Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08 septembre 2012

Cioran

Photo0562.jpg

 

La poésie a, comme la vie, l'excuse de ne rien prouver.

Cioran

17:47 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cioran

02 septembre 2012

Lux fiat

Photo0593.jpg

20:59 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

01 septembre 2012

septembre

 

 

 

 

 

Les jambes des filles sont dorées en septembre
Le fleuve sur sa tranche de bleu ouvre la ville
La vie, la même, reprend son cours
Avec les mêmes ou presque
(d'ici on part aussi discrètement qu'on arrive
le cimetière, il est vrai, met au large et au calme)
Comme septembre est bleu!
Et tout compte fait
ô touchante espèce!
Que d'ardeur à vivre
Que de oui
Que de sourires.

Gabriel Le Gal

10:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gabriel le gal

29 août 2012

L'hiver se poursuit

 

 

L’hiver se poursuit long comme la peine. La peine de n’être plus que l’ombre d’un peuple. On ne court plus après les nuages, les oiseaux migrateurs ne sont plus des frères. On court après le pain qui manque, on se gratte la peau. L’impétigo, le typhus, la gale, les maladies de langueur rôdent tout autour. On ronge les os qui trempent dans la soupe bleue. La vie même a perdu toute sa chair. Et c’est le temps qui devient sec et osseux.

Sous la bâche les amoureux inventent des caresses pour défier ce temps là. Ils trouvent sousleurs aisselles, dans le creux de leur cou, entre leurs paumes brûlantes des poussièresintimes, le souffle du miracle. Ils arrachent le linceul des misères, découvrent leurs propresbraises, extirpent la vie à pleine dents, émondent le désespoir à pleine bouche, s’embrassentdans le noir, recrachent la douleur. Ils se fondent l’un dans l’autre.  Des éclairs déchirent lanuit au dehors. La roulotte tangue. La pluie crépite tout autour d’eux. Les arceaux  tremblentsous la bâche qui ploie.

 

Extrait de mon roman en cours d’écriture « N’entre pas dans mon âme » pour lequel j’ai obtenu une bourse d’aide à la création de l’ARALD en 2011.

 

 

10:00 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bourse arald

27 août 2012

Tu pourrais être ce voyageur

 

 

 

 

 

Tu dois quitter ce jour si clair

 

Oublier l’éternité

 

Qui tremble dans ces bruissements d’arbre

 

Ton sang pagaie dans ton corps d’avant

 

Tu dois dire merci à ceux là

 

Lever les pièges un à un

 

Dans les bouches des femmes

 

Tu traverses ta rue

 

 Tes yeux s’enfoncent là où

 

L’ouvrier turc casse l’asphalte

 

Au marteau piqueur

 

Tu vois son visage secoué

 

Plus paisible pourtant

 

Qu’un pain sur la table du soir

 

Tu pourrais être un voyageur

 

Aller vers le fleuve

 

Traverser un pont

 

Quitter ce jour si clair

 

Mais tu dois regagner ta vie

 

Par l’arrière

 

Trouver la serrure rouillée

 

La  porte   qui a bu tous tes automnes

 

Tu n’aurais qu’un coup d’épaule à donner

 

A l’intérieur il n’y aurait pas de lampe

 

Pas d’éclair dans ta mémoire

 

A peine quelques objets latents

 

Un verre vide et ses traces de lèvres


Paola Pigani


Texte lu à Lyon lors du festival Paroles Ambulantes organisé par l'espace Pandora en octobre 2011.

 

 

 

 

 

18:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyageur, paroles ambulantes, lyon

26 août 2012

Travail manuel ou comment être bien accompagnée

Photo0683.jpg

10:18 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

25 août 2012

Rimbaud

Rimbaud by J.Kuczynski.jpg

 

L'âcre amour du vieux gosse toujours en filigrane...

17:56 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rimbaud, joëlle kucksynski

22 août 2012

A pas de cheval

 

Enfant tu buvais des grenadines

Des menthes à l’eau

Aujourd’hui

La tristesse coule dans ta gorge

Sans glaçon

Tu écoutes une femme

Marcher dans la rue

A pas de cheval

Ses talons te martèlent le cœur

Tandis qu’une autre  sur ta peau

Voit le poème du jour.

 

Paola Pigani

 

 

17:51 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

21 août 2012

Rimbaud from Georgia

 

 

 

Une ambolie dans un cœur d’été, un caillot, un noyau

Je marche en aveugle dans le flot des voyageurs

Sous terre Métro Bellecour

Il m’interpelle, Il est grand

Des yeux nés de l’ombre

A son bras, une femme perdue

A l’autre, une béquille

A du mal à mettre un mot devant l’autre

Un pas devant l’autre

La femme enceinte jusqu’à la gorge

Parle, essaie quelques miettes d’anglais

We’re Russian , from Georgia

I’m a veteran...Tchechen war

I love France dit l’homme à la jambe invisible

Le voyage commence là

Je  leur dis suivez-moi

Trio andante

Ma non troppo

Une rame arrive

Une autre part

Entre les deux il faut chercher

Par où la France ?

Victor Hugo  ?

Le grand Charles le petit Napoléon ?

Par où l’été ?

La Georgie est loin

Où l’on plante encore des enfants dans la chair des femmes

La Tchétchénie est loin où l’on saute sur des obus

L’homme qui marche comme un oiseau

N’a pas besoin du vent pour vaciller

Dans l’escalator, il chancelle

Tombe dans mes bras

Que faut-il faire de la jambe invisible ?

De l’enfant invisible ?

L’escalator s’élève

L’homme retrouve son équilibre

Là-bas, il court encore

Georgia ,Georgia

I love Paris, Esmeralda

dit-il encore

en disparaissant

Dans le wagon suivant.

 

Paola Pigani

 

17:49 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rimbaud, georgia

19 août 2012

Contre saison

Lyon perle de soie grise... Stanislas Rodanski

Lyon©paolapigani

17:38 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, rodanski