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09 janvier 2018

Dans le cœur étale du silence

 

Vous quittez votre maison et votre pays,vous quittez votre bateau et vos compagnons de tente en disant: " je sors et je risque d'être un peu long."La lumière au loin dans le blizzard vous leurre .Vous marchez, et, un beau jour, vous entrez dans le cœur étale du silence, là où la terre se dissout, où la mer se transforme en vapeur et les glaces sont sublimées sous des étoiles inconnues. C'est la fin de la Via Negativa, l'obscure extrémité où les collines du savoir décroissent et où commence l’amour absolu  parce qu’il est sans objet. 

Annie Dillard Apprendre à parler à une pierre

 

 

19:31 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : annie dillard

26 décembre 2017

Mon vrai cadeau

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10:52 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillevic ouvrir

05 décembre 2017

Prochaine rencontre en Quercy

 

 

 

 

 

DU CÔTÉ DE CHEZ... PAOLA PIGANI SAMEDI 9 DÉCEMBRE À 19H

 

La médiathèque du Grand Cahors vous propose de rencontrer Paola Pigani sous la forme originale d'une incursion dans sa bibliothèque  privée. Vous êtes invités à entrer dans "sa carte mentale" au travers d'une balade menée par l'auteure elle-même. De quels livres ne peut-elle se détacher ? Quelles musiques rythment ses mots ? 

Un entretien mené par l'animateur littéraire Thierry Caquais.

En partenariat avec La Maison de Pure Fiction, résidence d'écrivains dans le Lot.

16 novembre 2017

Prochaines rencontres en Gresivaudan

 

 

Les 17 et 18 novembre, j''aurai le plaisir de participer avec  Coline Picaud et Jérôme Ruillier à plusieurs rencontres dans le cadre de la manifestation Ecrivains en Gresivaudan

 

 

Ecrivains en grésivaudan

15 novembre 2017

Flambée tsigane

 

Un vrai bonheur d'écouter ce soir  Sébastien Félix lors de l'inauguration à Lyon du festival Itinérances Tsiganes  ( médiathèque du Bachut)  interpréter Les yeux noirs, Nuages, Minor Swing...

J'ai eu la chance d'être accompagnée par cet excellent musicien manouche lors d'une lecture  de mon roman N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures à Rilleux en 2014 et j'en  garde un  très  beau souvenir !

Merci à toute l'équipe de l'Artag  et de la Maison des Passages qui, une fois encore ont préparé un programme du tonnerre pour l'édition 2017.

13 novembre 2017

La terre est un continent blessé

Le pèlerin se saoule au goulot du vent. Il s'exile, entraîné par un souffle qui porte loin, plus loin que les yeux morts des hommes. Benoit le délabré. perdu sur la route, mort aux yeux des hommes.Voici LA TERRE. L'oreiller de celui qui marche au-delà de lui-même, le refuge d'un bestiaire invisible: dytiques, bousiers, scarabées évadés d'un cauchemar égyptien; La terre est un continent blessé, une friche incontinente qui ne cesse de ruisseler. La terre mouille, ouvre ses lymphes, ses lèvres. Benoit ressent les contractions, les sécrétions intimes;il résiste aux secousses, lutte contre le désir des profondeurs. Il raisonne la terre. Il la voudrait chaste, elle qui n'est que trouble, gluances et parfums.Les dieux anciens sont aux abois, ils excitent la belle convulsive, recueillent son suc. Benoit bâillonne les idoles; sa bouche se colle à l'humus, sa prière s'écoule à travers strates; Il ne menace pas, il affirme une puissance qu'aucune bête, aucune idole n'est en mesure de contester. La terre se tait, assèche ses sources. benoit n'apporte pas la paix, il brandit le glaive et le tumulte, avant de s'endormir sur un lit de séisme.

A l'aube, son visage s'émerveille, contre les idoles, ne reste qu'un engourdissement. Convaincre sa carcasse de se lever n'est pas une partie de plaisir, mais le plaisir n'est pas la voie qu'il a choisie; Benoit se lève. Il est prêt à souffrir, à aimer.

