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17 mai 2012

Devine

 

Devine

Qui je vois quand tu fermes les yeux ?

Ce n’est pas toi

Qui chante

Ce n’est pas ta bouche

Qui s’ouvre sur le vide

Sur le froid de la pluie

Ce n’est pas toi

Qui marche

Dans l’oblique des rues

Ce n’est pas toi

 Qui tranches les silences

Ce n’est pas toi

Qui ferme la marche des nuages

Ce n’est pas toi

qui tranche chaque question

Entre des lèvres qui sourient

Ce n’est pas toi

Qui danse dans ton ombre

Ni dans la mienne

Ce n’est pas toi

Les jambes prisonnières

Dans ce vieux blues jeans

Ce n’est pas toi

Qui vieillis dans les algues noires de tes livres

Ce n’est pas toi sur le seuil des brumes

Ce n’est pas toi

Qui tend les paumes dans la nuit

Ce n’est pas toi

Qui prie comme on rit

Un noyau tranquille

Au milieu du ventre.

 

Paola Pigani

11:53 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

07 mai 2012

New York

 

Hudson River

Le Columbus traverse les flots

Autour d’Ellis island

Les voix des émigrants

Sont retournées à l’eau

Le pont de Brooklyn

Enjambe le matin calme

Ici New-York

Ici New-York

L’écume aux lèvres

Un quatre mâts sans voile

Stagne devant les grues

De la Freedom Tower en construction

Le ground zéro n’est plus un trou

Au passage du zodiac de la NY Policy

Des pilotis tremblent dans l’eau brune

Les nounous noires de Battery Park

poussent des enfants blonds et muets

Assise au bord de l’Hudson River

Une jeune femme penchée

sur un écriteau de carton

I’m looking for kindness

I’m looking for kindness

I’m looking for kindness

Je cherche la bonté

 

Paola Pigani

 

13:54 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : new york

24 avril 2012

Roma-Fazzoletto bianco

 

Métro station Anagnanina

Elle se glisse dans le wagon

Elle a 15 ou 16 ans

Et  le monde sur la poitrine

Un gros bébé qui a besoin d’air

Elle souffle sur son visage

Soupire en regardant les voyageurs

Tous lorgnent absents sa silhouette de Rom

A mille autres pareille

Tous dont un élégant cadre au costume impeccable

Qui lui tend son mouchoir blanc en pur coton

Pour éponger l’angoisse du monde.

 

Plus loin Via Margutta

Des jasmins  le long des murs

Mai suave et indolent

Dans la rue un acteur répète

Un petit chien dans les bras

L’ho seduto

E l’ho abandonato

Une caméra

Trois  téléobjectifs

Bandés sur la star du jour

Appliqué, bon enfant

Rocco Siffredi fait son métier

Il répète l’ho seduto, l’ho abandonnato

Ce n’est pas la rue qui le fait frémir

 

Plus loin encore

 

 Un comédien  prés du Colisée

Son costume ne laisse pas de doute

Ni ses muscles ni ses épaules

Le rouge de sa toge

Que le soleil a bu

Pèse 2000 ans

2OOO heures de patience bovine

A regarder passer des hordes de  touristes

Envahisseurs  tranquilles de sa ville éternelle

Le faux soldat romain entoure parfois

De ses gros bras bien forgés

Une belle rieuse

Pour la photo

C’est son métier

Un peu plus loin  sur le trottoir

Sa valise de costumes et maquillages

Il s’en échappe la sonnerie barbare

D’un téléphone cellulaire

Autour de l’île Tiberina

A l’approche de l’été

Les eaux ne courent déjà plus

Dans l’abandon des berges

La ville respire

Le fleuve  ne donne à tes yeux

Que peu de clarté

 

Plus loin encore

 

Sous les sunlights

De la piazza di Spagna

Lara Fabian

Laura Pausini

Chantent en duo

La solitudine

La foule fervente est

Fauchée toutes les 1O secondes

 Par un faisceau de lumière polychrome

Elles chantent à se déchirer l’âme

Dans  le décolleté de leurs robes à fourreau

Leur gorge monte et descend la scala des voix divines

Au XVIIIème siècle dans une pension de famille

Donnant sur la place

 John Keats agonise

Eperdu d’amour et de solitude

 

