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11 mai 2017

La chaise de Van Gogh 3

chemin de racines.jpg©paolapigani

 

 

 

 

Pour seul  rapatriement

On te renvoie

Aux petits matins tendus

Entre les voiles de lait

 

On te renvoie

Aux labours retournés

Des peines tues

De n’avoir pas revu

Les camarades cachés

Les bateaux à Trieste

 

On te renvoie au Sole mio

On te renvoie dans les cordes

Nos voix 

Rouillées de rires

Nous hisser aux cimes de pailles

Où vert et bleu 

Prennent langue avec les nuages

 

On te renvoie au droit du sol

On te renvoie au droit du soleil

Retourné contre nous

Au droit à la terre

Qui toujours

 

La chaise de Van Gogh recueil à paraître

12:18 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

10 mai 2017

La poésie dans la cité

 

 

 

 

En partenariat avec le Marché de la Poésie, l'Espace Pandora et la Bibliothèque municipale de Lyon, l'Arald organise l'ouverture de ces États Généraux à Lyon, sur le thème "La poésie dans la Cité". Cette journée se conclura par une soirée de lectures à la Villa Gillet. Programme à venir. Retenez la date !

Le 35e Marché de la Poésie, qui se tiendra du 7 au 11 juin à Paris puis du 15 au 30 juin en région pour ses Périphéries, aura pour invité d'honneur "Les États Généraux de la poésie". L'ensemble de ces journées de débat et de réflexion tentera de faire un « état des lieux », de dresser des perspectives et de faire des propositions pour rendre la poésie plus présente encore auprès des professionnels du livre comme du grand public.

Programme

  • 9h30 - Accueil

  • 9h45 - Ouverture des États généraux de la poésie Gilles Eboli, directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon Yves Boudier, président de Circé – Marché de la Poésie de Paris Laurent Bonzon, directeur de l'Arald

Matinée modérée par Thierry Renard et Frédéric Mermé (Espace Pandora)

  • 10h - Intervention introductive « Poète cité, cité poète », par Pierre Vilar

À la question sans cesse reconduite, à quoi bon des poètes en un temps de défaut, de manque ou de détresse, on sait que la réponse est variable, de l’exclusion platonicienne aux ressorts ambigus jusqu’à la haute camaraderie de Hölderlin qui formule cette interrogation, préférant le sommeil à l’absence d’une amitié publique, entre pain et vin. Le vingtième siècle en a fait une ligne de partage, non sans quelques accidents ou ruses de l’Histoire. L’effondrement des preuves dont parle Char invite à examiner les salves d’avenir que la poésie adresse à la Cité dont elle est, après tout, Mallarmé l’affirme, issue et située.

La question est aujourd’hui plus vive sans doute en raison d’une exigence nouvelle, d’une attention d’un autre ordre. Au langage, à l’éthique, au commun, au monde peut-être si la Cité n’a pas de limite fortifiée, si le poème est sans papiers. Alors même que l’espace s’est resserré autour de la poésie, que se trouve mis en cause jusqu’à son droit de cité. Et pourtant, elle tourne.

Pierre Vilar enseigne la littérature française et l’histoire de l’art à la faculté de Bayonne (Université de Pau et des Pays de l’Adour). Il a consacré des essais et articles à la poésie contemporaine, réuni des études sur Michaux, Guillevic, Esteban, Giovannoni, et édité les œuvres de Georges Henein, ainsi que les écrits sur l’art de Michel Leiris.

  • 10h30-12h - Table ronde  La Poésie est-elle soluble dans la Cité ?

Institutions, lieux dédiés, œuvre souterraine ou politique de la ville… la poésie est-elle encore capable de travailler la société et de donner au plus grand nombre les mots et les images qui peuvent permettre de vivre la Cité ? De quels moyens dispose-t-on pour faire avancer sa cause en société, et, après tout, est-ce une nécessité ? La poésie est-elle là (aussi) pour produire des effets de rapiècement dans le tissu social ?

