14 janvier 2023
Prochaines rencontres dans les Hauts de France
Joie d'être invitée par par L'escale des lettres aux Cafés littéraires des 16/17/18 Janvier 2023
Lundi 16 janvier
à 19h au Vertigo à Arras
(12, rue de la taillerie)
http://www.levertigo-arras.com/
Mardi 17 janvier
à 19h à la Chouette Librairie de Lille
(72 Rue de l'Hôpital Militaire)
https://www.lachouettelibrairie.com/
Mercredi 18 janvier
à 19h à la Bibliothèque Municipale
de Givenchy-Lès-La-Bassée
(2 Rue du Moulin)
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> Paola PIGANI
Née en 1963 dans une famille d’immigrés italiens installés en Charente, Paola Pigani a exercé la profession d’éducatrice à Lyon, où elle réside toujours. Elle est venue à l’écriture par la poésie et continue de publier régulièrement des recueils. En 2013, elle fait paraître aux éditions Liana Levi, un premier roman très remarqué, N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, couronné par plusieurs prix. Ses trois romans suivants, Venus d’ailleurs (2015), Des orties et des hommes (2019) et Et ils dansaient le dimanche (2021 ; Piccolo, août 2022), salués par la critique, ont reçu un excellent accueil en librairie.
Elle aime le compagnonnage d'autres poètes dans les anthologies thématiques et les lectures publiques. La poésie et le roman participent pour elle d'un même désir d'explorer l'infini des langues, du monde et de l'aventure humaine. Inspirée par le monde rural de ses origines, elle aime aussi écrire sur la ville, le déracinement, la photographie et la peinture.
Ni la neige
Ni la mer
Ne sont venus à tes pieds
Tu as tremblé pourtant
Comme une flamme peureuse
Comme une grue
Élégante dans le froid
Paola Pigani Le cœur des mortels, Poésie, (Éditions La passe du vent, 2019)
Et ils dansaient le dimanche (2021 ; Piccolo, août 2022, éditions Liana Levi )
"En ouvrant ce nouveau livre de Paola Pigani, retraçant l'arrivée en France d'une jeune hongroise c'est ce tableau d'Angelo Tommasi "Gli emigranti" qui se déploie.
La fiction est ce qui reste pour combler les silences d'une génération à l'autre. Paola Pigani raconte le tempo commun d'un groupe d'ouvriers exilés d'Italie et de Hongrie. Sjonza, Elsa, Bianca, Marco sont comme les vêtements d'une même lessive qu'emporte le tambour de l'industrie textile au début du XXème siècle. Ils sont une même masse textile qui tourne et tourne encore, chaque dimanche, au bord de la Rize.
Les saisons rythment la narration, les gestations, les fêtes dominicales à la cadence des machines de production du viscose.
Le filage s'associe au verbe, liant la fibre tant à la matérialité du monde qu'à des strates plus symboliques. Les "petites Italies" réinventent une identité locale près de l'usine. Le groupe habite un temps cyclique, sans cesse répété dans l'atelier. Chacun accomplit ensemble les boucles du temps : de l'insoumission à l'avènement du Front populaire.
Le fil de narration véhicule fonction et signe de l'immigration. On comprend la matière, sa provenance et sa finitude. L'industrie textile exerce une influence profonde sur les cadres mentaux des immigrés, rejetés, insultés, discriminés.
Le viscose porte le monde en tous sens à la Tase. Il naît d'une tige si grêle que l'on tresse, non intacte mais brisée, broyée et réduite par la violence, comme celle que l'on impose au corps ouvrier.
Toute la langue de Paola Pigani sur le tissage et le monde de l'usine se fait métaphore pour expliquer le fragile équilibre des forces qui sied au groupe. Un terreau fertile à la division au travail de chaque protagoniste. Ce texte est un subtil équilibre des tensions à l'oeuvre dans la science combinatoire de la politique du Front populaire. C'est la fusion des contraires où le faible et le fort s'affrontent pour un vivre ensemble plus harmonieux. Sjonza ajuste son corset, non celui de la rigidité des contremaîtres ou d’ un mari, mais bel et bien celui de la liberté."
