03 avril 2017
Résidence d'écriture
©paolapigani
mon âme des dimanches frais
Jean Claude Pirotte
10:32 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte
02 avril 2017
Älä astu sieluuni kengät jalassa
N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures a voyagé jusqu'en Finlande pour devenir dans sa traduction en finnois:
Älä astu sieluuni kengät jalassa
ROMAANI, HUHTIKUU 2017
SUOMENTAJA: EINARI AALTONEN
ISBN 978-952-7063-20-0
KOVAKANTINEN, 210 SIVUA.
Paola Pigani esikoisromaani Älä istu sieluuni kengät jalassa oli ilmestyessään Ranskassa vuoden 2013 kirjallinen sensaatio. Toisen maailmansodan vuosiin sijoittuva romaniperheen keskitysleiritarina muistuttaa meitä lähimenneisyytemme kauhuista. Se kertoo vangitsevan tarinansa näkökulmasta, josta tätä traagista ajanjaksoa ei juurikaan ole kuvattu.
Romaani kertoo myös yhteisöllisyyden voimasta ja kyvystä myötätuntoon silloinkin, kun maailma ympärillä on tullut hulluksi. Einari Aaltosen oivaltava suomennos tekee oikeutta hienolle teokselle.
19:03 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : n'entre pas dans mon ame avec tes chaussures, paola pigani, liana levi, aviador
17 mars 2017
Magnifique printemps des poètes suite
En ces jours de sacre du printemps des poètes, je voudrais saluer la poésie d’Anne Sibran à qui je dois le plus beau voyage qui m’ait été donné à vivre cet hiver à la lecture de l’enfance d’un chaman paru en janvier 2017 dans l’excellente collection Haute Enfance chez Gallimard.
Je suis l’enfant du fleuve
D’un peuple cent fois mort
Mais qui toujours renaît.
Le fils de l’homme à la sarbacane
Le grand souffleur d’oiseaux,
Le fils de la femme- fleur,
Mordue par le serpent.
Je suis l’enfant des ruisseaux
Sauvé par la loutre,
Lucero tanguila
Né le jour du volcan,
Le neveu de l’homme tigre,
Qui mord le cou des panthères
Et plante les enfants
Dans le ventre des femmes
Qui lui portent une soupe.
Je suis celui qui s’est dressé
Devant le fauve aux yeux luisants.
Celui dont la mort n’a pas voulu,
Ce soir,
Celui dont la mort ne voudra pas !
Dans ce magnifique récit entre conte et témoignage, j’apprends que la forêt amazonienne est aussi fertile de l’âme humaine que de l’âme animale, que la parole sacrée des indiens y chante et guérit .
J’apprends comment ce peuple enfoui tente de résister depuis des siècles aux prédateurs blancs, aux compagnies pétrolières.
Dans cette forêt, tout est signe, le chant de l’eau comme le chant des arbres. Anne Sibran est entrée, il y a plusieurs années dans la langue de ceux qui sont devenus siens, le Quechua, elle est entrée dans la réalité, l’histoire et l’âme de ce peuple en équateur où elle vit le plus souvent possible.
Le chaman me voyait toujours écrire, noter des choses dans mon carnet. Lui ne sait ni lire ni écrire, pour lui, l’écriture est de l’ordre de l’humiliation : dans le système équatorien, les gens qui ne savent pas lire ne sont pas respectés. Il me dit : « que mets-tu dans tes carnets ? » et comme il le dit fort, comme pour s’excuser, il me dit encore : « je n’ai pas les yeux pour le livre » et je lui réponds « si tu n’as pas les yeux pour le livre, moi je n’ai pas les yeux pour la forêt ».
Avoir grandi au milieu des arbres et des champs, avoir touché du bois toute mon enfance, avoir cru dans les arbres, du verbe croire et du verbe croître, me donne le droit d’affirmer qu’Anne Sibran révèle dans ce livre l’essence même de la forêt. Son écriture toute imprégnée de cette lymphe végétale donne au récit entier une respiration qui ne faiblit jamais .Une écriture vivante qui fait entrer en nous la parole de Lucero, cet enfant chaman donné à la forêt, aux tigres, aux biches rouges, au fleuve, au volcan, apparu dans un corps d’homme, disparu dans la bête, ressurgi dans l’humain pour n’en sauver ni l’apparence ni la vanité mais pour que la forêt continue d’exister, inviolable.
