14 mai 2019
Pour Jean
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Tu prendras une part
De ce paysage de pluie
La rapprocheras de toi
Dans un arbre
Tu feras escale
Comme face à un visage aimé
Ce que tu croyais perdu
Reviendra te frôler
Tu sentiras alors
Le feuillage t’embrasser
Paola
20:33 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels, Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clin jean, acwl
Prochaines rencontres en mai
Les 18 et 19 mai à La Comédie du livre de Montpellier
- Samedi
10h-11h
Stand Espace Rencontres Comédie
L’âge des possibles
Hélène Frédérick et Karine Reysset
Animé par Catherine Pont-Humbert
- Dimanche
14h30-15h30
Stand Espace Rencontres Comédie
Vivre, écrire, transmettre
Avec Cécile Ladjali
Animé par Jean-Antoine Loiseau - Merci à Véronique Ovaldé qui m'invite dans le cadre de sa carte blanche
Durant toute la durée de la Comédie du Livre, présence sur le stand de la librairie Sauramps (Stand B).
A Vienne, jeudi 23 mai
Rencontre avec l’écrivain Paola PIGANI
17:11 Écrit par Paola Pigani dans Agenda | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la comédie du livre de montpellier, librairie lucioles, les cafés litteraires de privas, librairie fontaine
12 mai 2019
Immortel
©piganipaola
je me souviens de jours
où j'étais immortel
le soleil se couchait
à la place du mort
Jean-Claude Pirotte
12:07 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte, métro monplaisir
11 mai 2019
Entre lichen et rouille
un verger de paupières et de murmures
abeilles, pétales et plaies d'enfances
joies d'écorce arrachée
quelqu'un tournoie les yeux bandés
un seul arbre est en fleur
on ne voit que lui dans ce ballet d'ailes
le fruit oublié d'une autre saison
minuscule grenade et sa peau de charbon
à jeter au loin avant d'aller à la fontaine
où l'eau se divise entre lichen et rouille
une clarté à écouter genoux à terre
face au temps qui ne crie plus
sous les tilleuls d'Izieu.
16:10 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : izieu, poeme inédit
08 mai 2019
Limoges
Pour Jean Rouaud
Ne rien dire de la danse d'un soir
puisque le réel n'existe pas, avoue Jean-Marie Blas de Roblès
en levant son verre de Chablis
à minuit partagé, nous parlons de nos poètes
René Guy Cadou, Jean-Claude Pirotte
De ma chambre d'hôtel, je regarde le ciel s'ébrouer
entre une tache rouge sur un toit, est-ce un drapeau, une robe?
et cette tourterelle accrochée à une antenne
qui lutte contre le vent,
j'attends qu'elle capitule,
je compte jusqu'à dix-neuf mais les oiseaux ne lâchent rien
nous seuls demeurons hébétés comme des enfants
sur des brisures de porcelaine.
©paolapigani
11:59 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : limoges, musée de la porcelaine, lire à limoges, jean rouaud, cadou, pirotte, blas de roblés
02 mai 2019
Prochaine rencontre à Limoges
Bientôt la primavera à Limoges , où j'aurai la chance de causer ( ainsi dit-on là-bas ) avec Gilles Paris, Alexandre Feraga et j'espère avec Carine Fernandez, Isabelle Desesquellles, Franck Bouysse , Joseph Ponthus...Si je ne casse pas des briques , j'éviterai la porcelaine et ne garderai en main que la terre des mes orties.
https://lire.limoges.fr/programme/programme-jour-par-jour/
L'enfance, et après ?
Famille, Francophonie
10h-11h – La Causerie (sous le chapiteau)
Avec Gilles Paris, Paola Pigani et Alexandra Feraga
Revenir sur les territoires de l’enfance, les explorer et comprendre le moment où l’enfance n’est plus. Gilles Paris, auteur de l’Autobiographie d’une Courgette est maître dans l’art de décrire la vie d’enfant et celle plus perturbée de l’adolescent, l’adulte en devenir. Chez Paola Pigani, l’enfance a un goût de nostalgie rurale, teinté d’amertume à mesure que l’histoire avance. Pour Alexandre Feraga, la fin de l’enfance est marquée par le retour au pays de ses origines lors d’un voyage avec son père.
17:19 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lire à limoges, des orties et des hommes, gilles paris, alexandre feraga, paola pigani, carine fernandez, isabelle desesquellles, franck bouysse, joseph ponthus
01 mai 2019
Sans muguet
d'un geste il raffle la mise d'un printemps fragile
la rue ce premier mai brûle de vérité
il veut l'entendre de loin
la révolution
qui partira ventre à terre
depuis l'humus des bois jusqu'à la fonte des machines à bobiner
09:35 Écrit par Paola Pigani dans Cadeaux de lectrices et lecteurs, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête du travail, cadeau d'un lecteur
28 avril 2019
Sous les tilleuls
un verger de paupières et de murmures
abeilles, pétales et plaies d'enfances
joies d'écorce arrachée
quelqu'un tournoie les yeux bandés
un seul arbre est en fleur
on ne voit que lui dans ce ballet d'ailes
le fruit oublié d'une autre saison
minuscule grenade et sa peau de charbon
à jeter au loin avant d'aller à la fontaine
où l'eau se divise entre lichen et rouille
une clarté à écouter genoux à terre
face au temps qui ne crie plus
sous les tilleuls d'Izieu
©paolapigani
10:11 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : izieu, inedit
26 avril 2019
Des orties et des hommes dans la presse
Dans le monde des livres du 25 avril. merci à Florence Bouchy !
