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13 août 2021

Vivo

12:11 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andrea laszlo de simone, vivo

05 août 2021

orage

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©paolapigani

 

 

Les rues comme nous sont devenues bleues

les passants presque invisibles

sont des traces de mouvements

et nuit sur nuit on voit dedans

 

 

Henri Meschonnic

11:53 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri meschonnic, orage, lyon, la fosse aux ours

21 juillet 2021

La Renouée aux oiseaux dans la revue Dissonances

article la renouée aux oiseaux Dissonances.jpeg

19 juillet 2021

La chaise de Van Gogh sur Terre à ciel

 

Roswitha Guillemin la chaise de van gogh.jpg

©roswhitaguillemin

 

Paola Pigani, La chaise de Van Gogh. La Boucherie littéraire, 2021

Avec ce beau recueil, Paola Pigani rend hommage à son père. Lui, qui a quitté l’Italie à l’âge de vingt ans pour rejoindre le maquis yougoslave, puis la Wallonie, qui a fait mille boulots, avant de finalement s’installer en Charentes pour cultiver la terre et élever des vaches, était de la caste des baraqui, ces immigrés italiens partis travailler en Belgique juste après la guerre.

La chaise de Van Gogh, que Paola Pigani a pu découvrir dans la chambre d’une auberge à Auvers-sur-Oise, où Vincent Van Gogh a vécu ses soixante-dix derniers jours, lui rappelle celle toute simple au dossier cassé sur laquelle son père s’asseyait le dimanche pour trier la ferraille, le cuivre.

Une chaise vide,
le temps immobile à quatre pattes.

Le parallèle entre Vincent Van Gogh et Lino, le père, revient de façon récurrente au cours du recueil. Vincent par les champs avec son pinceau, sa palette de couleurs ; Lino dans les champs avec sa faux, sa charrue, la bête, la herse.

À l’auberge d’Auvers-sur-Oise,
on a gardé la chaise de Vincent Van Gogh.
Passée l’ombre, tout reste vivant.
Lui les blés, toi les blés.
Lui le ciel, toi le ciel.
Lui l’alouette, toi l’alouette.
Lui la tristesse, et toi ?
Il aurait aimé tes colzas.
Il a peint les mangeurs de pommes de terre,
l’obscurité à pleines mains, la terre qui donne.

Parti d’Italie, Lino travailla dans les champs de Flandre, puis cumula divers boulots : jardinier dans un château près de Bruxelles, ferrailleur, orpailleur, vendeur de glaces, récupérateur de pièces de voitures, puis, finalement, agriculteur en Charentes.

À travers ce portrait, Paola Pigani se rappelle d’où elle vient, de ses racines italiennes, de ce père dont elle s’était éloignée plus tard pour vivre sa vie, qui avait tant bourlingué et tout fait avec ses mains. Elle se souvient de son rire, son écriture en fibrilles, sa chemise roulée jusqu’aux coudes, ses échappées rêveuses, ses silences, si rares qu’ils en étaient inquiétants, les photos en noir et blanc qu’il conservait dans son portefeuille, sa vieille deux-chevaux.

Elle se souvient de la ferme familiale en Charentes, des moissons, de l’herbe à arracher, L’orge, l’avoine, le maïs / Jambes nues au milieu.

Et de ce qui resta, après son départ : les arbres, les cosses de haricots blancs, les livres aux couvertures tachées, le costume de mariage, la liste du bétail avec le nom des vaches, la chaise vide.

Mourir en France.
Vos baisers à la terre.
La vie plantée là, même à l’envers.
Du froment, du maïs, du sorgho.
Les couleurs bien en chair pour que gagne la lumière.
Que suffise le ciel sur tant de douleur et de beauté.

