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29 avril 2020

Passages

 

Tous, mourons tous d'un arrêt du coeur

Tous , revivons d'un arrêt du coeur.

Jusqu'au seuil des passages

 

 

 

 

©paolapigani

 

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17:35 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)

27 avril 2020

Le commis de la poésie

 

 

Je n'étais pas fait pour ce cirque planétaire. Je suis las d'être le commis de la poésie avec pour toute récompense d'être enfermé dans le tombeau d'un livre. Mon cœur est un chapiteau usé, déchiré. Une montre à mon poignet déjà rongé par la vieillesse, un peu d'or à mon cou comme une pendule détraquée. Mais le ciel est imprévisible. Le plus grand penseur un jour ne veut plus penser, et c'est là que le ciel lui offre des pensées inattendues. Jambes croisées sur le tapis persan de la misère, il ne lui reste plus qu'à prendre son envol.

 

Jean-Marie Kerwich. Le livre errant. Mercure de France

 

06:52 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean- marie kerwich, le livre errant

26 avril 2020

Notre avril

 

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Vivement tous les dimanches  derniers

vivement le printemps dernier

mais lilas et glycines de notre avril

ne pas les lâcher des yeux

et  rire de nos souvenirs

à l'heure où s'attablent les vivants

 

©paolapigani

 

 

 

Je vous souhaite un printemps inexorable.

 

Pablo Neruda

06:21 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)

25 avril 2020

Fête des libraires

 

Je devais en faire une lecture aujourd'hui à la librairie Lucioles , à Vienne à l'occasion de la fête des libraires ( qui a lieu le jour de la Saint Jordi, chaque 26 avril ).

Dommage. Je salue et remercie l'équipe de Lucioles pour leur invitation et l'espoir qu' elle me donne d'y revenir.


Ce 25 avril est la Saint Marc .Je me souviens de ce jour à Venise, j'avais presque 20 ans et regardais les passants tranquilles, une rose à la main pour fêter leur San Marco.

Aujourd'hui, les roses de Venise ont elles un parfum de gel hydroalcoolique?

Des saints ou des roses , à qui se vouer?

 

Ensemble soutenons les librairies indépendants.

 

 

entre tes mains.jpg

 

Entre tes mains

 

Entre tes mains un objet étrange

venu d'un autre monde

De la pulpe des arbres à celle de tes doigts

Vos peaux se touchent

L'arbre tu l'oublies, les murs de la ville aussi

Les mots sont à tu et à toi,

 la vie à la renverse

Entre les pages,

tu files un drôle de coton

il y a des passages pourtant entre les lignes 

De toi à l'Autre, de l'Autre à toi

 Une pulpe humaine indéfiniment recyclée

Qui se souvient des premiers  arbres ?

Des premiers hommes ?

Bois, papier, matière solaire,

 Mots de la vie, de la mort,

Nourritures, ferments

Tout pour grandir

 

Paola Pigani

24 avril 2020

34 jours de printemps

 

 

 

porte Montchat.jpg

 

Voici déjà 34 jours que le printemps est là

Nous en avons la preuve  dans le   calendrier grégorien

Et le démenti sur nos  silhouettes empâtées d'inquiétude

Dans mon sac à dos s'entassent  laissez-passer de faussaire, feuilles de menthe poivrée, fleurs de bourrache, cailloux et poèmes sans queue ni tête.

Tout sera à recommencer

 

 

 

 

 

Je vous souhaite un printemps inexorable.

Pablo Neruda

09:50 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)

23 avril 2020

Chevelures du temps

chevelure du temps.jpg

©paolapigani

 

 

 

Nos cheveux s'éclaircissent 

Racines aussi visibles que solitudes

Sur notre nuque , nos épaules

Nous vieillissons dans une alternance

De jours et de nuits sans suite

N'avons plus qu'à en découdre

Avec nous-mêmes

Le monde échevelé à nos portes closes

 

 

 

paola pigani

 

 

06:59 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)

19 avril 2020

In attesa

fenêtre d'hiver.jpg

 

 

 

je voudrais une robe couleur d'iris 

et sur le seuil d'un jour

prochain

accueillir le vent.

 

 

©paolapigani

 

 

 

 

 

 

 

Je vous souhaite un printemps inexorable.

 

Pabo Neruda

15:20 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)

16 avril 2020

Ma closerie

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©paolapigani

 

 

 

 

 

Depuis ces premiers jours de liberté conditionnelle ordonnés par l'état

Je prélève chaque jour, de mes allers-retours sous les arbres  une tige de lierre sauvage, les dépose dans des carafes, flacons, verres

Une douce lumière vient se mêler à l'eau claire où survivent les petits lierres

Dans ma closerie végétale, je ne compte plus les jours mais les petites racines qui renaissent et se hissent dans la transparence des heures

 

©paolapigani

 

 

 

Je vous souhaite un printemps inexorable.

 

Pablo Neruda

 

 

14:52 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0)

13 avril 2020

Quitter la cuirasse du temps

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©paolapigani

 

 

 

 

S’arrêter devant le soleil

Après la chute ou le réveil


Quitter la cuirasse du temps


Se reposer sur un nuage blanc


Et boire au cristal transparent


De l’air


De la lumière


Un rayon sur le bord du verre


Ma main déçue n’attrape rien


Enfin tout seul j’aurai vécu


Jusqu’au dernier matin



Sans qu’un mot m’indiquât quel fut le bon chemin

 

 

Pierre Reverdy

 

 

16:35 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre reverdy

12 avril 2020

Noeuds

 

N  oeuds Lili Frik.jpg

 

 

 

On a hissé des grilles

autour de l'enfant

De ces  ombres croisées 

 s'écoule parfois

Le bleu du temps arrêté

Et du pistil de sa bouche

Le sirop de la nuit

Ses rêves laissent

Au petit matin

un peu de salive

 dans son cou

Des heures durant il joue

avec des cristaux de sel

Marche tout doucement

sur les noeuds racinés 

de sa cour intérieure

 

 

©paolapigani

 

 

 

03:55 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lili frik, noeuds