28 mai 2019
le coeur des mortels au milieu Des orties et des hommes sur les ondes de Radio Canuts
un grand merci à Carole Bijou et Mathieu
https://blogs.radiocanut.org/lapoesiedebouche/2019/06/10/...
00:16 Écrit par Paola Pigani dans Des orties et des hommes, Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le coeur des mortels, des orties et des hommes, radio canuts, carole bijou
20 mai 2019
Adieu Nilda
18:21 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nilda fernandez
14 mai 2019
Pour Jean
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Tu prendras une part
De ce paysage de pluie
La rapprocheras de toi
Dans un arbre
Tu feras escale
Comme face à un visage aimé
Ce que tu croyais perdu
Reviendra te frôler
Tu sentiras alors
Le feuillage t’embrasser
Paola
20:33 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels, Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clin jean, acwl
17 mars 2019
Le coeur des mortels sur le site Terre de femmes
Après Indovina (« Devine »), chez le même éditeur — La Passe du vent —, le nouveau recueil de la romancière et poète Paola Pigani nous entraîne dans une exploration sensible de l’agglomération lyonnaise en regard des remarquables photographies en noir et blanc de Gilles Vugliano. Entre Rhône et Saône, sur les quais et les ponts, le long des rails des tramways, au déroulé du ballast des voies ferrées, dans les recoins obscurs, le photographe, sans artifice, capte la croisée des perspectives, fixe ce qui dans l’enchevêtrement des architectures est mouvement, énergie en chantier, façades à l’abandon. Il redonne visibilité aux flâneurs et aux sinistrés de l’exclusion urbaine... En exergue de ce bel ouvrage, Paola Pigani retient deux vers de Baudelaire à laquelle son titre se réfère : « La forme d’une ville / Change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel » (in « Le cygne », "Tableaux parisiens", Les Fleurs du Mal). Et, par le poème, l’auteure retrouve l’humanité sous la dureté de la pierre, l’émotion derrière la froideur du fer et du béton, tandis que, invitation au voyage, les ponts et les rails nous poussent à grandes enjambées, tel Cendrars, vers de lointains Orénoque — sans barrage —, aux carrefours de tous les imaginaires…
Michel Ménaché
pour Terres de femmes
D.R. Texte Michel Ménaché
15:40 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le coeur des mortels, la passe du vent, terre de femmes michel menaché
11 mars 2019
Le coeur des mortels
08:00 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Le coeur des mortels, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le coeur des mortels, la passe du vent, vugliano, pigani
15 février 2019
Des pics d'aluminium aux pics d'or
Une histoire de mobilier urbain ...
https://twitter.com/Abbe_Pierre/status/1093545296611737600
Pas plus que tes hardes
Tu ne pourras t’étendre sur un banc au design parfait
Conçu pour un corps assis
Ou plié en deux
Les pigeons c’est pareil
Entre les projecteurs et les pics d’aluminium
Ils en perdent leurs plumes
T’allonger au ras de la rue
Tu ne pourras pas non plus
Ne te reste qu’un lit de rivière
À remonter dans ta mémoire
Paola Pigani
Le coeur des mortels Editions La passe du vent, à paraitre en mars 2019
15:01 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mobilier urbain, fondation abbé pierre, le coeur des mortels, edtions la passe du vent
12 février 2019
Une nuit jamais totale
in attesa di vedervi
j'embrasse mes proches comme j'embrasse la douleur
avec les sanglots retenus avec les sanglots libérés
je pose une main sous ta gorge
je m'entends dire touchez- la
ici
sa peau fine d'enfant
incroyablement douce encore
en ce lieu du corps qui n'a pas souffert
que le soleil n'a pas abimé
un seuil clair avant le cou, avant le visage, avant la bouche, avant les yeux
un seuil avant l'autre naissance
j'impose encore mes deux mains sur ce commencement de statue
plus aucun battement de sang
de paupière
d'impatience
plus que le vent, le froid qui flagellent les dernières heures de janvier
je relis tes derniers mots écrits d'une main tremblée
comme tu le faisais pour chaque lettre au brouillon
avec le souci de bien écrire en italien comme en français
in attesa di vedervi
plus tard je suis saisie face à La nuit étoilée, une reproduction de Millet
je l'envoie à mes sœurs
la nuit n'est pas totale
le vide n'est pas total
la nuit n'est pas que nuit
le vide n'est pas que vide
me revient cette chanson de Jonasz
les mauvais chagrins d'hier
les orties dans les fougères
quand on s'aime
ils nous aiment aussi
Dans mon roman à paraitre en mars les fils d'orties ont déjà tissé un manteau de chagrin et d'amour pour franchir le dernier gué de l'enfance sauvage.