 

Valérie Canat de Chisy   sur le blog Terre à Ciel

05 juillet 2021

La chaise de Van Gogh

la chaise de Lino.jpg

 

©paolapigani

 

 

Aujourd'hui, joie de lire cet article dans la revue Décharge

"Paola Pigani « revendique une écriture traversière entre poésie et roman… » Et c’est exactement le chemin qu’elle emprunte dans son recueil où elle raconte la vie laborieuse de son père : paysan-ferrailleur-rieur

Et toute sa propre enfance, à cinq enfants, haute en couleurs et en travail dur et âpre, pour le père, en tant que travailleur immigré italien, rejeté dans des baraquements en Belgique, et traité de « macaroni ». Lino, pas loin du Ventura de L’aventure, c’est l’aventure. Rieur.
Les seaux raclent le ciment, / le camion du laitier réveille les murs. Paysan.
Tu dépèces, décarcasses des voitures, / frigos, machines à laver. / Maman met la salade à laver dans des hublots récupérés… Ferrailleur…

On est déjà à la limite du roman et de la poésie, mais c’est le parallèle avec Van Gogh, et l’exil d’un côté et le blé en commun de l’autre entre pinceau et charrue qui offre le rapprochement le plus flagrant et en particulier la chaise du tableau et celle sous un hangar qui lance le recueil.
Une chaise vide, / le temps immobile à quatre pattes. …

Comme la parabole artistique d’une vie de labeur, loin du pays d’origine. Une belle histoire d’amour, d’une famille et la métaphore parfaite entre l’art et la vie.
Parfois une bâche d’ensilage fait un bout de ciel noir / sur un arbre."


15 €. La Boucherie littéraire : 16 impasse du portail neuf – 84820 Visan.

Lire aussi, à propos de La Chaise de Van Gogh, la chronique du 5 juillet sur le site Libération.

 

 

30 juin 2021

Via ferrata

via ferrata.jpg

 

 

" Si j'étais un homme, le père,
à l'âme taillée par le vent et sans besoin de rien dans les choses,
et avec besoin de tout dans les êtres;
si j'étais un homme, le père,
égal à celui que tu es devenu
assis, les yeux plissés,
peut-être pour la belle éternité aux jambes croisées;
si j'étais un homme, le père,
je me mettrai à nager
dans la rivière ruisselante d'humilité
sur laquelle tu vogues , assis, jambes croisées,
les yeux presque clos.
Je ne peux pas bien dire
ce que je découvrirai.
Quel temps immobile comme le héron. "



Un poète s'adresse à son père, ancien cheminot qui déraille doucement . Tous deux secoués durant le voyage chaotique des souvenirs se rejoignent au dessus du vide , " au bord du bout "

"Le bord du bout
C'est l'endroit où le monde se termine
où le corps s'agenouille devant le précipice,
où le pas en avant n'existe plus
et où si tu te retournes tu es pétrifié.
C'est l'endroit ultime du verbe
qui veut héler l'oiseau de vérité. "

 

Fred Pougeard . Via Ferrata.
Éd Thierry Marchaisse .


Ce texte est d'une beauté à pleurer.

 

 

 

28 juin 2021

Anniversaire

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©paolapigani

 

 

 

 Il n'y a rien de nécessaire sauf être là , à chaque instant , de plus en plus. 

Henri Bauchau

 

22:01 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri bauchau, roanne, anniversaire

12 juin 2021

Prairie miraculeuse

prairie miraculeuse.jpg

©paolapigani

 

 

 

Coquelicots et bleuets face au cœur marbré de la Part Dieu
Oublier les grues
Fouler les fleurs des champs
Où soleil de juin ne saurait mentir
Depuis toujours
Je traverse des prairies miraculeuses

 

21:35 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la part dieu lyon

09 juin 2021

Le marché du poète

16:46 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leo ferre, le marché du poète

02 juin 2021

Prochaine rencontre à Dijon

 

 

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17 h : « Eux c’est nous» 

Simple vivant parmi tous les vivants, chacun de nous traverse la diversité du monde vivant et pourrait (devrait ?) écrire sa propre histoire en tant qu’ « écobiographie ». C’est ce que propose le philosophe Jean-Philippe Pierron dans son essai: "Je est un nous - Enquête philosophique sur nos interdépendances avec le vivant" (Actes Sud). De cette attention portée au territoire et à ses « autres qu’humains » Paola Pigani fait la chronique dans sa poésie ( " La renouée aux oiseaux", éd. La Boucherie littéraire ) comme dans son dernier roman en hommage au monde paysan ("Des orties et des hommes", éd. Liana Lévi).
Modération : Marie-Madeleine Rigopoulos



Ils seront aussi en dédicace samedi 5 juin à 15h à la librairie Gibert Joseph.