 

Autour de l’île Tiberina

A l’approche de l’été

Les eaux ne courent déjà plus

 

 Paola Pigani

 

16:19 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paola pigani, roma, rom's

18 janvier 2025

Sur les traces de Szonja

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BALADES INSOLITES ET VISITES DE CHANTIER

Bambane dans l’usine de soie artificielle de la Tase • à 10h (durée 1h30) : Sillonnez l’ancienne usine de soie artificielle Tase grâce à cette visite théâtralisée, sur les traces des viscosiers et des luttes ouvrières. Inscription auprès de Vive la Tase : vivelatase.visite@gmail.com

Balade-spectacle « Palimpseste » à la Poudrette • à 14h (durée 1h45) : Plongez dans l’histoire de la rue de la Poudrette, à travers une balade décalée où paroles de sachant, de clowns et d’habitants s’entremêlent… https://lerize.villeurbanne.fr/agenda/balade-urbaine-pali...

Tiers-lieu des mobilités actives • à 14h et 15h (durée 30 min) : Visitez ce nouveau tiers-lieu labellisé « manufacture de proximité » et découvrez les dynamiques de coopération mises en place par la filière pour faire du vélo un outil économique de transition. Inscriptions : https://my.weezevent.com/mobilites-actives

Jardins partagés • à 11h45 et 15h30 (durée 45 min) Arpentez les jardins partagés du territoire Carré de Soie et découvrez les secrets et la convivialité du jardinage urbain entre voisins. Inscription sur place le jour J, depuis le stand n°3 « Nature en Ville », rue Alfred de Musset

Chantier des Grandes cités Tase • à 10h (durée 45 min) Réservé aux + de 18 ans : Découvrez les enjeux de réhabilitation de ces 12 résidences sociales construites en 1926 pour héberger les ouvriers de l’usine Tase. Inscriptions auprès de  la Maison du projet Tase : g.zola@recipro-cite.fr

Chantier de L’Autre Soie • à 10h et à 11h (durée 45 min) Réservé aux + de 18 ans : Découvrez la transformation de cet ancien foyer de jeunes filles de l’usine TASE construit en 1926, en tiers-lieu, logements, restaurant, espace coworking, Fablab…  https://autresoie.com/visites-organisees-du-chantier-de-l...

Chantier du Lot G à Villeurbanne la Soie• à 10h (durée 1 heure) Réservé aux + de 18 ans. Entrez dans les coulisses de la construction de cet immeuble tertiaire, qui accueillera le siège social d’Est Métropole Habitat et les équipes en charge de l’exploitation du réseau TCL. Inscriptions  https://yurplan.com/event/Visite-de-chantier-batiment-ter...

Fresque végétale des Brosses (1850-2050) • À 11h et à 16h (durée 45 min) : Visitez la timeline végétale située sur le stade Séverine, réalisée par des habitants autour de l’histoire de leur quartier. Inscription sur place le jour J, depuis le stand n°9 « Vivre ensemble », rue Alfred de Musset

 

LA DYNAMIQUE COLLECTIVE AU CŒUR DE L’ÉVÉNEMENT

Une programmation co-construite avec les acteurs locaux

Acteurs culturels, associations, conseils de quartiers, structures socio-éducatives, entreprises, bailleurs… de nombreux acteurs locaux sont mobilisés depuis plusieurs mois, pour vous proposer des animations, au croisement des thèmes de la rencontre et de la transformation de la ville.

 

cité ouvrière Tase, carré de Soie, vive la tase, cco villeurbanne, pole culturel La rayonne, et ils dansaient le dimanche

 

Joie de retrouver les membres de l'association Vive la Tase et toutes celles et ceux qui s'interessent à la mémoire ouvrière de la cité  ainsi qu'au projet de L'Autre Soie . Vente de livres et dédicace au stand Vive la Tase .

