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06 janvier 2013

Leurs pas résonnent dans le vide...

 

 

 

 


(…) Leurs pas résonnent dans le vide et le silence. Il n’y a personne sur le seuil des baraquements, personne dans les travées gelées. Louis écoute les toux rauques, les pleurs de bébé, quelques voix emmêlées. Des tuyaux rouillés enchâssés dans les toits d’Evrite crachent des fumées grises. Les vêtements sur le fils de fer raidis par le gel laissent deviner des silhouettes fantomatiques qui tremblent dans l’air glacé. Quelle heure peut-il être ? Ce ciel sans couleur existe-il ? Pas une percée de soleil. Rien dans l’air qui exalte un peu de lumière ou de chaleur. Les heures s’étirent aqueuses et hasardeuses dans cette absence de repères et de heurts. Louis marche toujours ou plutôt déambule. Ses pas suivent à présent le bon vouloir du cheval qui se laisse lui-même aller au rythme errant de son maître. Qui des deux attend l’autre ? Pour finir d’entrer dans ce cercle obsessionnel ? De fait, ils tournent en rond. Le temps n’a plus d’échappée mais l’un est la preuve vivante de l’autre. Preuve que leur ailleurs n’est pas mort. Preuve que dans les deux écuelles de leur cœur clapote un sang encore chaud qui nourrit l’autre. Preuve qu’entre leurs yeux noirs charbonneux, il s’écoule une tendresse qui les abreuve au plus profond de ce désert. Le jour tombe doucement. Les pattes du cheval, décharnées, s’obstinent à suivre la cadence des jambes de Louis qui martèlent le sol dur, lui renvoient un écho mat et délicat les invitant  tous deux à entrer dans la nuit. Seul le fracas du train Paris-Bordeaux vient rivaliser quelques minutes avec leur marche crépusculaire. Des lumières éclairent la voie ferrée, rendent plus dure encore la désolation des baraques, autant d’îlots de charbon dans la brume nocturne qui descend sur le camp (…)


Extraits de N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures. Paola Pigani

11:35 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

03 janvier 2013

Coupé du monde

 

 

 

 

 

En 1912 Edvard Munch peint

un arbre coupé du monde

Le tronc jaune

 

un arbre coupé du monde

à la pulpe claire et épaisse

 une chair de lait caillé

 

blessure de forêt

claire indolore

le tronc jaune

 

un beau gisant plein

 de la sève des morts

quand ils s'apprêtent

pour le voyage.

 

Paola Pigani

15:39 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edvard munch

02 janvier 2013

Idole de mes 20 ans

15:32 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anna prucnal

01 janvier 2013

Une poignée d'euros

Comme une poignée d'euros

au fond de ma poche

Ces mots de René Guy Cadou:

Je n'ai plus rien à moi

que ma vie sur les bras

un coeur qui n'a pas son pareil

la girouette sur le toit n'indique pas

la direction du jour.

 

Paola Pigani

15:17 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

31 décembre 2012

Scivola vai via (à partager avec ceux qui ont le blues du 31 décembre)

15:16 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : capossela

29 décembre 2012

Chissà se lo sai

21:40 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dalla

27 décembre 2012

Ascolta

18:37 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dalla

25 décembre 2012

La vie est un miracle

18:22 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

24 décembre 2012

Y aura-t-il de la neige à Noël?

17:52 Écrit par Paola Pigani dans Des films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sandrine veysset

21 décembre 2012

Sapevamo la pazienza

18:21 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gian maria testa, ritals