Voici l'homme qui marche, attentif à la route, soucieux de la mesure et de la vérité.Voici l'homme qui marche, en alerte, à l'écoute, attentif à la terre et à la sainteté. Voici les champs ouverts, les nuages en déroute, la plaine qui assène une autre vérité, la terre qui dévoile une autre nudité. Une âme sans mensonge est une âme qui doute, soucieuse de la terre et de la charité. Une âme de courage et de nécessité. Soudain, l'horizon flanche.Le pèlerin avance en en terrain miné.Il traverse des sépultures d’arrière-pays: Chambry, Villers - saint-Georges, Villeroy. Immenses étendues parsemées de croix blanches. Ossuaires que l'armistice n'a jamais pacifiées. partout se devinent les indices du désastre. chaque racine se souvient qu'elle fut un soir baïonnette au ventre des hommes. sur cette tranche de terre, une génération s'est effondrée, entre colère et dénuement. des paysans sont tombés, des maçons, des instituteurs, des assassins, des musiciens, des mineurs, des marins. La terre murmure ce que les monuments de pierre voudraient taire à jamais: la honte, l'effroi et le remords d'une génération brutalisée. Au loin, la baie de Somme. En contrepoint, les échos d'une canonnade ou d'une retrouvaille. Benoit ne se retourne pas, laisse les morts enterrer leurs morts.

 

Julien Delmaire Frère des astres Editions Grasset

22:12 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julien delmaire, frère des astres

07 novembre 2017

Prochaine rencontre à Mornant

 

 

Le weekend prochain,

je participerai  au salon  Parlons Livres  à Mornant en compagnie de

 Jean Pierre Andrevon, Maryse Vuillermet, Jean-Yves Loude ...Etc

 

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29 octobre 2017

Une heure de jour en moins

 

 

 

 

J’espère définir ma vie, ce qu’il en reste,

Par des migrations, au sud et au nord avec les oiseaux

Loin de la fièvre métallique des horloges,

Le soi fixant l’horloge et disant « Je dois faire cela".

Je ne vois pas le temps sur la langue de la rivière

Dans l’air frais du matin, l’odeur fermentée

De la végétation, la poussière sur les parois du canyon,

Les hirondelles plongeant vers l’eau vive parfumée.

 

Jim Harrisson

Une heure de jour en moins  

Editions Flammarion traduit de l’anglais (EU) par Brice Matthieussent

05:29 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

09 octobre 2017

Emplie du ciel

Il y a deux jours en cette Mongolie secrète , j'ai pensé à lui

 

 

Philippe Rhamy

 

Ciel de Mongole secrète 1.jpg

                                                                                                                                                  ©paolapigani

 

Ils sont venus avec la nuit, se sont assis.Ils ne parlent pas, ils sourient.Leurs yeux sont des larmes.Si je mourrais à l'instant j'entrerais plus avant dans la douceur.Il pleut à peine. Une buse tourne sur le vieux mur.Enlevé dans ses cercles je voyage, porté par les épaules, comme une croix.D'en haut tout est offert.Je vois un filet d'or autour du cimetière,l'ornière saluer le feu du ciel.la terre est sans chagrin.

 

Jamais ne s'effacent de mon front les baisers de ceux qui m'aiment. Ils enfouissent en moi la promesse du soir.Mais je suis loin d'eux, au fond de la chair blanche où,devenu mon amour, je m'exténue.Pur songe que le désir d'un corps sans organes, pure fatalité.Une rose se perd dans chaque baiser.Repose, repose le temps et pose ta fleur.Assez.

 

 

Philippe Rahmy Mouvement par la fin Cheyne Editeur

 

 

 

20:23 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe rahmy, les suchets, cheyne, haute loire

05 octobre 2017

Prochaine rencontre à Meyzieu

 

 

 

Vendredi 6 octobre à Meyzieu

La librairie Colibris  m'invite à 19h15

pour parler de mes derniers romans N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures et Venus d'ailleurs  (et peut-être de ceux à venir...)