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31 décembre 2023

Un poète nous a quittés

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“Les routes qui vont
pourpres
dans les fougères, les ronces,
et longent l’eau glaciale des ruisseaux,
tournant entre les pierres”.

"Tout cela, tout vit, tout vivra, redisant
le même mot
taisant,
taisant la seule haute clarté…"

 

La terre n'est à personne. Éditions Seghers

 

 

Roger Dextre

 

 

Poète sur terre, ouvrier , éducateur, traducteur, animateur d'ateliers d'écriture,  généreux dans tous les sens , nom de l'association qu'il avait créée à Vaulx en Velin avec Michel Odin et Mohammed El Amraoui , Roger Dextre nous a quittés l'avant dernier jour de cette année 2023. 

 

 

 

 

27 décembre 2023

le poids du ciel

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©paolapigani

 

"Nébuleuse et la feuille et notre sang et cette circulation impatiente de nos pensées. Sensualité pour ce qui vit et ce reste sans mouvement, amour , besoin de toucher la pierre, l'animal,
l'arbre, d'éprouver le poids du ciel."
Luc Dietrich
Sapin ou La chambre haute.
Éditions Éoliennes

 

20 décembre 2023

Quitter son pays n'est pas toujours un rêve

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Adolescente rêvait-elle vraiment de survoler l'Europe ?

Sa Vénétie était pauvre après guerre, peut être allait-elle travailler dans les rizières, y chanter la version originale de Bella Ciao avec des " mondine" jambes nues dans l'eau, assaillies par les zanzare ?

Elle a préféré aller  faire la bonne à Milan, dans une riche famille  puis en Suisse et plus tard en Belgique où elle a obtenu un premier permis de travail. Profession servante. C'est à Bruxelles qu'elle a rencontré mon père.

Ensemble, ils sont partis pour la France. Ce fut un voyage sans retour car dans ce pays d'accueil, touché déjà par l'exode rural, on appréciait que de jeunes couples viennent occuper des vieilles fermes, exploiter la terre, remplir école, église de familles nombreuses. La France n'était pourtant pas un eldorado mais mes parents se sont accrochés à ce nouveau destin, aidés par une communauté villageoise plutôt bienveillante, par leur force de travail et... les allocations familiales.

Leurs 50 ans de vie française, ils ne les ont jamais regrettés  malgré les difficultés rencontrées, "porca misera" Le droit du sol a permis à toute ma fratrie de se sentir français dès l'école communale. Aujourd'hui encore , quitter son pays n'est pas toujours un rêve. On espère au moins fouler autre chose que ruines, sable, cendre ou sang.

Je regarde cette photo sépia : une jeune fille à la proue d'un aeroplane factice qui  ne sait pas encore où atterrir. Elle s'appelait Inès Roman, c'était ma très chère mère. La devise de notre pays est-t-elle désormais factice comme cet avion de papier ?

l

07 décembre 2023

Crépuscule

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©paolapigani

 

 

" Mais la jeunesse et la vieillesse,
que sont-elles auprès de l’infini de la nature,
que sont-elles auprès de cette idée exaltante,
et de ce sentiment dans lequel toutes ces menues différences s’abolissent ?" Robert Walser Nouvelles du jour Editions Zoé

11:05 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : robert walser

24 novembre 2023

Offre

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©paolapigani

 

Black Friday 
Offre promotionnelle : découpe de ciel, sur place ou à emporter.
 Paiement en lires , francs ou toute autre monnaie qui n'a plus cours.


12:31 Écrit par Paola Pigani dans Mon oeil, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

23 novembre 2023

Je regarde ce qui s'en va vers le soir

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©paolapigani

 

 

 

" La grâce d'un seul jour, comment la retenir ? Il faudrait une langue pure, ascétique. (...)

 Mais les mots sont de peu de poids. Ils ne savent enclore la rivière éternelle dans le lit de l'encre.

Là où nous sommes, dans l'instant éternel, il n'y a pas de mots, puisque tout est là.

