30 mars 2019
Prochaines rencontres en librairie à Lyon
Librairie Vivement Dimanche ADULTES : 4 rue du Chariot d'Or
et
La librairie Au Bonheur des ogres
vous invite à rencontrer
Paola Pigani
à l’occasion de la parution de son roman
Des orties et des hommes
le jeudi 11 avril à 19h
9 Grande rue de Vaise 69009 Lyon - 09 51 69 78 02
18:06 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : des orties et des hommes, librairie vivement dimanche, librairie au bonheur des ogres, lyon
29 mars 2019
Féminin masculin
©j.pigani
10:34 Écrit par Paola Pigani dans Cadeaux de lectrices et lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0)
23 mars 2019
Des orties et des hommes dans la presse
Dans Libération weekend . Merci à Frederique Fanchette!
https://next.liberation.fr/livres/2019/03/22/charente-ita...
10:41 Écrit par Paola Pigani dans Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : des orties et des hommes, liberation, fréderique fanchette
22 mars 2019
Des orties et des hommes lecture de Maryse Vuillermet et Henri Brosse
Fini de lire cette nuit de pleine lune le troisième roman de mon amie Paola Pigani , Des orties et des hommes et je ressors très secouée, emballée et admirative .
C’est l’enfance de Pia qui vit avec ses parents venus d’Italie pour « faire souche » en Charente, dans les années 70 et ses quatre frères et sœurs, le père exploite en fermage une ferme de vaches laitières.
C’est une enfance libre et heureuse malgré les travaux pénibles, ramasser la caillasse, le bois, aider le père à l’étable, la mère à faire le beurre, la cuisine, une enfance pauvre, jamais un vêtement neuf, jamais une sortie, mais la joie du père et son espoir, l’amour de la mère pour tous irriguent chaque instant. Le père paysan-ferrailleur qui trouve avec ses enfants des trésors dans les décharges, rachète quelques méchants bouts de terre que personne ne veut, fait construire une maison neuve à côté du vieux bâtiment qu’il a en fermage, lutte contre les dettes, le crédit agricole, les conseils de son fils formaté par le lycée agricole et chante toujours en italien.
J’ai été très touchée par la puissance de l’ écriture poétique, une image dans chaque phrase, pour dire et irriguer de beauté un monde dur, trivial justement, l’agonie des dernières petites exploitations dont les chefs se suicident ou craquent et s’en vont, un monde « où tout se sait et tout se tait » le voisin Aboyeur qui terrifie son fils Christophe, l’autre voisin, Joël, le bossu dont la ferme brûle, mais jamais une plainte, des personnages rayonnants de bonté, la nonna et ses merveilleuses mains de couturière, son renard ramené d’Italie, qu’elle porte fièrement sur l’épaule à l’église, ses chèvres joueuses, Armande, et ses orties, les sœurs et leurs rêves, aucun personnage n’est simple, tous ont une richesse intérieure, un rêve, l’amour des bêtes, un mystère aussi .
Le regard de l’enfant devient celui d’une adolescente des années 70, la poésie qu’elle écrit ou recopie sur son cahier, les lettres d’un Poilu trouvées dans une maison à vider, les lectures, les rencontres au pensionnat ouvrent son univers. La sécheresse de l’été 76, l’envie de fuir « cette terre, où l’on n’a pas de morts » où l’on est toujours un peu étrangers comme les manouches, comme le Portugais ou les turcs ouvriers agricoles, l’envie de parler au garçon à l’harmonica, sont autant de signes de la fin de l’enfance.
C’est un roman très riche, foisonnant de thèmes, les rapports entre frères et sœurs, l’éveil à l’amour, à la sensualité, l’exclusion sociale, la solitude des campagnes, la honte des mains du père, la révolte et le syndicalisme des paysans, l’ennui au collège, la violence du silence, mais tous ces thèmes sont traités en douceur, en souplesse, incarnés dans des personnages complexes, dans de courts récits souvent d’initiation, le premier voyage, la première rencontre avec les bourgeois, le premier petit boulot…dans des explorations toujours plus audacieuses, de l’environnement, du château, de la petite ville voisine.
Les descriptions de ces bois, cette campagne, ces rivières, ces maisons ne sont jamais ennuyeuses tant elles sont aiguisées par le regard curieux et la soif de découvertes et de sensations de Pia.
Difficile de trouver une comparaison tant il est original, peut-être du côté de Franck Bouysse et son superbe Grossir le ciel ou de Marie-Hélène Laffon et ses Paysans.
http://www.maryse-vuillermet.fr/
Grazie mille sorella !
