20 décembre 2012
Ascolta
17:42 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : capossela, modigliani
19 décembre 2012
Changer de peau
A cet inconnu noir qui ce jour de février a posé sa main
contre la mienne sur la rampe du métro
Pour me demander d’échanger sa peau
contre la mienne
Je dédie les heures à venir
dans la blancheur du temps
et que son corps mouvant puisse
courir les rues, courir la vie
A cet autre, porteur de mes baisers
Je dis
marche à contrario du fleuve
Il y aura encore
De beaux jours infatigables
L’eau roulera
dans l’infini des lumières
L’espace mourra
entre nos corps
mordus dans l’ivresse
Il y aura des ponts à traverser
des îles oubliées en plein fatras de la ville
Paola Pigani
17:30 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
18 décembre 2012
Tes lèvres bleues
12:57 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques bertin
12 décembre 2012
Voir le jour à Grange blanche
©paolapigani
17:29 Écrit par Paola Pigani dans Mon oeil | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grange blanche
11 décembre 2012
Mauvais sang
Marions-nous
et ensemble
perpétuons la solitude
d'où je viens.
Les journées
attendent
les métastases.
C'est ta main
suivant
mes balafres
qui arrive au bout
de la route.
Rengaine tendre...
des kilomètres
de mauvais sang.
Balbino
Evangiles sauvages
11:04 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : balbino
10 décembre 2012
Evangiles sauvages
J'aime les bibliothécaires
Ceux qui glissent contre un Bonnefoy un peu jauni
des évangiles sauvages à la tranche rouge sang
Je suis là
peinant dans la trace
d'un autre
erratique.
demi-dieu
inventé
dans les combles
d'un bordel
de bons sentiments.
Il s'est passé des choses
que ma morale réprouve.
Puis c'est passé...
C'est le seul suicidé de ma paroisse
qui
m'ait dit:
"Surtout !
Survis!"
Une croix
d'eau bénite
une prière à Marie
prés de moi un calibre.
Je ne le prendrai pas
je le laisse
comme moi
presque vide.
Balbino
Evangiles sauvages . Editions Naïve
10:48 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : balbino, naïve
09 décembre 2012
Ils sont deux
Ils sont deux
Serrés dans un fou rire
Aux dernières loges du bus
Je ne dirai rien de leurs visages
Rien de leurs vêtements
Tout pourrait tomber à l’instant de leur rire
Sur le plancher du bus
Leurs peaux leurs cheveux
Ne resterait que le geste du garçon
Une plume d’oiseau entre les doigts
Et ces mots vers moi
« Vous la voulez ? »
Tenir jusqu’au terminus
La flamme de ces deux-là
Entre mes mains
Paola Pigani
10:45 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
04 décembre 2012
Je n’ai pas été Don Quichotte
Déprécation
Je n’ai pas été Don Quichotte,
je n’ai redressé aucun tort
(même si parfois
les forçats m’ont jeté des pierres)
mais je veux,
comme lui, mourir les yeux ouverts.
Mourir
en sachant que mourir c’est revenir
là où nous ne savons pas,
là où,
sans espérance, nous attendons.
Mourir
réconcilié avec les trois temps
et les cinq directions,
l’âme
- ou ce qu’ainsi nous appelons -
devenue une transparence.
Je demande
non l’illumination :
ouvrir les yeux,
regarder, toucher le monde
avec un regard de soleil qui se retire ;
je demande à être la quiétude du vertige,
la conscience du temps
la durée à peine d’un battement de paupière
de l’âme assiégée (…)
je demande à être bref scintillement,
soudaine fixité d’un reflet
sur la houle de cette heure-là :
mémoire et oubli,
à la fin,
une même clarté instantanée.
Octavio Paz
In L’Arbre parle
20:09 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paz
02 décembre 2012
Par ces jours d’hiver ...
Par ces jours d’hiver où peu de choses brillent,
Le feu lointain d’une lampe dans la pénombre
De l’aube humide et froide, et cette heure
Seule vous est allouée, rapide,
Vif argent entre les doigts gourds de sommeil,
Nul ne sait où passent ces journées
Et cependant ce sont elles sans nul doute
Qui nourrissent le printemps lointain
Et cahotent comme la locomotive dans le tunnel
Vers la bouche entrouverte du jour.
Paul de Roux
Au jour le jour. Editions Le temps qu’il fait
20:09 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul de roux
28 novembre 2012
Dans ma ville
Ils sont deux
Serrés dans un fou rire
Aux dernières loges du bus
Je ne dirai rien de leurs visages
Rien de leurs vêtements
Tout pourrait tomber à l’instant de leur rire
Sur le plancher du bus
Leurs peaux leurs cheveux
Ne resterait que le geste du garçon
Une plume d’oiseau entre les doigts
Et ces mots vers moi
« Vous la voulez ? »
Tenir jusqu’au terminus
La flamme de ces deux là
Entre mes mains
Paola Pigani
14:38 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)