 Là où nous ne sommes pas, dans la suite des heures, il n'y a plus rien que des mots,

 enroulés sur eux-mêmes, comme ces duvets d'oiseaux oubliés par le vent dans l'ornière des chemins.

J'écris, c'est une façon de ne rien faire. Je me tais. Je regarde ce qui s'en va vers le soir "

 

Christian Bobin

 

Le huitième jour de la semaine

 

 

Il y a un an Christian Bobin nous quittait pour mieux revenir

dans l'attente du soir et sa poésie toujours plus vivante.

 

 

 

 

 

 

20 novembre 2023

Les eaux de novembre

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©paolapigani

 

 

 

Lyon perle de soie grise

Stanislas Rodanski

07:10 Écrit par Paola Pigani dans Lyon perle de soie grise | Lien permanent | Commentaires (0)

16 novembre 2023

Prochaines rencontres en Rhône Alpes

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Viscosiers et soyeux à Silk in Lyon au Palais de la Bourse à Lyon.
Je serai ce vendredi 17 novembre après midi au stand de La Librairie Gibert pour dédicacer mon dernier roman "Et ils dansaient le dimanche".

 

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Et samedi, je serai à la bibliothèque de La Tour de Salvagny à partir de 10h30.

 

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02 octobre 2023

Et ils dansaient le dimanche dans la presse , deux ans après sa sortie

 

 Du coquelicot à l’églantine

Journal Force Ouvrière

Chaque année, le Prix du Roman d’Entreprise et du Travail, créé en 2009 et organisé par Technologia, est décerné à une œuvre romanesque qui a pour toile de fond l’entreprise et le monde du travail. Il récompense un auteur tant pour son regard porté sur le monde professionnel que pour ses qualités littéraires.

Cette année, le lauréat du 13e ‘Prix du Roman d’Entreprise et du Travail’ – P.R.E.T. est Et ils dansaient le dimanche, Paola Pigani . Éditions Liana Levi aux Editions Liana Levi.

Une jeune hongroise quitte son pays pour fuir la misère paysanne et vient travailler dans une usine près de Lyon, qui fabrique une toute nouvelle matière textile synthétique : la viscose.

À travers ses yeux, assez lucides, se dévoile l’âpre vie des ouvriers : la routine abrutissante du travail à la chaîne où l’humain disparaît derrière la machine, les 10 heures de travail par jour, les vapeurs nocives, le poids des chefaillons, les difficultés pour se loger, manger, garder son emploi… S’y dévoile la misère humaine, financière, sociale, morale, affective, qui isole, engloutit l’homme dans la masse des pauvres.

Et pourtant, il y a aussi la solidarité, l’esprit de communauté et le mélange des cultures, les liens qui se nouent à travers les grèves et les combats pour une vie meilleure, et puis il y a les bals où l’ont peut danser et oublier pour un temps la douleur du quotidien.

Le fil de ce roman, ce sont des histoires intriquées : les vagues d’immigrés en ce début du XXe siècle, les luttes politiques entre fascisme et communisme, l’essor des syndicats et les grands mouvements de grève qui vont aboutir au Front populaire, une certaine France xénophobe, le spectre de la guerre.

Le regard de spectatrice que semble avoir l’héroïne sur sa propre vie donne à lire un entre deux : Il y a d’un côté la vérité de l’usine et de la vie qui est très longuement décrite et de l’autre les moments de joie tels que le cinéma, les promenades ou les bals qui ne sont qu’évoqués, effleurés comme une autre réalité lointaine, comme un souvenir ou un espoir avec une certaine légèreté, un détachement, comme s’il valait mieux disparaître, devenir transparent pour se mettre à distance du malheur et continuer à croire aux lendemains qui chantent.

 

 par Corinne KefesL’Info Militante

29 septembre 2023

Prochaine rencontre en Ardèche

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20:49 Écrit par Paola Pigani dans Agenda | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bibliothèque de lamastre