Merci pour tous vos messages, vos paroles et votre présence vraies, de prés ou de loin, merci pour les fleurs, les petites lumières et les silences partagés.
22:16 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-françois millet, nuit étoilée, deuil
03 février 2019
Ma neige- reine
Ines Roman Pigani nous a quitté ce trente janvier deux mille dix neuf
mes yeux ne voient plus très clair
il neige des soupçons de roses sur ton visage
il neige une peine de pluie glacée
sur ta gorge, autour des tempes, ta peau devient silence
tu m'as donné la première part de ce monde vivant
tu me donneras la dernière
14:51 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : deuil
20 janvier 2019
Un signe vers Claude Chalaguier
Claude Chalaguier nous a quitté ce dimanche 20 janvier 2019.
Auteur entre autres de Travail Culture et Handicap, Éditions Bayard, Fernand Deligny, 50 ans d'asile, Éditions Erès, il était trés engagé sur les questions de société inclusive.
J'ai eu le privilège de faire sa connaissance en 2007 alors qu'il était un collaborateur passionné de la revue Le croquant avec Michel Cornaton, son fondateur.
Directeur artistique et metteur en scène du groupe de théâtre Signes , il m'avait fait l'honnneur de me demander à participer à la rédaction d'un livre retraçant l'expérience de Signes Une aussi longue étreinte avec le théâtre .
Je voudrais partager ma tristesse avec celles et ceux qui ont eu la chance de vivre ou de travailler avec lui et l' image d'un homme dans toute l'énergie de sa générosité , la main sur le coeur.
Claude Chalaguier,
Lyon le 24 juin 2008
©paolapigani
Ouvrez les portes de la représentation. Claude Chalaguier, le metteur en scène, fait acte avec des mots et des sons. Il fait silence avec des lumières. Il fait mouche sur les planches. Les gestes, et la présence des comédiens, portent une densité où se donne à entendre la voûte crépusculaire d’un songe où nous pouvons poser les pieds.
Joël Clerget
Je lui dois beaucoup. C'est un frère s’en va. Il nous manquera beaucoup !
Charles Gardou
Anthropologue , professeur à l'Université Lumière Lyon 2
L’homme qui s’est fait signe
Il y a plus de 10 ans de ça
Maintenant
De mon appel à propos de contre écritures partagées.
La rencontre fut soudaine,
Claude d’un seul homme
Prit son temps,
Le fait est rare
Ni une ni deux
Le voici dans l’atelier
À bras le corps.
Depuis, plus que de l’eau a coulé sous les ponts,
De l’encre aussi
Et bien des larmes retenues.
Papiers et contre écritures, les ogres
Jonas et la tentation de Saint Antoine
Les fables de la Fontaine, les ogres encore
Et puis sourire vide en temps de guerre
Presque tous
Vus et revus avec envie.
Et toujours ces visages
Les expressions de ces acteurs
De ces autres dont on ne le dira pas assez
Qui nous font sortir de notre torpeur.
Bien des langues ont du se délier
Bien des yeux s’écarquiller
Des souffrances s’alléger,
Des blessures se réveiller peut-être aussi.
Le son de l’être
À l’unisson
Un autre univers
Tout ça sur un plateau
À portée de main
Chaleur et humanité
Singulière façon
De nous aimer.