Paolina Miceli
(Administratrice Escales des lettres)
17:35 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Et ils dansaient le dimanche, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cafés littéraires, escales des lettres, arras, lille, givenchy -lès-la-bassée, et ils dansaient le dimanche, editions liana levi
11 janvier 2023
Prochaines rencontres en Isère
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
21:52 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Et ils dansaient le dimanche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : et ils dansaient le dimanche, médiathèque de la cote- saint-andré, pajay, sélection du prix des lecteurs bièvre isère, thierry laverge, agnan kroichvili, talk
10 janvier 2023
Il faut toujours se préparer à perdre
©paolapigani
Lorsque chaque maison de ce monde
N’offrit plus que sa squelettique charpente
Tous s’en retournèrent en palpant leurs poches
À la recherche de ce qu’il restait de joie"
Ludovic Villard
Il faut toujours se préparer à perdre
Le Castor Astral
22:22 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ludovic villard, il faut toujours se préparer à perdre, le castor astral
07 janvier 2023
Ne dites plus jamais c'est triste
©paolapigani
Il suffirait
De prendre le risque
D'aimer être ici
Se sentir vivant respirer
Un long silence
Nous viderait la tête
Tous les mots s'effaceraient un à un
Perdus dans le brouillard d'être
Nous serions à l'endroit
À l'envers
Là où le poème refuse de parler
Là où toute parole tombe en poussière
Et qu'un peu de présence
Au bord des lèvres nous ouvrirait un sourire
Plus vaste que la mort.
Dominique Sampiero
Ne dites plus jamais c'est triste
La Boucherie littéraire, 2020.
21:52 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dominique sampiero, ne dites plus jamais c'est triste, la boucherie littéraire
02 janvier 2023
Faire vœux de tout bois
©
©paolapigani
Faire vœux de tout bois
22:17 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
30 décembre 2022
Ces jours d'hiver
©paolapigani
22:00 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jules supervielle
22 décembre 2022
Vivant
©editions de l'Herne
De l'écriture du jeune poète méconnu à celle de l'écrivain qui n'a cessé d'agrandir son cercle de lecteurs, toujours la même calligraphie humble presqu'enfantine...
J'ai rencontré une seule fois Christian Bobin en 2012 à la librairie Vivement Dimanche à Lyon, écouté ses paroles et son rire qui résonnent toujours en moi. Je le savais proche d'Alexandre Romanes, de Lydie Dattas, de Jean Marie Kerwich et pour cette raison, lui avais confié le texte non édité encore de " N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures " qu'il avait accepté de lire en partie. En retour, il m'avait envoyé une lettre dont je partage ici deux fragments.
Christian Bobin aura été généreux avec beaucoup d'entre nous. Il restera pour moi, un des poètes contemporains étrangement, le plus terre à terre," petit secrétaire de la vie" comme il se nommait lui même, chemineau de quelques arpents du ciel aussi. Vivant toujours.
20:37 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christian bobin, editions de l'herne, n'entre pas dans mon avec tes chaussures
19 décembre 2022
L'invention du temps
" Sentirsi presente
Nell'indistinto dei giorni
Con il cuore appena nato. ''
" Se sentir présent
Dans la brume des jours
Avec le cœur innocent. "
Marcia Callai
L'invention du temps
Éditions L' ours de granit,2022
Préface Paola Pigani
Traduction Nelly Crestan et Bernard Vanel.
20:33 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'invention du temps, marzia callai, l'ours de granit, bernard vanel, nelly crestan
12 décembre 2022
Sous la neige
©gillesvugliano
Nos vies
Prises dans la glace
Ne le seront jamais
Sous la neige
Le fleuve respire un autre voyage
On attendra que l'hiver s'éloigne
Les caillots du temps
Dans nos chansons lentes
Le cœur des mortels.
Photos Gilles Vugliano.
Textes Paola Pigani.
Éditions La Passe du vent, 2019.
21:16 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lecœurdesmortels, paolapigani, gillesvuglianolapasseduvent
Avis de parution
Editions ArtFMA
©sophiezenon
LES DORMEURS DE LA FORÊT
une création originale en leporello sur papier japon composée des phographies de Sophie Zenon,
accompagnée du poème inédit de
Paola PIGANI
L'HUMUS DU MONDE
imprimé en typographie sur papier BFK Rives blanc 250 g
et d'une gravure au carborundum de
Bernard ALLIGAND.
Editions d'art FMA, 2022.
Un immense Merci à Sophie Zenon, Françoise Maréchal- Alligand et Bernard Alligand d'avoir accueilli mes poèmes entre ces pages aussi bruissantes qu'une forêt mystérieuse.
Un humide silence
Monte de la terre
Ils sont là
Toujours
A fouler l'Immense
Ames petites
Echevelées de lichens
Avec leurs chausses de fougères
Leurs épées de bois sec
.....................................................................
Au loin, les abois
Au loin, les voix furieuses
Ne les entendent plus
Ceux qui sont endormis la bouche ouverte
Sur une jonchée d'étoiles
Enfants agrippés au flanc végétal d'une mère
Innombrable
Louve lunaire elle lèche ses petits
invisibles
Avant de perdre trace
Extraits.
20:54 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les dormeurs de la foret, sophie zenon, francoise alligand, bernard alligand, livre d'artiste