24 avril 2020
34 jours de printemps
Voici déjà 34 jours que le printemps est là
Nous en avons la preuve dans le calendrier grégorien
Et le démenti sur nos silhouettes empâtées d'inquiétude
Dans mon sac à dos s'entassent laissez-passer de faussaire, feuilles de menthe poivrée, fleurs de bourrache, cailloux et poèmes sans queue ni tête.
Tout sera à recommencer
Je vous souhaite un printemps inexorable.
Pablo Neruda
09:50 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)
23 avril 2020
Chevelures du temps
©paolapigani
Nos cheveux s'éclaircissent
Racines aussi visibles que solitudes
Sur notre nuque , nos épaules
Nous vieillissons dans une alternance
De jours et de nuits sans suite
N'avons plus qu'à en découdre
Avec nous-mêmes
Le monde échevelé à nos portes closes
paola pigani
06:59 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)
19 avril 2020
In attesa
je voudrais une robe couleur d'iris
et sur le seuil d'un jour
prochain
accueillir le vent.
©paolapigani
Je vous souhaite un printemps inexorable.
Pabo Neruda
15:20 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)
16 avril 2020
Ma closerie
©paolapigani
Depuis ces premiers jours de liberté conditionnelle ordonnés par l'état
Je prélève chaque jour, de mes allers-retours sous les arbres une tige de lierre sauvage, les dépose dans des carafes, flacons, verres
Une douce lumière vient se mêler à l'eau claire où survivent les petits lierres
Dans ma closerie végétale, je ne compte plus les jours mais les petites racines qui renaissent et se hissent dans la transparence des heures
©paolapigani
Je vous souhaite un printemps inexorable.
Pablo Neruda
14:52 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)
13 avril 2020
Quitter la cuirasse du temps
©paolapigani
S’arrêter devant le soleil
Après la chute ou le réveil
Quitter la cuirasse du temps
Se reposer sur un nuage blanc
Et boire au cristal transparent
De l’air
De la lumière
Un rayon sur le bord du verre
Ma main déçue n’attrape rien
Enfin tout seul j’aurai vécu
Jusqu’au dernier matin
Sans qu’un mot m’indiquât quel fut le bon chemin
Pierre Reverdy
16:35 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre reverdy
12 avril 2020
Noeuds
On a hissé des grilles
autour de l'enfant
De ces ombres croisées
s'écoule parfois
Le bleu du temps arrêté
Et du pistil de sa bouche
Le sirop de la nuit
Ses rêves laissent
Au petit matin
un peu de salive
dans son cou
Des heures durant il joue
avec des cristaux de sel
Marche tout doucement
sur les noeuds racinés
de sa cour intérieure
©paolapigani
03:55 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lili frik, noeuds
10 avril 2020
Se parler aux fenêtres
Se parler à travers des écrans
Se parler aux fenêtres
Ne pas oublier
Des œillets en bottes au rebord
S'intriquent aux nerfs à vifs
Les dénouent
Des voix dans la rue
Ni le soleil ni la vie ne sont moindres
Des portières claquent
La tige de lierre tombée du vent dimanche
Dans un pot de terre
A présent se hisse
Nos petites vies entre feuilles sèches et feuilles reverdies.
©paolapigani
Je vous souhaite un printemps inexorable.
Pablo Neruda
14:36 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)
09 avril 2020
De plus longue durée
C’est ici que sont mes feuilles les plus frêles mais de plus longue durée
cependant,
C’est ici que j’ombrage et abrite mes pensées, ne les découvrant pas moi –
même,
Mais les laissant me découvrir bien davantage que le reste de mes poèmes.
Walt Whitmann
16:44 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : feuillets d'herbe, walt whitmann
04 avril 2020
Et toujours les oiseaux
14:20 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pomme, les oiseaux
03 avril 2020
A tire d'Aile
Mon terrier n'est pas loin d'une volière géante
Les oiseaux prennent le dessus
Je le sens bien
Un bec est venu déchirer à l'aube
Le rêve de cette nuit
J'étais une ortie bleue
Parmi d'autres
Serrées sous le vent
Nous étions des milliers
Au ras des prés
Autour de nous
Des ruines de maisons inconnues
Des serpes, des paniers vides
Jetés dans les fossés
Plus loin des briquets-tempête, des montres à gousset
Plus loin encore des Smartphones, des cannettes de soda, des masques antiviraux
À mon réveil, j'ai trouvé mes draps tachés d'herbe écrasée et troués de soleil
Je les ai portés à ma fenêtre
Les ai agités, claqués et tendus au dessus de ma rue
Un merle s'est épris de mon ciel un peu froissé
L'a traversé jusqu'à toucher ma bouche
Un baiser d'oiseau
Pour croire à demain
©paolapigani
19:10 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : a tire d'aile, georges braque, femme à l'oiseau, ossip zadkine