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25 février 2015

La voce di Vinicio

08:53 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : capossella

22 février 2015

En marche monde

 A Christophe Tarkos

 

Résultat de recherche d'images pour "christophe tarkos mort"

 

 

en marche

marche

marche

marche        

 

                           en marche monde

                              file lisse et fin

                                                 sans fin

  

en marche

marche

marche

marche

 

 

en marche monde

 

bruisse tisse glisse

 

terre et ciel éclaire

 

allume le jour

 

et la nuit

 

 

 

 

 

en marche

marche

marche

marche 

 

 

 

en marche

marche marche

marche

 

en marche monde

en marche chien

en marche ours

en marche poisson batracien

en marche du rire en marche du pin

en marche du soleil

en marche des huttes des vents et des hautes maisons du levant

en marche

marche

marche

marche

 

en marche souffle ride ombre

en marche montagne

en marche rivière

en marche pluie

en marche monde

dans la neige ronde

& les flocons de lumière nuit

en marche lune

en marche brume

en marche palétuviers

en marche marche monde

et la vie goutte

tombe dans les jardins

en terre

soulève les lierres

les maisons s'enlèvent s'élèvent

et marche

marche montagne

marche eau

de bas en haut

à rebours sur l'horizon

en marche

marche

marche

marche

 

en marche monde

givre les matins

et réchauffe le jeune poète mort à 30 ans

 

 

en marche monde

 

marche marche et phrase les ondes en maps mondes

 

 

 

Béatrice Brérot

18:02 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : béatrice brérot, christophe tarkos

20 février 2015

Dans un ventre de pierre

securedownload (14).jpg©paolapigani

On tourne et tourne dans un ventre de bête, dans un ventre de pierre, dans un ventre de temps. Trouver la sortie, le poème.

Octavio Paz

17:53 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

18 février 2015

En liste pour...

 

 

 

 

15 février 2015

Prochaine rencontre à Genève

 

 

 

mardi 17 février 2015
RENCONTRE AVEC PAOLA PIGANI 
 

Autour de son roman : N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures, dans le cadre du 21e cycle Lettres frontière

Paola Pigani , poète et nouvelliste,  vit à Lyon . Elle publie en 2013 son premier roman N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, soutenu par une bourse d’écriture de l’Arald. Elle partage actuellement son temps entre son travail d’éducatrice et l’écriture.
Grâce au témoignage d’une femme très âgée dont elle fait le personnage principal de son roman, Paola Pigani rend tangible le drame des populations tziganes enfermées dans des camps pendant la seconde Guerre Mondiale. Elle raconte l’histoire d’Alba, 14 ans en 1940, qui sillonne les routes du sud-ouest de la France avec sa famille, et dont le bonheur tout simple sera bouleversé par un arrêté interdisant la circulation des nomades. L’auteur donne une humanité à ces victimes, décrivant leur perte d’identité et de liberté, au-delà des clichés ou des abstractions.

Modération de la rencontre : Sita Pottacheruva, guide cyclo-littéraire

Lettres frontière met en lumière les richesses croisées de la Suisse romande et de Rhône-Alpes en littérature. Les Bibliothèques municipales sont partenaires de cette association et organisent chaque année des rencontres autour de la sélection du prix.

11 février 2015

Osez la poésie !

 

 

Osez la poésie !

Le mercredi 11 février de 19h00 à 21h00 - bibliothèque du 5e Saint-Jean

"Le syndicat des poètes qui vont mourir un jour" fait sa rentrée littéraire en janvier et février et vous propose deux soirées afin de présenter les titres publiés en 2014 par les membres du collectif.

image Osez la poésie !

Le syndicat des poètes qui vont mourir un jour
copyright : © Béatrice Brérot

 

Le collectif "Le syndicat des poètes qui vont mourir un jour" fait sa rentrée littéraire en janvier et février et vous propose deux soirées afin de présenter les titres publiés en 2014 par les membres du collectif.

Les auteurs liront non pas leur propre textes, mais ceux d'un autre membre du collectif afin de les rendre et faire entendre autrement.

Au programme :

  • « L'enneigement », de Michel Thion par Fredérick Houader
  • « Papier-carbone », de Pauline Catherinot
  • « D'origine », de Grégoire Damon
  • « Indovina », de Paola Pigani  par Melchior Liboà

10 février 2015

D'une gare l'autre 2

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18:49 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

09 février 2015

Sur la piste de Mirko 10

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18:51 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0)

08 février 2015

Rendez-vous à Trieste

 

J'avais rendez-vous

un soir d'hiver avec mon père

à la gare de Trieste

prés du monument aux morts

mais il n'est jamais venu

ou alors peut-être

est-ce moi qui n'ai pas été

capable de le trouver

Pendant longtemps

seul j'ai traversé la nuit

j'ai vu partir beaucoup de trains

avec dedans plein de gens visages vides

tristes fatigués.

