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15 octobre 2020

Tels qu'en nous mêmes

    

 

P) La nuit verticale (Stanislas Rodanski) : | Volti Subito

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le monde lieu commun

Lieu humain

Chacun son centre intime égal à l’un à l’autre

Du pareil au même on va on vient

Tels qu’en nous-mêmes en fin de quête

La vérité nous baigne tout nus dans notre nudité rayonnante

Mille fois plus seul de se regarder dans les yeux

Et de s’y retrouver au fond du puits

Puits de science intime

Je suis si vaste d’être seul

Je me croirai multiple

 

Stanislas Rodanski

 

 

14:41 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stanislas rodanski

25 septembre 2020

N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît

serrure jardin.jpg

©paolapigani

 

 

 

Rêver, rire, passer, être seul, être libre,

Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre,

Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,

Pour un oui, pour un non, se battre, — ou faire un vers

Travailler sans souci de gloire ou de fortune,

A tel voyage, auquel on pense, dans la lune !

N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,

Et modeste, d’ailleurs, se dire : « Mon petit,

Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles

Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! »

Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,

Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,

Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,

Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,

Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,

Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul…

 

Edmond Rostand Cyrano de Bergerac

 

 

 

Merci à A. qui entre les murs d'une prison m'a révélé sa passion pour ce texte en ce 24 septembre 2020.

 

02 septembre 2020

La marche que nous avons choisie

Hawad.jpg

Dans une rue de Villeurbanne, aout 2020 ©paolapigani

 

 

 

 

 

À aucun œil borgne,

de votre Occident ou de votre Orient,

nous ne quémandons

la paix reconnaissance pitié

offrandes amen miséricordieux.

À aucun cannibale,

nous ne quémandons

son sourire d'ogre.

Nul besoin

d'une carte de séjour,

ni d'une carte de travail

ni d'une carte géographique

pour savoir d'où nous venons,

qui nous sommes

et où nous allons.

 

La marche que nous avons choisie

est un aller simple,

un départ vital sans retour

loin de sa mort,

nous ne demandons

aucune carte de crédit

ni de visa pour la vie.

 

Passeurs

rampant avec le cycle saisonnier

des rêves ravaudeurs de déchireurs

et de lisière effilochées

des utopies.

Notre cap est le pays d'outre-pays (...)

 

Hawad, Furigraphie

 

 

18:07 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : olgroff, street art, hawad, furigraphie

01 septembre 2020

Les arceaux de nos jours

les arceaux de nos jours.jpg

 

 

Nous marchions sous les arceaux  de nos jours

des arbres frères n'offraient que des passages étroits

nous apprenions  la patience

franchir  des guets boueux devenait acquiescement

pour l'ombre et le silence

nourriciers de nous mêmes

un verdier, une pie

quelques passereaux messagers

nous laissaient les bras ballants sur le chemin des sources.

 

©paolapigani

 

 

16:43 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

29 août 2020

Qui amarrait ici?

quai de saone.jpg

©paolapigani

 

 

Qui amarrait ici?

 

Qui amarre encore ici?

Sinon les décrochés, les écorchés

Les pécheurs

 

Aujourd'hui les amoureux

Ne vont  pas à la ligne

Pour s'embrasser

 

©paolapigani

 

00:06 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : quai de saône

26 août 2020

une forêt sans nom

la crinère de la forêt.jpg

 

 

 

Nous étions restés immobiles et quiets

Les yeux perdus

Dans la crinière verte

D'une forêt sans nom.

 

©paolapigani

 

00:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

25 août 2020

Source

puissance du monde.jpg

©paolapigani

 

 

 

Où gis-tu secret du monde 

à l'odeur si puissante?

 

Jean Follain

22:59 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean follain, jura

23 août 2020

De porte en porte

de port à porte rainer maria rilke.jpg

©paolapigani

 

 

Sempre di porta in porta vado,
battuto dalla pioggia o arso dal sole;
d'un tratto porto la mano destra
all'orecchio.
E inaudita mi sembla
la mia voce.

Rainer Maria Rilke

22:18 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rainer maria rilke

22 août 2020

Rencontre

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©paolapigani

 

Rencontre d'un arbre

Venu seul au rendez-vous

Il y a mille ans

 

Hubbert Haddad

22:11 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hubbert haddad, haîkus du maître d'éventail

21 août 2020

Mon roi ferrailleur

ferraille lino.jpg

©paolapigani

 

 

Ton cimetière de bagnoles nourrit l'herbe.
Le pré devient mer de carcasses.
On voyage à cru dans la rouille et les cris.
On brise les rétroviseurs.
Les portières gémissent .
Les banquettes sentent les vieilles saisons,
Le temps qu' on déchire.
Il n'y a ni partance ni délivrance.
Juste des fantômes d'enfant au volant.
Ils font crisser leur rêve .
Sur une route qui n'existe pas.

Extrait d'un recueil inédit ,  à paraître en 2021.

22:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)