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01 avril 2015

Le poids du monde

 

 

Je pourrais me libérer du poids du monde dans tes bras,

je pourrais l'ôter de mon crâne, le jeter dans un coin

au fin fond de l'appartement; je pourrais rester

prés de toi, dans la légèreté de ton corps, à l'écoute

de la chute du temps dans un clepsydre invisible.

 

Le monde, cependant , insiste auprès de moi. Il est là,

au fond de l'appartement, avec sa pesanteur. Il attend

 que quelqu'un

le prenne et redescende l'escalier, courbé, comme

si tout ce que nous avions à faire était de le porter

en haut, en bas, dans ces escaliers sans ascenseur.

 

Et moi, près de toi, en t'enlaçant, j'espère que le monde

ne bougera pas de son coin, au fond de l'appartement.

  Je t'étreins

comme si ton corps me délivrait de ce poids,

qu'il n'était pas là, ne m'attendait pas pour que  je le 

  descende

et le remonte dans ces escaliers d'un immeuble sans 

ascenseur.

 

Mais l'amour se charge lui aussi du poids du monde.

  Et les mots

avec lesquels nous nous séparons, avant que je le soulève à nouveau

et t'abandonne à ta légèreté, apportent déjà l'écho des

 choses

que j'ai jetées au fond de l'appartement, où je ne veux

 pas que tu ailles,

pour que tu n'aies pas à porter, toi aussi,le poids du monde.

 

Nuno Jùdice

22:31 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nuno jùdice

31 mars 2015

Il turno di notte

 

 iostoconerri.net/

Il turno di notte con Erri De Luca

220px-erri_de_luca-trento_film_festival-c761cLa Voce di New York Marco Pontoni 29 Mar 2015

Come si colloca Erri De Luca nell’ambito della narrativa italiana contemporanea? Il suo pregio indubitabile, rispetto a tanta prosa leggera ed evanescente messa in circolazione dagli editori, la sua è una scrittura che osa e che aggredisce i grandi temi

Bisognerebbe dire di come i libri impattano sulla vita, bisognerebbe essere egocentrici e autoreferenziali nello scrivere delle scritture altrui. E così facendo, riportare l’esperienza della lettura alla sua dimensione più vera, quella di avventura solitaria (a cui semmai a volte ci si sottrae regalando un libro amato a una persona cara).


Io il mio incontro con Erri De Luca l’ho avuto oltre 20 anni fa. È stato un incontro notturno; il turno di notte lo fanno anche gli assistenti nelle comunità-alloggio, per parafrasare il titolo di una sua novella. Non riuscivo a dormire, avevo sempre un orecchio teso a cogliere i possibili rumori della casa, che ospitava persone con vari tormenti psichici. Nel mio girare in tondo insonne, nell’ufficio-camera da letto degli assistenti, trovai un libro lasciato lì da qualche collega. Lessi il racconto La città non rispose (è contenuto nella raccolta In alto a sinistra, del 1994). Scoprii in quel modo uno dei racconti italiani più belli che avessi mai letto. Un racconto di vita vissuta e al tempo stesso un racconto sulla letteratura, su come la letteratura si innesta nella vita. Un muratore napoletano (De Luca, ovviamente) va tutte le mattine in cantiere, portandosi dietro il Viaggio al termine della notte di Céline. Legge e lavora, nel cuore aperto della sua città, dalla quale era rimasto a lungo lontano. La sera si abbatte sulla sua donna con tutta la stanchezza dell’operaio, pesante “come un tronco”. Alla fine il libro gli si disfa fra le mani, come la storia d’amore. Termina l’ultima pagina e scende dalla metro. Si aspetta di sentire nelle orecchie il fischio del rimorchiatore che risale la Senna, l’ultima immagine che Céline regala al lettore del suo epocale romanzo, l’opera definitiva sul XX secolo.
Lessi e rilessi quel racconto tutte le volte che mi capitò di fare il notturno in comunità. All’epoca avevo già letto Céline e quindi potevo apprezzarlo pienamente. Più avanti, Erri De Luca mi ha riservato anche delle delusioni. La sua scrittura a volte mi è sembrata kitsch, il suo Tre cavalli un fumettone, con tutti gli ingredienti per soddisfare un certo tipo di pubblico: l’ex-rivoluzionario, l’Argentina della dittatura, la guerra delle Falkland, la donna perduta che cerca un riscatto, l’immigrato “giusto” che fa fuori il pappone malvagio… Ma non ho mai dimenticato le notti in comunità in compagnia del suo La città non rispose (a cosa? Al fischio del rimorchiatore, ovviamente) (...)