 

Quand la nuit

en a eu fini avec elle-même

au-dessus de la gare de Trieste

je suis entré

dans le premier bar venu

je me suis appuyé contre le comptoir

le type derrière s'est avancé

il m'a demandé

" Expresso?"

je lui ai répondu

"Mettez-en deux

un pour moi

un autre pour celui

qui va venir"

 

J'ai ajouté que j'attendais

quelqu'un

le type m'a répondu

que jamais plus personne

ne venait ici depuis longtemps

et que j'étais le dernier

je lui ai dit

" tant pis j'attends quand même

il faut bien qu'il me reste

quelque chose à faire

alors pourquoi pas

ça?"

 Robert Piccamiglio

 

Minuits partagés Le dé Bleu

15:02 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : piccamiglio

03 février 2015

D'une gare , l'autre

 

 

Dans le wagon du métro

Des têtes sur des corps

Debout

Un crâne d'ébène, un bonnet bleu électrique, une mise en pli blond cendré

Du métro à la gare

C'est souterrain

Le passage de la ville au voyage.

Les valises roulent

Les talons claquent

Sur l'escalator

Puis une trouée d'air en haut des escaliers : gare de la Part Dieu Lyon 13h

Un flux de voyageur, un troupeau

Presque tranquille ce vendredi.

J'ai 40 minutes à tuer

À regarder le piano silencieux dans le hall

Les policiers armés, les baumes à lèvres dans une parfumerie, la une des journaux.

J'achète des pinces à cheveux, j'achète Le Monde,

Un CD d'Agnès Obel, un Cd de Cascadeur à la Fnac.

Je repasse devant le piano muet

 Une femme sur un fauteuil roulant  tient serrés contre elle des sacs en plastic rose,

Je pense à un paquetage de parachutiste.

Je pense à ma mère, la dernière fois que je l'ai poussée sur son charriot

Elle a dit On sort du palais.

Un escalator encore pour rejoindre le quai voie D

La pluie  ralentit les gens,

Leurs gestes pour protéger leur téléphone, leur sandwich, leurs cheveux, leur billet SNCF.

Monter enfin, s'installer contre la vitre où la pluie s'étoile

Le poisson du jour: Jean Dujardin  dans chaque filet face aux sièges dans TGV magazine.

Paris Gare de Lyon 15h

Sur le quai, je suis trois militaires deux hommes, une femme.

Les verrières immenses laissent passer un peu, beaucoup de jour si je lève les yeux.

 Ici aussi, le piano est muet.

Dans le métro ,des affiches de soldes, de films

Charlie n'est pas souterrain

Gare de Montparnasse 16h

Pas de militaires, pas de policiers ou alors banalisés

Le manège est immobile de l'autre côté des baies vitrées, des étoles s'agitent dans le vent, le petit marché est désert

La cigarette du condamné

Ils sont quelques uns  à la fumer sur le quai de la voie 2 juste avant de monter dans leur wagon.

Gare de Niort 8h50

Deux adolescentes blondes aux cheveux lissés attendent, les yeux dans le vide.

Un type déballe sur le quai une vingtaine de CD de son sac à dos, une bière à ses pieds

Le soleil levant sur les voies désertes

Une bleuté Niortaise

Gare de Poitiers 10h

Soleil plus haut

Quatre militaires, l'arme à l'horizontale font les cent pas dans le hall

Un policier les rejoint

Ils se parlent prés d'une affiche Quelques semaines avant le grand départ de l'Hermione,

 Une offre train- plus hôtel   pour aller voir la belle de Lafayette à Rochefort

Une femme édentée me demande une pièce ou un ticket restaurant

Elle a un accent britannique

Elle me dit vous êtes belle, vous portez de jolies couleurs

Du jaune, de l'ocre, du noir.

Le noir est-il une couleur pour elle ?

Gare d'Angoulême 16h20

Le soleil décline sous les voutes de fonte

Dans le train, un homme, une femme parlent doucement un dialecte africain

C'est doux et sans fin

Il me faut attendre  la nuit tombée pour voir leur reflet sur la vitre du compartiment

Gare de Marne la Vallée 19h 27

Je comprends que le vieil africain est aveugle, je lui demande quelle est cette langue qui m'a bercée

durant le voyage

 

 C'est le Mina me dit le fils venu l'accueillir à la gare .

 

 

Paola Pigani 16- 17 janvier 2015

17:46 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)