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31 janvier 2024

Ce peu que nous avons à vivre sur la terre

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©paolapigani

 

 

 

Je tremble
en regardant cette eau
qui me rend ton visage
Et je tremble devant
un désir où se mêlent
et le ciel et la terre
Ce peu que sont nos mains
d’aujourd’hui et d’hier
Ce peu que nous avons
à vivre sur la terre,
Mais ce peu, qui est tout,
c’est tout ce que je peux
pour vous dit la lumière
Portez-moi dans vos yeux
L’eau sera plus profonde
et le blé plus heureux

Georges Haldas, Un grain de blé dans l’eau profonde, editions de La Difference

 

 

En ce jour anniversaire de ma mère en 2019, j'aurais aimé pousser doucement cette petite nacelle en trompe l'oeil et oublier le mot disparition.

 

 

 

19 janvier 2024

histoire de l'autre

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" Deux récits des mêmes événements sont ici déroulés en parallèle. Deux récits dissonants car les vérités de l'un ne sont pas celles de l'autre. Accepter de les rapprocher c'est déjà faire un pas vers le dialogue et donner, dans le chaos actuel, une extraordinaire preuve de tolérance. Loin du lieu où se déroulent les événements l'heure n'est pourtant pas à l'apaisement : ceux qui croient devoir s'identifier aux uns et aux autres se montrent plus intransigeants que les acteurs mêmes du drame. Faut il les suivre dans ce jeu de surenchère ? N'est-il pas temps, plutôt, d'écouter ceux qui, confrontés quotidiennement au conflit et à ses dramatiques conséquences, essayent de raison garder et d'écouter l'histoire de l'autre ".

Liana Levi

 

 

 

08 janvier 2024

tel est le monde

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©paolapigani

 

 

Il y aura toujours dans mon œil cependant une invisible rose de regret comme quand au dessus d'un lac a passé l'ombre d'un oiseau. Tel est le monde. Nous ne le voyons pas très longtemps, juste assez pour en garder ce qui scintille et va s'éteindre, pour appeler encore et encore et trembler de ne plus voir.

Philippe Jaccottet

17:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jaccottet

31 décembre 2023

Un poète nous a quittés

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“Les routes qui vont
pourpres
dans les fougères, les ronces,
et longent l’eau glaciale des ruisseaux,
tournant entre les pierres”.

"Tout cela, tout vit, tout vivra, redisant
le même mot
taisant,
taisant la seule haute clarté…"

 

La terre n'est à personne. Éditions Seghers

 

 

Roger Dextre

 

 

Poète sur terre, ouvrier , éducateur, traducteur, animateur d'ateliers d'écriture,  généreux dans tous les sens , nom de l'association qu'il avait créée à Vaulx en Velin avec Michel Odin et Mohammed El Amraoui , Roger Dextre nous a quittés l'avant dernier jour de cette année 2023. 

 

 

 

 

27 décembre 2023

le poids du ciel

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©paolapigani

 

"Nébuleuse et la feuille et notre sang et cette circulation impatiente de nos pensées. Sensualité pour ce qui vit et ce reste sans mouvement, amour , besoin de toucher la pierre, l'animal,
l'arbre, d'éprouver le poids du ciel."
Luc Dietrich
Sapin ou La chambre haute.
Éditions Éoliennes

 

20 décembre 2023

Quitter son pays n'est pas toujours un rêve

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Adolescente rêvait-elle vraiment de survoler l'Europe ?

Sa Vénétie était pauvre après guerre, peut être allait-elle travailler dans les rizières, y chanter la version originale de Bella Ciao avec des " mondine" jambes nues dans l'eau, assaillies par les zanzare ?

Elle a préféré aller  faire la bonne à Milan, dans une riche famille  puis en Suisse et plus tard en Belgique où elle a obtenu un premier permis de travail. Profession servante. C'est à Bruxelles qu'elle a rencontré mon père.

Ensemble, ils sont partis pour la France. Ce fut un voyage sans retour car dans ce pays d'accueil, touché déjà par l'exode rural, on appréciait que de jeunes couples viennent occuper des vieilles fermes, exploiter la terre, remplir école, église de familles nombreuses. La France n'était pourtant pas un eldorado mais mes parents se sont accrochés à ce nouveau destin, aidés par une communauté villageoise plutôt bienveillante, par leur force de travail et... les allocations familiales.

Leurs 50 ans de vie française, ils ne les ont jamais regrettés  malgré les difficultés rencontrées, "porca misera" Le droit du sol a permis à toute ma fratrie de se sentir français dès l'école communale. Aujourd'hui encore , quitter son pays n'est pas toujours un rêve. On espère au moins fouler autre chose que ruines, sable, cendre ou sang.

Je regarde cette photo sépia : une jeune fille à la proue d'un aeroplane factice qui  ne sait pas encore où atterrir. Elle s'appelait Inès Roman, c'était ma très chère mère. La devise de notre pays est-t-elle désormais factice comme cet avion de papier ?

l

07 décembre 2023

Crépuscule

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©paolapigani

 

 

" Mais la jeunesse et la vieillesse,
que sont-elles auprès de l’infini de la nature,
que sont-elles auprès de cette idée exaltante,
et de ce sentiment dans lequel toutes ces menues différences s’abolissent ?" Robert Walser Nouvelles du jour Editions Zoé

11:05 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : robert walser

24 novembre 2023

Offre

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©paolapigani

 

Black Friday 
Offre promotionnelle : découpe de ciel, sur place ou à emporter.
 Paiement en lires , francs ou toute autre monnaie qui n'a plus cours.


12:31 Écrit par Paola Pigani dans Mon oeil, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

23 novembre 2023

Je regarde ce qui s'en va vers le soir

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©paolapigani

 

 

 

" La grâce d'un seul jour, comment la retenir ? Il faudrait une langue pure, ascétique. (...)

 Mais les mots sont de peu de poids. Ils ne savent enclore la rivière éternelle dans le lit de l'encre.

Là où nous sommes, dans l'instant éternel, il n'y a pas de mots, puisque tout est là.

 Là où nous ne sommes pas, dans la suite des heures, il n'y a plus rien que des mots,

 enroulés sur eux-mêmes, comme ces duvets d'oiseaux oubliés par le vent dans l'ornière des chemins.

J'écris, c'est une façon de ne rien faire. Je me tais. Je regarde ce qui s'en va vers le soir "

 

Christian Bobin

 

Le huitième jour de la semaine

 

 

Il y a un an Christian Bobin nous quittait pour mieux revenir

dans l'attente du soir et sa poésie toujours plus vivante.

 

 

 

 

 

 

20 novembre 2023

Les eaux de novembre

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©paolapigani

 

 

 

Lyon perle de soie grise

Stanislas Rodanski

07:10 Écrit par Paola Pigani dans Lyon perle de soie grise | Lien permanent | Commentaires (0)