21 août 2016
Le bilan
Un tel a bien vécu
Un tel a mal aimé
Un tel a trop fumé
Un tel a attendu
Que son rêve meurtri
Redevienne tout petit
Pour disparaître avec lui
12:49 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
19 août 2016
JO 2016
Elle équeute des haricots verts
Devant les jeux olympiques à la TV
Ses doigts sont aussi souples
Que ces drôlesses
Les gymnastes
Lui donnent le tournis
Ce soir elle ira plonger
Ses jambes bleues
Dans l’eau de la rivière
22:51 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jo2016
17 août 2016
Souvenir de chasse
Il avait fallu marcher encore
Terre sable ou cailloux
Écouter
Vent oiseaux ou pluie
Jusqu'à la clairière
Où nous attendait
Un renard
Son regard de bête humaine
Nos mains tendues
N'avaient pas de poids
Il s'était enfui
Nous étions restés seuls
Avec nos rêves de caresses.
12:38 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
13 août 2016
L'invité de la dernière heure
Yin Mn Blue
Est composé d’ytrium, d’indium
et d’oxyde de manganèse
Le nouveau bleu ne sera
Ni repris ni échangé
Les sirènes resteront assoupies
Dans de beaux draps
22:16 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yin mn blue
11 août 2016
Cirque d'été
Ils cognent à tout va
Parpaings bardages planches
Juillet crame leur nuque
Dans leur dos
La grue fait son numéro
De ce côté-ci le mur grimpe
De l’autre un Nom de Dieu !
Friable comme du plâtre.
21:58 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
31 juillet 2016
Constellation du chien ou canicule
Ce n'est pas le soir
Qui tombe
Ni le jour
Ni la chaleur
Des enfants courent encore
Sur l'asphalte chaude
Une brigade de femmes de ménage
Quittent les bureaux
Avec leurs seaux, leurs balais
Des sourires las en haut de leur corps
Et rien qui vaille
Sur la réglisse de leurs jambes gonflées
Un homme est étendu
Raide
Sur le trottoir
Son chien seul répond
À l'appel
Monsieur?
22:17 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
26 juillet 2016
Ce qui n'a pas de nom
Juillet 2016
On a chassé les juifs, les tsiganes,
On a chassé les arabes, les sorcières,
On a chassé le s communistes, les migrants,
On a chassé les fantômes, les Pokémons
Peut-on capturer la nuit qui s’avance vers nous ?
19:02 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : louis chedid
25 juillet 2016
Remake
Saint Jean
un vent d'ailleurs fait de juin
un mensonge
je te parle de ce fou qui a massacré
l'horloge astronomique
dans la cathédrale
je te demande
contre qui
contre quoi sa folie
le temps ou Dieu?
Tu ne réponds pas
Je pense à cet autre fou
deux coups de couteau
et de l'acide sulfurique
sur la Danaé de Rembrandt
contre qui
contre quoi?
Je pense à ces vers de Guillevic
écrits alors que tu venais
d'arriver au monde
Rêver le temps
devenu corps
Contre toi.
06:57 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint jean, lyon, guillevic, rembrant
23 juillet 2016
PLM
Paris-Milano
Prés de moi s’affale
Un corps sans bagage
Cœur léger cheveux jaunes
Je suis aventuré me dit l’homme
Je prends ce train pour rien
Pas de billet pas de bagage
Je voudrais voir la mer
Aller jusqu’à Marseille
Il a besoin de moi
Pour lui dire comment est cette mer
et pour recharger son téléphone
Comment elle est ?
Dit-il, les yeux
Entre deux tranches de pains
Dis, comment elle est ?
Qui ? Quoi ?
La ville ? La mer ?
La mer
Elle entre dans la ville comme toi
dans ce train
Avec son odeur
Et tout ce qu’on ne dit pas
On ne dit pas parfum
On dit odeur
Parce qu’elle a un corps
Elle est au dessus en dedans
Facile à prendre
L’homme se ramasse et s’embrasse
Bien serré en lui-même
Il s’endort
Sa vie a juste la dimension d’un siège TGV
Un caisson prêt à être largué sur le vieux port.
Pour Mika Biermann, Nancy 12 septembre 2015
23:30 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mika biermann, plm paris lyon marseille
21 juillet 2016
En attendant l'orage
20:20 Écrit par Paola Pigani dans Des films, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hinar saleem