Plonger de la falaise, c’est entrer d’abord dans cette tiédeur saturée de parfums : l’haleine de la forêt. Il y a toujours cette expiration un peu tiède qui flotte au-dessus des arbres et qui se montre parfois, dans une brume effilochée.
Mais, perçant le rideau des feuilles, la lumière s’interrompt. L’air s’épaissit. Les odeurs viennent cogner lourdement et repartent. La terre lui faiblement comme un ciel renversé.
Et partout cette musique, tendue les branches, dans les fils de lumière et dans les gorges d’ombre : cette vibration portée de gueule en gueule, amplifiée aux froissements d’un élytre, d’un cri rauque, d’un roulement dans le cou d’un oiseau.
A chaque instant la forêt est épaisse de ce qu’elle s’apprête à dire, ou bien de ce qu’elle tait. Tout parle, sous les mousses, au coude d’un vieil arbre. Même le parfum au ventre de la fleur est un mot prononcé.
Cette acoustique singulière, cette luisance mystérieuse sur le dos des rochers, n’existent pas partout avec la même insisté dans la forêt, mais seulement dans certains endroits, où l’homme n’aura plus le droit de pénétrer par la suite. Ce sont les portes, ces passerelles entre les mondes, où habitent les esprits.
Je ne peux que vous recommander de venir écouter Anne Sibran ce soir!
ENFANCE D'UN CHAMAN
RENCONTRE - DISCUSSION
Anne Sibran
Vendredi 17 mars à 19h
Librairie Raconte moi la terre
14 rue du Plat 69002 Lyon
07:00 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anne sibran, raconte moi la terre, l'enfance d'un chaman
07 mars 2017
Deux
©paolapigani
21:50 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
28 février 2017
Carnaval
07:38 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : election présidentielle
12 février 2017
Embarquons avec les voyageurs suite...
de trois jours fantastiques avec Audrey Baudry et l'équipe de la médiathèque de Barbezieux, le centre départemental du Livre,les enfants des écoles de Blanzac et de Barbezieux, leurs professeurs,tous les amis voyageurs, Lucien Viollet,musicien Manouche, Iljir Semiloski,acteur du film Liberté de Tony Gatlif,Fawzy dessinateur de BD, Francis Giroux fondateur du Salon International de la bande dessinée d'Angoulême et du centre social des Alliers, Stéphane Coudret, directeur du centre social des Alliers, Armand Borlant photographe, le peintre Henri Vanetti et les bénévoles qui ont participé à la réussite de ce premier festival Embarquons avec les voyageurs.
Un grand merci fraternel à tous!
©fawzi
Latcho Drom
avec Francis Giroux et Fawzi
©Fawzi
avec Ilir Semiloski
©fawzi
Korkoro Liberté !
20:24 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fawzi, illir selimoski, stephane coudret, armand borland
01 février 2017
Février tes souliers
©paolapigani
J’avais pourtant écrit un jour
nos villes n’ont pas d’hiver
des oiseaux à chaque saison
un ciel qui ne meurt jamais
rien qui soit pris dans la glace
05:23 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
13 janvier 2017
Prendre sa part
©paolapigani
15:58 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
12 janvier 2017
Partenza
Angiolo Tommasi
La Partenza degli Emigranti Italiani per l'America , 1896
15:34 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tommasi, genova
05 janvier 2017
En mémoire de Lhasa de Sela
Lhasa de Sela
Je veux reprendre ta voix
Où tu l’as laissée
Sur la piste blanche d’un cirque
Au fond cœur du monde
Au milieu des amours fauves
Des morsures de la lumière
J’aimerais écrire sur la toile tendue
La route ne se tait pas
Elle avale
Les fibres de tes poumons
De ton souffle
La ville fait des vagues
Au fond cœur du monde
Au fond cœur du monde
La mer creuse ta poitrine
Tu chantes jusqu’à ma porte
Jusqu’à la dernière braise dans ton sein
Au fond cœur du monde
La vie peut décrocher des branches
Les arbres baisser les bras
La route ne se tait pas
Tes sœurs d’ombre dans les souches
Tu cours sur le sel
Que laissent leurs prières
Paola Pigani
07:18 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lhasa de sela, paola pigani