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20 septembre 2012

Forum des langues cabaret poétique

 

 

 

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21:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cabaret poétique, forum des langues

14 septembre 2012

Ce que les arbres taisent

Photo0225.jpg©PaolaPigani

18:07 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

12 septembre 2012

...encombrés de bonheur et de disparitions...

 

 

 

Souvent. Nous ne gardons en mémoire qu’un courant d’air sur une place vide, l’écaille d’une peinture dans une chambre, en voyage. Une imperfection dans un paysage, comme cette tôle debout et qui blesse un figuier. Lorsque le désir pour une femme a été si dense nous pouvons nous souvenir du regard porté sur une pierre, sur un buisson ou sur la bouche bleue d’une fenêtre plus que de son corps. Ou alors une partie de son corps comme une aile de nez. Le voile de ses yeux. L’ombre courte d’une hanche. L’odeur de son intimité. Phéromone lorsque tu nous tiens ! Nous pouvons reconnaître un escalier dans une ville étrangère par son odeur désagréable et en éprouver du plaisir alors que la soirée pour laquelle nous l’empruntions est tombée dans l’oubli avec ses convives. Souvent une fraicheur matinale nous revient de corse, de Rome. Un ciel soufré new-yorkais. Le glacé d’une rivière dans le Jura. Maintenant les pieds nus d’une femme sur une chaise au Mali. Un cadavre de blaireau dans un bois à Bergerac après l’enterrement d’un parent. Une tache de vin étoilée sur un mur et l’enfance apeurée, plaquée dans le coin d’une cuisine en région parisienne. Une pleine lune en Anjou et le bruit d’une femme qui se retourne dans son lit, dans la chambre d’à côté. Nous gardons imprimée dans nos sens la pièce que nous n’avons pas donnée à une vieille mendiante souriante gare du nord à Paris. Un baiser sans suite dans l’adolescence à Genève .Nous ne  nous débarrasserons pas, jamais, de certains petits compliments comme de certaines petites injures, anodines pourtant, les yeux rivés sur une plaque d’égout. Par les yeux nous gardons mémoire de ce monde. Par les reins et le nez. Par le sexe bandé nous gardons mémoire de certains feuillages et de foins coupés. De ventres tourmentés. Par la peau, le vent et l’eau, les doigts de la mère, d’un ami, d’une femme. Nous allons encombrés de bonheur et de disparitions. Nous devenons des êtres à part entière, impulsion électrique, dans le cerveau d’un autre. Mémoire de l’homme. Nous participons de l’addition.

 

Joël Bastard  Derrière le fleuve

 

18:03 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joël bastard

10 septembre 2012

Immobile sous l'orage

 

 

 

 

Immobile sous l’orage

Incapable de faire un pas

Il est grand brun

La pluie lui fait un visage d’acteur américain

Son t.shirt jaune est trempé

Ses épaules tremblent

Ses jambes aussi

d’où s’écoule une rivière de merde

Il est grand il est seul

Avenue Jean Jaures

En composant le 112

Il y a toujours moyen de faire ramasser

un ange échu

sur le lisier d’une ville


Paola Pigani

17:47 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon

08 septembre 2012

Cioran

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La poésie a, comme la vie, l'excuse de ne rien prouver.

Cioran

17:47 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cioran

02 septembre 2012

Lux fiat

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20:59 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

01 septembre 2012

septembre

 

 

 

 

 

Les jambes des filles sont dorées en septembre
Le fleuve sur sa tranche de bleu ouvre la ville
La vie, la même, reprend son cours
Avec les mêmes ou presque
(d'ici on part aussi discrètement qu'on arrive
le cimetière, il est vrai, met au large et au calme)
Comme septembre est bleu!
Et tout compte fait
ô touchante espèce!
Que d'ardeur à vivre
Que de oui
Que de sourires.

Gabriel Le Gal

10:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gabriel le gal

29 août 2012

L'hiver se poursuit

 

 

L’hiver se poursuit long comme la peine. La peine de n’être plus que l’ombre d’un peuple. On ne court plus après les nuages, les oiseaux migrateurs ne sont plus des frères. On court après le pain qui manque, on se gratte la peau. L’impétigo, le typhus, la gale, les maladies de langueur rôdent tout autour. On ronge les os qui trempent dans la soupe bleue. La vie même a perdu toute sa chair. Et c’est le temps qui devient sec et osseux.

Sous la bâche les amoureux inventent des caresses pour défier ce temps là. Ils trouvent sousleurs aisselles, dans le creux de leur cou, entre leurs paumes brûlantes des poussièresintimes, le souffle du miracle. Ils arrachent le linceul des misères, découvrent leurs propresbraises, extirpent la vie à pleine dents, émondent le désespoir à pleine bouche, s’embrassentdans le noir, recrachent la douleur. Ils se fondent l’un dans l’autre.  Des éclairs déchirent lanuit au dehors. La roulotte tangue. La pluie crépite tout autour d’eux. Les arceaux  tremblentsous la bâche qui ploie.

 

Extrait de mon roman en cours d’écriture « N’entre pas dans mon âme » pour lequel j’ai obtenu une bourse d’aide à la création de l’ARALD en 2011.

 

 

10:00 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bourse arald

27 août 2012

Tu pourrais être ce voyageur

 

 

 

 

 

Tu dois quitter ce jour si clair

 

Oublier l’éternité

 

Qui tremble dans ces bruissements d’arbre

 

Ton sang pagaie dans ton corps d’avant

 

Tu dois dire merci à ceux là

 

Lever les pièges un à un

 

Dans les bouches des femmes

 

Tu traverses ta rue

 

 Tes yeux s’enfoncent là où

 

L’ouvrier turc casse l’asphalte

 

Au marteau piqueur

 

Tu vois son visage secoué

 

Plus paisible pourtant

 

Qu’un pain sur la table du soir

 

Tu pourrais être un voyageur

 

Aller vers le fleuve

 

Traverser un pont

 

Quitter ce jour si clair

 

Mais tu dois regagner ta vie

 

Par l’arrière

 

Trouver la serrure rouillée

 

La  porte   qui a bu tous tes automnes

 

Tu n’aurais qu’un coup d’épaule à donner

 

A l’intérieur il n’y aurait pas de lampe

 

Pas d’éclair dans ta mémoire

 

A peine quelques objets latents

 

Un verre vide et ses traces de lèvres


Paola Pigani


Texte lu à Lyon lors du festival Paroles Ambulantes organisé par l'espace Pandora en octobre 2011.

 

 

 

 

 

18:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyageur, paroles ambulantes, lyon

26 août 2012

Travail manuel ou comment être bien accompagnée

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10:18 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)