L’horizon pour voyage
Avant d’être remarquée pour son premier roman, N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures (Liana Levi, 2013), Paola Pigani était déjà l’auteure de plusieurs recueils de poésie.
Si elle avait d’abord semblé explorer deux tonalités différentes, selon le genre, Des orties et des hommes, son troisième roman, lui permet à l’évidence de déployer toute sa force d’évocation poétique en une prose au lyrisme mesuré mais constant. Le fil narratif est d’ailleurs ténu: la narratrice évoque les jours qui s’étendent et se ressemblent à la campagne, en Charente, dans les années 1970.
Dans cette famille nombreuse de paysans venus d’Italie, seule la fugue de l’aînée, durant trois jours, brise cette
continuité. Elle sonne comme un reproche à l’égard de cette vie consacrée au travail de la terre, trop immobile au goût d’une adolescente avide de découvertes et de transgressions, mais son souvenir est vite balayé. La narratrice, quant à elle, encore enfant au début du roman, fait corps avec les paysages, grandit avec les saisons et voit, derrière la rudesse de cette vie, toute la beauté dont la gratifie la nature.
«Ce pays est lemien pour quelque temps encore, écrit Paola Pigani. Même s’il n’est que de pierre, d’écorce et de terre, je n’ai qu’à le respirer par la peau et garder l’horizon pour voyage. Les frontières tendres, le sorgho et le blé, le maïs trembleront encore sous mes yeux quand j’habiterai une ville.» Car, contrairement à ce que laisse
attendre l’épisode de la sœur aînée fugueuse ou, plus tard, celui du grand frère qui devance l’appel et part au bout du monde effectuer son service militaire, la trajectoire de Pia n’est ni celle d’un rejet ni celle d’une déchirure.
Sentiment d’appartenance
Le lecteur guette les indices et les scènes qui feraient de ce roman le récit d’une ascension sociale douloureuse, le chant d’adieu au monde agricole de l’enfance, l’évocation du sentiment de trahison qui accompagnerait la réussite scolaire et le goût pour la lecture de la jeune fille. Il en trouve quelques traces,d’ailleurs. Au lycée dans lequel Pia poursuit ses études, parce qu’elle est bonne élève, elle découvre «une caste à l’élocution parfaite qui fume des Dunhill, s’habille en bleu marine, en écossais,porte des foulards de soie et des cartables en veau. D’un côté, les nantis du centre, et de l’autre, les bouseux pensionnaires en chaussures plates. Deux mondes qui ne se
donnent même pas la peine de s’entrechoquer.»
Mais Paola Pigani n’en fait jamais le propos principal du texte.Elle ne mesure pas la distance qui s’instaure entre le monde de l’enfance et celui de l’adulte qu’elle est devenue–puisque l’histoire de Pia, à n’en pasdouter, s’apparenteàcelle de l’écrivaine.Des orties et des hommes est un poème qui dit la plénitude du sentiment d’appartenance au monde de la terre, à «ce qui dure».
Un texte à l’écoute de toutes les sensations inscrites dans le corps et dans l’âme. Un hymne à la richesse des doubles cultures plutôt qu’une analyse des clivages qu’elles suscitent: qu’il s’agisse des racines italiennes d’une famille de paysans charentais,des traces indélébiles que laisse une enfance campagnarde chez une romancière devenue citadine,ou du privilège accordé au geste et au travail manuel, quand on développe plutôt le goût de la lecture. N’existant qu’à travers sa famille au début du roman, la narratrice laisse progressivement entendre sa voix propre. Le «je » prend le pas sur le «on » auquel étaient ramenées toutes les émotions et toutes les décisions durant l’enfance. Mais grandir,semble nous dire Paola Pigani, s’émanciper même, n’est ni renier ni oublier. Son roman, son poème, ne chante pas un monde disparu. Il atteste de ce qui perdure, de ce qui est transmis et que l’on transporte avec soi.
« J’ai appris que les orties sont envahissantes, écrit la romancière, elles fleurissent de
mai à octobre, ont des fleurs mâles, des fleurs femelles et peuvent grandir au delà d’un mètre. Ainsi,les orties
ont la taille demon enfance et les hommes sont immenses quand ils disparaissent. Leur ombre s’étend à l’infini sur l’écriture comme sur une rivière en crue.»
Paola Pigani ne discourt ni ne démontre. Sa prose est à elle seule un hommage à la sensibilité et à la finesse que lui ont léguées les territoires rugueux de son enfance.
Florence Bouchy
https://www.lemonde.fr/livres/article/2019/04/25/vert-hor...
10:03 Écrit par Paola Pigani dans Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : des orties et des hommes, florence bouchy le monde
25 avril 2019
Prochaine rencontre à Mâcon
14:49 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : des orties et des hommes, le cadran lunaire, mâcon, saint jordi, fête de la librairie et des librairies indépendantes