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02 avril 2017

Älä astu sieluuni kengät jalassa

 

 

N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures a voyagé jusqu'en Finlande pour devenir dans sa traduction en finnois:

Älä astu sieluuni kengät jalassa

 

 

TEKIJÄ: PAOLA PIGANI
ROMAANI, HUHTIKUU 2017
SUOMENTAJA: EINARI AALTONEN
ISBN 978-952-7063-20-0
KOVAKANTINEN, 210 SIVUA.

OSTA KIRJA!

Paola Pi­ga­ni esi­kois­ro­maa­ni Älä istu sie­luu­ni ken­gät ja­las­sa oli il­mes­tyes­sään Rans­kas­sa vuo­den 2013 kir­jal­li­nen sen­saa­tio. Toi­sen maa­il­man­so­dan vuo­siin si­joit­tu­va ro­ma­ni­per­heen kes­ki­tys­lei­ri­ta­ri­na muis­tut­taa meitä lä­hi­men­nei­syy­tem­me kau­huis­ta. Se ker­too van­git­se­van ta­ri­nan­sa nä­kö­kul­mas­ta, josta tätä traa­gis­ta ajan­jak­soa ei juu­ri­kaan ole ku­vat­tu.

Ro­maa­ni ker­too myös yh­tei­söl­li­syy­den voi­mas­ta ja ky­vys­tä myö­tä­tun­toon sil­loin­kin, kun maa­il­ma ym­pä­ril­lä on tul­lut hul­luk­si. Ei­na­ri Aal­to­sen oi­val­ta­va suo­men­nos tekee oi­keut­ta hie­nol­le teok­sel­le.

 

 

ala-astu-sieluuni-kengat-jalassa.jpg

17 mars 2017

Magnifique printemps des poètes suite

 

En ces jours de  sacre du printemps des poètes, je voudrais saluer  la poésie d’Anne Sibran  à qui je dois le plus beau voyage qui m’ait été donné à vivre cet hiver à la lecture de l’enfance d’un chaman paru en janvier 2017 dans l’excellente collection Haute Enfance chez  Gallimard.

 

Je suis l’enfant du fleuve

D’un peuple cent fois mort

Mais qui toujours renaît.

Le fils de l’homme à la sarbacane

Le grand souffleur d’oiseaux,

Le fils de la femme- fleur,

Mordue par le serpent.

Je suis l’enfant des ruisseaux

Sauvé par la loutre,

Lucero tanguila

Né le jour du volcan,

Le neveu de l’homme tigre,

Qui mord le cou des panthères

Et plante les enfants

Dans le ventre des femmes

Qui lui portent une soupe.

Je suis celui qui s’est dressé

Devant le fauve aux yeux luisants.

Celui dont la mort n’a pas voulu,

Ce soir,

Celui dont la mort ne voudra pas !

Dans ce magnifique récit entre conte  et  témoignage, j’apprends que la forêt amazonienne  est aussi fertile de  l’âme humaine  que de l’âme animale,  que la parole sacrée des indiens   y chante et guérit .

J’apprends comment ce peuple enfoui tente de résister depuis des siècles aux prédateurs blancs, aux compagnies pétrolières.

Dans cette forêt, tout est signe, le chant de l’eau comme le chant des arbres. Anne Sibran est entrée, il y a plusieurs années dans la langue de ceux  qui sont devenus siens, le Quechua, elle est entrée dans la réalité, l’histoire et l’âme de ce peuple en équateur où elle vit le plus souvent possible.

Le chaman me voyait toujours écrire, noter des choses dans mon carnet. Lui ne sait ni lire ni écrire, pour lui, l’écriture est de l’ordre de l’humiliation : dans le système équatorien, les gens qui ne savent pas lire ne sont pas respectés. Il me dit : « que mets-tu dans tes carnets ? » et comme il le dit fort, comme pour s’excuser, il me dit encore : « je n’ai pas les yeux pour le livre » et je lui réponds « si tu n’as pas les yeux pour le livre, moi je n’ai pas les yeux pour la forêt ».

Avoir  grandi au milieu des arbres et des champs, avoir  touché du bois toute mon enfance, avoir cru dans les arbres, du verbe croire et du verbe croître, me donne le droit d’affirmer qu’Anne Sibran   révèle  dans ce livre  l’essence même de la forêt. Son écriture  toute imprégnée de cette lymphe végétale  donne au récit entier une respiration qui ne faiblit jamais .Une écriture vivante qui fait entrer en nous  la parole de Lucero, cet enfant chaman donné à la forêt, aux tigres, aux biches rouges, au fleuve, au volcan,  apparu dans un corps d’homme, disparu dans la bête, ressurgi dans l’humain pour n’en sauver ni l’apparence ni la vanité  mais pour que la forêt continue d’exister, inviolable.

Plonger de la falaise, c’est entrer d’abord dans cette tiédeur saturée de parfums : l’haleine de la forêt. Il y a toujours cette expiration un peu tiède qui flotte au-dessus des arbres et qui se montre parfois, dans une brume effilochée.