 

 

13:05 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erri de luca, iostoconerri, la parole contraire

30 mars 2015

Insomnie

 

 

 

Sur mon insomnie

Dépliée bien à plat

Le moteur du frigidaire

La pluie tranquille

Un homme au masque de papier d’argent

Possibles futurs

Le mimosa d’un jardin ami

un verre de lait

Ce qui reste à vivre

Ce qui reste à écrire

 

Les oiseaux de l’aube

12:36 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

29 mars 2015

D'un dimanche l'autre 2

 

 

Entre une flaque de ciel

et une flaque de café

l'heure d'été

15:54 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

28 mars 2015

Voyager sans y croire

 

J'ai dormi cette nuit

dans une chambre à cinq lits

qui sentait le bois, le plâtre

et les jours sans suite

 

ce matin

les oiseaux l’écartèlent

aux quatre coins du ciel

 

 

 

 

A flanc de montagne

la lumière n'a pas besoin de se hisser

 

 

 

 

15:55 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : catalano

27 mars 2015

E strano chiamarsi Federico

15:37 Écrit par Paola Pigani dans Des films | Lien permanent | Commentaires (0)

26 mars 2015

Prochaine rencontre ...

 

 

Dans le cadre de la manifestation Lettres Frontières

Rencontre  vendredi 27 mars

à la médiathèque de Megève

à 18h

25 mars 2015

Heureux comme un naufragé

 

 

Un homme court dans le village endormi

L’écho de ses pas monte avec les brumes

Un homme traverse le matin

Sans l’ombre d’un doute

Pier Paolo cherche des lieux

Qui n’existent plus

Il s’approche des maisons vides

 croit voir Guido son frère assassiné

Mais c’est un cheval

Un oiseau

Un reste d’orage

Qui remuent dans l’herbe haute

Pier Paolo commence alors

Un nouveau voyage

Entre les rails de fonte

Et le sillage des nuages

Il court, il dévale

Les collines de Belluno

Il dévale son enfance

 

Il cielo fugge,

E un cieco fiume [1]

 

Guido si loin

Les champs escarpés

Les rues d’Udine

Les lions jaloux de Venise

Il court, il dévale

Jusqu’au ras du monde

Jusqu’à cette poitrine glabre

Qu’il mord de rage

Dans un rire d’amour

Sur le sable d’Ostia.

 

La fronte e la radice

Dei tuoi negri capelli

Sono lidi remoti,acque deserte .

Io li guardo affranto,

Felice, comme un naufrago[2].

 

Paola Pigani

 

Anthologie Pasolini Un printemps sans vie brûle.

Edition La passe du vent. Mars 2015

 



[1] Le ciel fuit, c’est un fleuve aveugle

Pier Paolo Pasolini

 

[2] Le front et la racine

De tes noirs cheveux

Sont des rivages lointains, des eaux désertes

Je les regarde épuisé,

Heureux, comme un naufragé.

Pier Paolo Pasolini

24 mars 2015

A ce que nous avons quitté

 

 

Nous revenons à ce que nous avons quitté,


à ce qui nous a quitté. Dans nos mains


un tas de clés, qui n’ouvrent


ni porte ni tiroir ni valise –


nous les faisons tinter et nous sourions,


n’ayant plus personne à tromper,


surtout pas nous-mêmes.

 

Yannis Ritsos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13:06 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ritsos

23 mars 2015

D'une gare l'autre 4

 

2015-03-22_19.00.01.jpg©paolapigani

 

 

Ce dimanche soir en gare de  Saint Etienne...

Où on croit voir une ville épuisée.

Le 22 mars 2015

07:42 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)