Accepter en retour
Cette reconnaissance de dette,
Pour ce tour de force,
Plutôt trois fois qu’une
Pour ce faire,
Le dire et l’écrire en corps.
Insigne particulier du groupe
Marque indélébile de mon affection effective indéfectible.
Agnan KROICHVILI
Publié in « Une aussi longue étreinte avec le théâtre »
Claude Chalaguier le Groupe Signes : écrits croisés
Ed L’Harmattan coll le Croquant une vie une œuvre
mars 2010 ISBN : 978-2-296-11467-8
20:17 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : claude chalaguier, groupe signes, une aussi longue étreinte avec le theâtre, le croquant, agnan kroichvili
08 janvier 2019
Son voyage nocturne
" En mars dernier , j'ai assisté à la crémation de Gabriel au cimetière du Père- Lachaise. Je me suis tenue aux côtés de Marc. Diego était là aussi, vêtu d'un costume sombre qu'il n'a pas du porter souvent.En sortant du funérarium, Marc a dit: " Voilà, je suis orphelin maintenant."Sa peine était immense, mais sa solitude remontait à plus loin que ce jour.
J'ai pensé à la dernière leçon de Jonn.Celle qui portait sur la mort. Pour les Egyptiens, avait-il expliqué,il existait quatre formes de survie. Si le défunt était accompagné de rites efficaces, il pouvait se manifester à travers son bâ, son essence, représenté par un petit oiseau émanant de sa momie, remonter le long du puits funéraire pour s'en aller voleter dans sa tombe et jouir du monde idéal que les peintres y avaient representé. La deuxième forme de survie était souterraine, aux côtés du dieu Osiris, dans un royaume qui ressemblait à la campagne nilotique, mais une campagne transfigurée où l'on pouvait pêcher des milliers de poissons et chasser des milliers d'oiseaux. La troisième, la plus glorieuse, était solaire. Identifié à l'astre, le défunt traversait dans sa barque le monde des morts pour renaître un jour. Mais , avait ajouté Jonn, il existait une quatrième forme de survie, sur laquelle les textes se montraient peu explicites. La survie au sein de la mère. Elle apparaît parfois sur des sarcophages où figure Nout, la déesse du ciel, dont le corps arqué est accompagné de cette phrase: Ta mère est au-dessus de toi.
(...) parfois, il m'arrive de repenser à cette histoire que m'a racontée Gabriel. La montagne des morts. Les quatre momies, les parents et les enfants, couchés côte à côte dans un creux de la roche. L'envie qu'il a eue de tendre la main.
Peut-être, me dis-je, la vie paraîtrait -elle moins absurde, moins effrayante si nous l'envisagions ainsi. Non comme une petite case temporelle attribuée à chacun, contre les cloisons de laquelle on se heurte pour tenter de trouver un sens si ce n'est une issue. Mais comme une longue chaîne. Ou plutôt un même fil sur lequel, depuis la profondeur des âges, tels des funambules fragiles et obstinés, les uns aprés les autres, nous nous efforçons de tenir debout.
Gabriel a mené sa vie. Moi je mène la mienne. A la lisière entre deux mondes. Celui où le soleil accomplit sa course dans le ciel, dont je goûte la lumière; et celui de son voyage nocturne, dont j'apprivoise la pénombre.
En équilibre."
Aline Kiner La vie sur le fil , éditions Liana Levi
Hier soir , j'ai appris la mort d'Aline Kiner et j'ai relu dans la nuit La vie sur le fil. Pour la retrouver vivante, à travers son écriture , ne pas consentir à sa disparition. La dernière fois que j'ai pu partager un verre avec elle , c'était en novembre 2017 juste avant la présentation de son trés beau roman La nuit des béguines dans une librairie de Lyon où elle a laissé le souvenir d'une si belle rencontre . Elle était une femme et une romancière magnifique. Je partage la tristesse de ses proches et de celles qui l'ont accompagnée chez Liana Levi, notre éditrice.
©sophiebassouls
09:51 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aline kiner, la vie sur le fil, la nuit des béguines, éditions liana levi