Mais, perçant le rideau des feuilles, la lumière s’interrompt. L’air s’épaissit. Les odeurs viennent cogner lourdement et repartent. La terre lui faiblement comme un ciel renversé.

Et partout cette musique, tendue les branches, dans les fils de lumière et dans les gorges d’ombre : cette vibration portée de gueule en gueule, amplifiée aux froissements d’un élytre, d’un cri rauque, d’un roulement dans le cou d’un oiseau.

A chaque instant la forêt est épaisse de ce qu’elle s’apprête à dire, ou bien de ce qu’elle tait. Tout parle, sous les mousses, au coude d’un vieil arbre. Même le parfum au ventre de la fleur est un mot prononcé.

Cette acoustique singulière, cette luisance mystérieuse sur le dos des rochers, n’existent pas partout avec la même insisté dans la forêt, mais seulement dans certains endroits, où l’homme n’aura plus le droit de pénétrer par la suite. Ce sont les portes, ces passerelles entre les mondes, où habitent les esprits.

Je ne peux que vous recommander de venir écouter Anne Sibran  ce soir!

 

 

ENFANCE D'UN CHAMAN
RENCONTRE - DISCUSSION
Anne Sibran
Vendredi 17 mars à 19h

Librairie Raconte moi la terre

14 rue du Plat 69002 Lyon 

Anne Sibran, Raconte moi la terre, L'enfance d'un chaman

07 mars 2017

Deux

amoureux de l'eau.jpg©paolapigani

21:50 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

28 février 2017

Carnaval

07:38 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : election présidentielle

12 février 2017

Embarquons avec les voyageurs suite...

de trois jours fantastiques avec Audrey Baudry et l'équipe de la médiathèque de Barbezieux, le centre départemental du Livre,les enfants des écoles de Blanzac et de Barbezieux, leurs professeurs,tous les amis voyageurs, Lucien Viollet,musicien Manouche, Iljir Semiloski,acteur du film Liberté de Tony Gatlif,Fawzy dessinateur de BD, Francis Giroux fondateur du Salon International de la bande dessinée d'Angoulême et du centre social des Alliers, Stéphane Coudret, directeur du centre social des Alliers, Armand Borlant photographe, le peintre Henri Vanetti et les bénévoles qui ont participé à la réussite de ce premier festival Embarquons avec les voyageurs.

Un grand merci fraternel à tous!

 

  

 

                         fawzi,illir selimoski, stephane Coudret,armand borland©fawzi

 

                                                              Latcho Drom 

 

 

Pao Charente 2o17.jpg

©armandborlant

avec Francis Giroux et Fawzi

Pao par Fawzi.jpg©Fawzi

Avec Ilir Selimoski 9 02 2017.jpg

avec Ilir Semiloski 

fawzi,illir selimoski,armand bolland

©armandborlant 

 

fawzi,illir selimoski, stephane Coudret,armand borland©fawzi

 

 

Korkoro Liberté !

 

01 février 2017

Février tes souliers

 

 

DSC_0583.JPG©paolapigani

 

 

J’avais pourtant écrit un jour

nos villes n’ont pas d’hiver

des oiseaux à chaque saison

un ciel qui ne meurt jamais

rien qui soit pris dans la glace 

 

05:23 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

13 janvier 2017

Prendre sa part

 

Cueillir les plus belles fleurs.jpg©paolapigani

15:58 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

12 janvier 2017

Partenza

 

 

Gli-Emigranti-Angiolo-Tommasi-Genova-1895.jpg

 

 

Angiolo Tommasi  

La Partenza degli Emigranti Italiani per l'America , 1896

 

15:34 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tommasi, genova

05 janvier 2017

En mémoire de Lhasa de Sela

 

 

Lhasa de Sela

 

 

 

 

 

 

Je veux reprendre ta voix

Où tu l’as laissée

Sur la piste blanche d’un cirque

 

Au fond cœur du monde

 

 Au milieu des amours fauves

Des morsures de la  lumière

J’aimerais écrire sur la toile tendue

 

 

La route ne se tait pas

 Elle avale 

Les fibres de tes poumons

 De ton souffle

 La ville fait des vagues

 

Au fond cœur du monde

Au fond cœur du monde

 

La mer creuse ta poitrine

Tu chantes jusqu’à ma porte

 Jusqu’à la dernière braise dans ton sein

 

Au fond cœur du monde

 

La vie peut   décrocher des branches

Les arbres baisser les bras

La route ne se tait pas

 

 

Tes sœurs d’ombre dans les souches

Tu cours sur le sel

Que laissent  leurs prières

 

 

 

Paola Pigani

 

 

 

 

 

07:18 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lhasa de sela, paola pigani

01 janvier 2017

A force d'être vent

 

 

 

perché l'aria azzurra
diventi casa
chi sarà a raccontare
chi sarà

ovla kon ascovi
me gava palan ladi
me gava
palan bura ot croiuti

sarà chi rimane
io seguirò questo migrare
seguirò
questa corrente di ali

 

Fabrizio De Andre

 

Je suivrai ce courant d'ailes...

 

Fabrizio De Andre, Luvi De Andre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

©paolapigani

 

14:11 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabrizio de andre, luvi de andre