Brigitte Daïan, Présidente de la Maison de la Poésie Rhône-Alpes ; David Gianonni, directeur de la Maison de la poésie et du marché de la poésie d’Amay, éditeur (L’arbre à paroles, Belgique) ; Chantal Parent, Chargée de mission politique de la ville - Maurepas (Ville de Rennes), Pierre Soletti, poète.

  • 12h-12h30 - Débat avec la salle

  • Déjeuner libre

Après-midi modéré par Laurent Bonzon (Arald)

  • 14h-16h30 - Poète citoyen, citoyen poète : partager la poésie !

Au cœur de la Cité, c’est-à-dire dans tous les quartiers des villes autant que dans les zones rurales, mais aussi dans les prisons et à l'école, les initiatives se multiplient pour transmettre et surtout partager les mots et l’esprit de la poésie. Associations, institutions, lieux culturels… rencontre et discussion avec des passeurs de poésie en tous genres.

  • 14h-15h15 - Témoignages et partage d'expériences

Les Tremplins poétiques (Bibliothèque municipale de Lyon) / Jean-Baptiste Cabaud, poète ; Michel Reynaud et Pierre André, bibliothécaires Dans tous les sens (Vaulx-en-Velin) / Mohammed El Amraoui, poète Semaine de la poésie de Clermont-Ferrand, médiation à la prison de Riom / Sophie Brunet, coordinatrice des actions de médiation, Semaine de la poésie Prix Kowalski des lycéens / Yasmina Kerling, professeur relais de littérature (poésie), DAAC de l'Académie de Lyon ; Alizée Bingöllü, comédienne (NTH8) Prix des découvreurs / Georges Guillain, poète, critique littéraire, fondateur du Prix des découvreurs

  • 15h15-16h15 - Discussion et mise en débat

Claude Ber, poète, vice-présidente du CIPM. Agrégée de lettre, elle a enseigné en lycée, à l’université, à Sciences Po et occupé des fonctions académiques et nationales d'IA-IPR et de Chargée d'Inspection générale ; Emmanuel Merle, poète, enseignant et président de l'Espace Pandora, réagissent en « grands témoins » aux retours d'expérience et, plus largement, à la question de la transmission et des publics de la poésie.

  • 16h15-16h30 - Dialogue avec la salle et Fin

  • 19h - Apéritif et lectures poétiques avec Gabriel De Richaud, Samira Negrouche, Maya Ombasic, Claude Ber, Pierre Soletti

Infos pratiques

mardi 16 mai 2017

  • de 9h30 à 17h
    Bibliothèque de la Part-Dieu
    30 boulevard vivier-Merle
    69003 Lyon

 

 

09 mai 2017

Et toutes les serrures obscures

 

DSC_0128.JPG©paolapigani

 

 

 

Je dois dire à mon père qui ne m’entend pas, profitons-en ! Il fait

froid en cet endroit de la terre. De la grêle et du vent. Je m’en sors

mal avec le corps infini des femmes. Je t’attends sur le banc que je

suis entrain de construire. Un peu de repos ensemble ne nous fera

pas de mal. Le ciel est noir, plein de frissons, et c’est le tien pour

toujours ici. Tu en connais les clefs brûlantes de lumière et toutes

les serrures obscures.

Joël Bastard, Une cuisine en Bretagne,
éditions LansKine, 2016.


10:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joël bastard

07 mai 2017

Rendez-vous

Cage.jpg©paolapigani

 

 

 

 

les larmes du monde sur tes joues

qui t'a demandé de les cacher?

le niveau du fleuve est monté de deux mètres

en une semaine et pas encore de rendez-vous

l'homme à l'homme fait la sourde oreille

les mots se prennent entre les dents

 

 

Jacques Roman

07:55 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques roman, élection présidentielle

03 mai 2017

Venir aux mots

11:02 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : capitaine alexandre

02 mai 2017

Résidents en danger

 

 

Alors que nous rêvons, pour citer Glissant (et Chamoiseau), d'identité relation, c'est à dire non figée et forgée dans le rapport, la relation à l'Autre, on voudrait nous ramener en des temps obscurs de défiance, de méfiance, de peurs sans fondements véritables de l'autre, sous le prétexte qu'il diffère de nous, on voudrait nous enfermer dans une identité racine qui rejette, se replie, se recroqueville sur elle-même, au risque ultime de mourir plutôt que de se nourrir d'autrui.

