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17 décembre 2019

Merci neige

Agnes Laponie.jpg©aconvert

 

 

 

 

 

 

Faleminderit bora

La neige éclaire les enfants

ils  courent vers un train de papier

j'ai envie de voler comme eux

comme la neige

j'ai envie de me sentir enfant

encore un peu

faleminderit bora

Merci neige

 

Abdija

 

Texte écrit en atelier dans une classe du lycée Robert Doisneau par Abdija , jeune fille venant d'arriver d'Albanie. 

Souvenir ému de ma résidence à Vaulx en Velin décembre 2018 avec l'association Dans tous les sens.

 

16 décembre 2019

Poésie nomade

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samedi dimanche derniers , en poésie dans le Lubéron, c'était bien!

Merci à Antoine Gallardo , notre éditeur,  programmateur,chef d'orchestre, auteur de ces photos noir et blanc,  , aux bénévoles de La Boucherie Littéraire et du café villageois de Lauris.

Aux voix des poètes, à la musique et au vin, à la boue fine du chemin , à  la vieille roue à aube sur le ruisseau, au soleil en rasade...

 

 

13 décembre 2019

Le M manquant

 

 

 

Il manque parfois un M

 dans nos vies 

une corde à notre arc

un bleu qui dure

 

©paolapigani

 

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16:49 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gare part dieu

10 décembre 2019

Prochaine rencontre dans le Lubéron

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Poésie en rafales au café villageois

avenue de la gare

84360 Lauris

04 décembre 2019

Amadou

 

 

 

 

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©paolapigani

 

 

 

Entre les arbres, il marchait 

Comme un aveugle parmi les étoiles.

Un jour,

cherchait  raison de vivre dans un puits de pierre

Le noir lui racontait

le voyage de sa naissance 

Le lendemain,

n'était plus rien,

lâchait  son insomnie dans les brumes 

Tout pour les oiseaux 

 

Rire à la gorge d'une femme

Il savait 

Et encercler ses hanches

 

Trouver l'amadou pour le feu 

Et en saison morte

les baies du désir

©paolapigani 

07:49 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

03 décembre 2019

Il mio domani sei tu

11:01 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leo ferre, tu non dici mai niente, amore

01 décembre 2019

Sans bagage

 

 

 

Tu t'imposes le vide, fermes les yeux

le quai de la gare s'emplit soudain 

de silhouettes fantômes

elles s'avancent vers toi

sans bagage

à peine vêtues de chagrin et d'ivresse

tu reconnais chacune d'entre elles

mais elles passent sous tes yeux

et regagnent leur nuit

bien au delà de ta mémoire

tu ne pourras jamais faire le vide

l'écriture commence là

dans les salines de ton regard

tourné vers l'intérieur. 

 

©paolapigani

 

 

 

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©laurentlevybencheton

29 novembre 2019

La petite dame en noir

 

 

Reims     s  r i e m

dans le désordre des lettres on pourrait lire riem  rien

 une femme qui croit

peut-être n'être rien

quand elle s'avance vers moi

avec sa chevelure blanche  

 son cabas contre la jambe ensevelie sous un manteau sombre

sans livre à dédicacer sans rien me demander

seulement me dire avec son beau visage et sa bouche à claire voie

  l'écriture et  les livres m'ont sauvée

à ma question naïve ou stupide elle répond

écrire, moi ? Je  ne saurais pas

 j'ai quitté l'école à onze ans

s'ensuit le récit de son enfance dans le Nord Pas de Calais

de sa  voix lente,  timorée, elle l'écrit déjà , son histoire

un mot après l'autre, caillouteux dans la gorge

et je vois la fillette qui trébuche sur un panier de lessive

  10 petits frères et sœurs tout autour du ventre

 à mener sur les chemins de rivière et de ronces, ses mains rougies de froid, 

je vois dans  l'eau limpide de ses yeux la force sauvage de  son corps d'enfant,

un petit soldat sans rêve

et pourtant

à ma  question suivante  sur les livres qu'elle aime,

 elle me  répond  les histoires vraies

et ajoute d'une voix qui s'éclaire soudain

mon livre de chevet c'est les souffrances du jeune Werther

Voilà me dis-je , cette femme me confie son trésor , ce long poème romantique qui l'accompagne, son histoire vraie

je la regarde s'éloigner de son pas humble, la tête plus haute, le regard tourné vers où?

je ne sais.

 

 

 

Oui, certes, je ne suis qu'un voyageur, un pèlerin sur cette terre! Qu'êtes-vous donc de plus?

Goethe. Les souffrances du jeune werther

 

 

16:13 Écrit par Paola Pigani dans Cadeaux de lectrices et lecteurs, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : reims, goethe

26 novembre 2019

Enlacés

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Je ne connais pas le nom
de ces deux arbres 
qui dans la nuit de  l'humus 
ont mêlé leurs racines
ils ont grandis aveugles
dans le temps et la lumière
Qui pourrait les délacer?
J'ignore leur futur
et les oiseaux jaloux
 

©paolapigani

 

23:24 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

09 novembre 2019

Les oliviers d'Austerlitz

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Il me demande si je veux bien qu'il me parle des planisphères. Il aime tant les  planisphères.

La carte du monde est dans mon cœur me dit-il.

Sur la bouche écorchée, le visage en tempête, je lis avec lui  des noms de pays, d'océans.

L'heure de mon train approche,  je le coupe dans son élan de voyageur chimérique.  

Et vous votre pays?

 La France... mais là je pars.

Où? 

Je ne sais pas,  j'ai 78 euros sur moi, pas tout à fait 80. 

Son corps tremble comme celui d'un nourrisson qui ne peut pas moduler sa température interne. 

Je lui propose un café. 

Non merci,

 Je ne demande rien moi.

Je ne suis pas un looser.

Je ne suis pas un looser. 

Sur le parvis de la gare d'Austerlitz, je regarde  les oliviers dans leur grand pot en plastique et cet homme qui  ne sait où aller.

Rien de plus triste aujourd'hui que ces déracinés.

 

©paolapigani

gare d'austerlitz

 

15:56 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gare d'austerlitz