Ce qui nous ravit dans la voix de Pia, c'est la voix de l'enfance, la petite musique de la voix intérieure qui se saisit de toutes les sensations du monde. Le prodige de cette écriture, son alchimie, c'est de réussir à incarner dans la vie réelle d'un univers dur, la voix pure d'une subjectivité radicale, plongée dans l'univers rude du travail du monde paysan. C'est de la confrontation charnelle, corps et âme, à cet attachement viscéral, à cet amour et cette tendresse pour cette vie vécue dans laquelle elle trempe et barbotte dans la boue, la terre et les pierres, les saisons, le foin et la paille qui pique les fesses, la sécheresse, le bruit des tracteurs, l'odeur de la bouse, le patois et le dialecte italien comme une voix venue d'ailleurs, qu'elle s'enrichit de grandir dans tout ce qu'elle accueille avec le même ravissement que la sensation de ses nichons qui poussent dans ses mains comme des oeufs de caille. Bonheur immédiat, souvent drôle, parfois maussade quand les ordres familiaux tombent et contrarient les désirs. On est lancé dès la première page magnifique, de la poésie brute, à l'état pur. "Joël est là sur le bord de la route... Il nous suit des yeux jusqu'à ce que la camionnette soit mangée par la forêt. Je voudrai qu'il se déplie le bossu... Moi je suis sûr que c'est de la bonté qui dépasse de sa colonne vertébrale, un mystère de roche humaine. Le plancher de la 4L est crevé. On peut voir à travers la route et les limaces écrasées. Je préfère me tourner vers le ciel... A Mila je dis que les étoiles sont des reines et des rois morts qui allument leur âme juste le temps de la nuit..." La voix singulière de Pia s'enrichit de tous ceux qu'elle croise et rencontre et des obstacles qui forgent sa propre expérience, peut-être aussi parce qu'elle a des racines ailleurs, dans le dialecte italien de ses parents et grands-parents et de l'Italie comme le rêve d'un voyage vers un autre monde possible. Un ailleurs musical et poétique qu'elle retrouve à travers les chansons de Valma, sa fugue initiatrice ou les hasards du pensionnat, un air d'harmonica, la page arrachée d'un manuel scolaire avec des poèmes de Rimbaud, "le dormeur du val", "les corbeaux", "Ma bohème" où encore le pélican de Desnos trouvé dans la décharge par son père. Tout, absolument tout, ses soeurs et frère, ses amies, la présence discrète de sa mère, des vers recopiés d'Eluard, des petits cailloux de Mila, le gloussement des poules, une chanson italienne de son père, viennent nourrir cette éclosion au monde, cet éveil infini qui sans la mépriser dépasse la vie locale et amorce le recommencement vers une vie nouvelle.
Henri Brosse
Merci Henri !
15:00 Écrit par Paola Pigani dans Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : des orties et des hommes, maryse vuillermet, henri brosse
20 mars 2019
Des orties et des hommes dans la presse
15:22 Écrit par Paola Pigani dans Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zibeline, des orties et des hommes, maryvonne colombani
19 mars 2019
Prochaines rencontres
Avec Estelle Sarah Bulle
13:58 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : librairie le carnet à spirales, librairie de l'hotel de ville bron, estelle sarah bulle, là où les chiens aboient par la queue, des orties et des hommes
17 mars 2019
Le coeur des mortels sur le site Terre de femmes
Après Indovina (« Devine »), chez le même éditeur — La Passe du vent —, le nouveau recueil de la romancière et poète Paola Pigani nous entraîne dans une exploration sensible de l’agglomération lyonnaise en regard des remarquables photographies en noir et blanc de Gilles Vugliano. Entre Rhône et Saône, sur les quais et les ponts, le long des rails des tramways, au déroulé du ballast des voies ferrées, dans les recoins obscurs, le photographe, sans artifice, capte la croisée des perspectives, fixe ce qui dans l’enchevêtrement des architectures est mouvement, énergie en chantier, façades à l’abandon. Il redonne visibilité aux flâneurs et aux sinistrés de l’exclusion urbaine... En exergue de ce bel ouvrage, Paola Pigani retient deux vers de Baudelaire à laquelle son titre se réfère : « La forme d’une ville / Change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel » (in « Le cygne », "Tableaux parisiens", Les Fleurs du Mal). Et, par le poème, l’auteure retrouve l’humanité sous la dureté de la pierre, l’émotion derrière la froideur du fer et du béton, tandis que, invitation au voyage, les ponts et les rails nous poussent à grandes enjambées, tel Cendrars, vers de lointains Orénoque — sans barrage —, aux carrefours de tous les imaginaires…
Michel Ménaché
pour Terres de femmes
D.R. Texte Michel Ménaché
15:40 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le coeur des mortels, la passe du vent, terre de femmes michel menaché
14 mars 2019
Lecture avec Joël Bastard
©danstouslessens
Nous pourrions voyager des jours et des nuits, côte à côte, écrivant et dessinant, lisant; de temps à autre et sans l'attendre, ni le provoquer, nous pourrions nous sourire. Tout se ferait sans espérance particulière. tout se réaliserait sans ces mots que nous lirions, écririons. Le train traverserait la dernière nuit du monde et ne s'arrêterait dans aucune gare.
Joel Bastard. Halva, Loukoum et camembert. La Passe du vent
Apprenons
Détenus de longue peine
A détacher les chaines
Entre l’enfance et l’âge d’homme
À ne plus compter
Les revanches les victoires
Les parties perdues les parties gagnées
Apprenons à recourir au vol d’un insecte
Juste pour avoir une vue sur notre corps
Qui bat d’un sang de cheval
Le coeur des mortels . Paola Pigani.La passe du vent
Merci aux équipes des associations Espace Pandora et Dans Tous Les Sens ainsi qu'à la brasserie de l'hôtel de ville de Vaulx en Velin pour cette soirée de vif printemps !
12:13 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joël bastard halva, loukoum et camembert. la passe du vent le coeur des mortels . pa
12 mars 2019
Cadeau d'une lectrice
10:27 Écrit par Paola Pigani dans Cadeaux de lectrices et lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rimbaud, stendhal, des orties et des hommes
11 mars 2019
Lecture croisée
L’association Dans Tous Les Sens accueille Paola Pigani et Joël Bastard pour une rencontre dans le cadre du festival Magnifique Printemps organisé par l’Espace Pandora.
19h
Brasserie de l'Hotel de Ville
Vaulx en Velin
15:18 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joël bastard, paola pigani, association dans tous les sens, espace pandora, magnifique printemps des poètes