Rendez vous à 10h pour les premiers arrivants au  stand double n° 6 à l'angle de la rue de l'église et de la rue Alfred de Musset

Prochaines rencontres en Franche-Comté et Rhône- Alpes

 

 

 

Jeudi 16 septembre à la médiathèque de Dole   

https://mediatheques.grand-dole.fr/cms/articleview/id/1994

 

Vendredi 17, samedi 18 septembre au salon Le livre dans la boucle de Besançon

https://www.livresdanslaboucle.fr/

Dimanche 19 septembre  à la fête de lutte ouvrière à saint Fons

https://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/auvergne-rhone-...

 

Mercredi 22 septembre à la Librairie du cours 

 

http://www.lalibrairieducours.fr/presentation/

 

Jeudi 23 septembre à la librairie  Decitre  

 

https://www.decitre.fr/aide/agenda-lyon-confluence

 

Vendredi 24 septembre à la librairie La maison jaune de Neuville sur Saône à 19h

 

 

 

 

 

 

 

Prochaine rencontre en Bretagne

 

 

IL FAIT UN TEMPS DE POÈME

Jeudi 12 décembre à 20h30 à la librairie Le Bel Aujourd'hui

19 rue Ernest Renan
22220 Tréguier
02 96 92 20 24

 

 



Pour cette nouvelle édition en partenariat avec le Carré Magique, 

Yvon Le Men nous présente l’autrice Paola Pigani et sa poésie autour d’une rencontre ponctuée de lectures.

Un peu plus d’informations sur le site du Carrée Magique : 

https://www.carre-magique.com/spectacle/paola-pigani/

 

 

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La vie restera toujours inachevée

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En regardant cette belle vallée, on a le loisir de songer que la terre entière c'est le grand pays, mais cela ne nous satisfait pas complètement. On se dit qu'il faut rendre la terre encore plus belle, par le bonheur des hommes et par les histoires que l'on apprend inlassablement. Il semble que la vie restera toujours inachevée. Mais on demande une chance supplémentaire.
 
 
 
Le pays où l'on n'arrive jamais. André Dhôtel 

13:06 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré dhôtel

Piazza Carlo Alberto

 

 

A Turin, j'y étais hier

n'ai vu  sur la place Carlo Alberto

que la rose rouge de Franca

 et des rafales de pollen à traverser

comme un poète clandestin

à la recherche d'un vieux fou...

 

Turin

Piazza Carlo Alberto

Les pavés se souviennent-ils encore

Y avait-il d’ailleurs seulement des pavés

Et qu’est-ce qui a reçu

Le 3 janvier 1889

A la station des fiacres

Les genoux vaincus de Nietzsche

Et ses mains qui avaient pitié

Les pavés se souviennent-t-ils encore

Piazza Carlo Alberto

Du cheval battu à mort

Par une brute

Par un idiot

Sous les yeux et l’impuissance de Nietzsche

Et de cette tête de cheval qu’entre ses bras il avait prise

De ses sanglots sur la rosse ensanglantée qui agonise

Douleur incarnée dans la chair de cette carne

Qui la soulève et s’y fiche

Cheval indompté de son apocalypse

De l’abysse noir où il s’enfonça

Nietzsche

Et mourut en compassion à l’esprit

Piazza Carlo Alberto

D’autres imbéciles d’autres cogneurs

D’autres perverses têtes creuses

Dans d’autres lieux sur d’autres places

Ont cru bon de s’en parer

Ont cru bon de s’en emparer

De son nom

De son regard sans mots

Qui transperce toujours et les nuits et les murs

Des amoureux noirs des carnages rouges

Des serveurs haineux des vieux dieux obscurs

«  il y aura des guerres

Comme il n’y en a encore jamais eu »

Il dit et ne dit pas

Et dans un désespoir à ne même plus hurler

Son regard les fixe du fond de sa nuit

Du fond de ce trou qui s’ouvrit sous lui

Dans l’engloutissement de l’amour égorgé

Et qu’il en devint fou

Piazza Carlo Alberto.

 

 

 

Jean Pérol . Libre Livre. Edition Gallimard

13:06 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : turin, jean pérol, nietzsche