Je refuse de passer à côté du miracle de l'altérité, alors mon identité, je la négocie chaque matin en me regardant dans le miroir, en me demandant qui je suis, et surtout qui je veux être:

un homme, juste un homme...

Je refuse de passer à côté du miracle de l'altérité, alors mon identité n'a rien de fixée définitivement, bien au contraire elle est vivante, vibrante, foisonnante, remuante et riche de mes rencontres, de mes voyages, de mes lectures du monde, et de tout ce qui m'a nourri et tenu en vie jusqu'ici.

Je refuse de passer à côté du miracle de l'altérité, alors je vais de par le monde, emportant avec mes poèmes et ma foi pour seuls bagages.

Je vogue, en direction du carrefour des cultures.

A la recherche de moi-même, à la rencontre de l'autre.

Je ne suis pas Français mais sincère et franc, c'est mon cœur qui vous parle de ce que représente la France pour moi, et tant d'autres aussi.

Comme moi, résidents en danger?

 

Marc Alexandre Oho Bambe Résidents de La république

Edition Harlem Renaissance

 

 

 

 

01 mai 2017

Premier mai

troupeaux.jpg©paolapigani

12:15 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

23 avril 2017

Si sur le pont

 

 

Il y a très longtemps je m’appelais Holappa et non Paola, je ne sais quel officier d'état civil a mis les lettres de mon prénom dans un autre ordre et privé de hache dont j'ai eu si souvent besoin.

 

 

 

 


Rivage Baltique.jpg

 

©paolapigani

 

 

Si sur le pont dans une bourrasque un chuchotement

Vient à se poser sur ton épaule, oiseau très tendre

Et transparent, écoute bien sans tressaillir,

De crainte que le message ne s’efface en gardant son

Enigme, comme ta vie.

 

Pentti Holappa

 

 

23:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pentti holappa

20 avril 2017

Kiitos Helsinki

 

 

De retour d'Helsinki  avec une telle  gratitude  à exprimer!

Merci à Vesa Tompuri mon éditeur, Einari Aaltonen traducteur, Gaïdig Dubois légère et formidable interprète, Serge Mostura ambassadeur de France en Finlande, Sini Sovijärvi la fée bleue qui m'a présentée à l'Institut Français et réalisé l'interview suivant: http://areena.yle.fi/1-4110399?autoplay=true, Jeannette Bougrab, Ari kaimi, Konsta Lapinoja et tous les autres.

 

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Vesa Tompuri

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Einari Aaltonen

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Avec des femmes tsiganes en costume traditionnel et Gaïdig Dubois à droite

 

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Avec Tarja Halonen précédente présidente de la Finlande

 

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Hilja Grönfors

 
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Les drapeaux des ambassades flottent avec les mouettes dans le ciel blanc 

A la table de Pablo Neruda des harengs grillés 

m'attendent depuis un demi siècle

La mer est non violente sur les rochers aux joues d'enfant

Comme la Baltika , la réglisse coule dans ma gorge 

Je regarde les femmes tsiganes dans leurs  longues jupes noires 

silencieuses comme des beaux arbres en terre

La voix de Hilja Grönfors me parle de ma mère

Un paquebot fend le jour

Je n'ai pas les bonnes chaussures pour marcher sur l'eau 

 

04 avril 2017

Sa peau

Gimazane 024.jpg©paolapigani

 

On n'y voit que de l'eau

personne pour le croire

il pleure de plus en plus souvent

il parle à travers le vin

il sait pour les choses de la vie

l'amour en haut

les bouteilles sous l'évier

l'oiseau à sa fenêtre

il ne sait pas pour sa peau

comment la partager 

comment la sauver

il ignore tout des particules fines

des neiges industrielles

il court les rues de sa ville

à la recherche d'un cheval gagnant

sa chemise est noire de larmes

il court jusqu'à tomber

en plein poème

 

15:23 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)