

Sur le sol on voit du lait renversé

Le poète aussi a ses nuits blanches

Et le jardin ses abîmes

Ses revers de fortune

Canalisations ventre à l’air

Châteaux d’enfant

Fondus dans l’herbe haute

Le chien a peur de tout

Sauf des gens de passage

Qui aiment le noir tendre

De son pelage et de son maître.

 

 

05:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : thomas vinau

25 janvier 2014

Mon poussin préféré

06:50 Écrit par Paola Pigani dans Des films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : calimero

23 janvier 2014

Vicino a te

18:41 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pino daniele

21 janvier 2014

Lyon perle de soie grise...Stanislas Rondanski

2013-09-18 09.33.27.jpg©paolapigani

18:26 Écrit par Paola Pigani dans Lyon perle de soie grise, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

19 janvier 2014

L'écrivain et l'autre

 

 

L’écrivain est toujours deux : celui qui achète du pain et des oranges, téléphone, va à son travail, paie son eau et son électricité, salue ses voisins ; et l’autre, celui qui se consacre à l’écriture. Le premier veille sur la vie absurde et solitaire de l’inventé. Il y a du plaisir dans cette servitude. Mais ce plaisir n’est qu’apparent. Car la nostalgie du retour à l’unité demeure. Car être deux n’est pas plus facile qu’être un.

Un soir, j’ai senti que le voyage vers l’infini devait être radical, et d’un seul élan. Couper les amarres une bonne fois pour toutes et s’en remettre aux conséquences de cet acte définitif. Il ne peut y avoir d’autre voie, d’autre façon de faire. Moi, en revanche, j’ai hésité entre la fragile tentative de commencer ce voyage sans retour et la soumission délicieusement rebelle à la vie. C’est pour cette raison que je ne me suis retrouvé nulle part. J’en suis resté aux simulacres. Alors, ce soir-là, ce soir, je sais que je ne suis pas fait de la matière qui permet d’arriver entier et debout à la nuit finale.

Mais, à d’autres moments, je me dis que la vie, pour être la vie, doit être vécue là où tout le monde se trouve. Que l’amitié, le rire, le jeu font également partie de l’infini. D’un infini sale, mais d’un infini.

Alors, je sais que je cherche un soulagement à la pression que j’exerce sur moi-même. Alors je vois qu’il n’y a pas d’issue tant qu’on veut à la fois tout le reste et avoir un peu de pitié pour soi. Ou qu’il y en a peut-être une mais qu’elle ne m’est pas accessible. En attendant je vieillis. En attendant je me pardonne. Ce que j’écris est une partie de ce pardon, la tentative d’accommoder mon corps à la douleur. Autre fragile tentative qui me laissera là où j’étais. Ecrire, c’est chercher ce qu’on ne trouvera pas.

Carlos Liscano

18:25 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carlos liscano