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09 mai 2017

Et toutes les serrures obscures

 

DSC_0128.JPG©paolapigani

 

 

 

Je dois dire à mon père qui ne m’entend pas, profitons-en ! Il fait

froid en cet endroit de la terre. De la grêle et du vent. Je m’en sors

mal avec le corps infini des femmes. Je t’attends sur le banc que je

suis entrain de construire. Un peu de repos ensemble ne nous fera

pas de mal. Le ciel est noir, plein de frissons, et c’est le tien pour

toujours ici. Tu en connais les clefs brûlantes de lumière et toutes

les serrures obscures.

Joël Bastard, Une cuisine en Bretagne,
éditions LansKine, 2016.


10:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joël bastard

07 mai 2017

Rendez-vous

Cage.jpg©paolapigani

 

 

 

 

les larmes du monde sur tes joues

qui t'a demandé de les cacher?

le niveau du fleuve est monté de deux mètres

en une semaine et pas encore de rendez-vous

l'homme à l'homme fait la sourde oreille

les mots se prennent entre les dents

 

 

Jacques Roman

07:55 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques roman, élection présidentielle

03 mai 2017

Venir aux mots

11:02 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : capitaine alexandre

02 mai 2017

Résidents en danger

 

 

Alors que nous rêvons, pour citer Glissant (et Chamoiseau), d'identité relation, c'est à dire non figée et forgée dans le rapport, la relation à l'Autre, on voudrait nous ramener en des temps obscurs de défiance, de méfiance, de peurs sans fondements véritables de l'autre, sous le prétexte qu'il diffère de nous, on voudrait nous enfermer dans une identité racine qui rejette, se replie, se recroqueville sur elle-même, au risque ultime de mourir plutôt que de se nourrir d'autrui.

Je refuse de passer à côté du miracle de l'altérité, alors mon identité, je la négocie chaque matin en me regardant dans le miroir, en me demandant qui je suis, et surtout qui je veux être:

un homme, juste un homme...

Je refuse de passer à côté du miracle de l'altérité, alors mon identité n'a rien de fixée définitivement, bien au contraire elle est vivante, vibrante, foisonnante, remuante et riche de mes rencontres, de mes voyages, de mes lectures du monde, et de tout ce qui m'a nourri et tenu en vie jusqu'ici.

Je refuse de passer à côté du miracle de l'altérité, alors je vais de par le monde, emportant avec mes poèmes et ma foi pour seuls bagages.

Je vogue, en direction du carrefour des cultures.

A la recherche de moi-même, à la rencontre de l'autre.

Je ne suis pas Français mais sincère et franc, c'est mon cœur qui vous parle de ce que représente la France pour moi, et tant d'autres aussi.

Comme moi, résidents en danger?

 

Marc Alexandre Oho Bambe Résidents de La république

Edition Harlem Renaissance

 

 

 

 

01 mai 2017

Premier mai

troupeaux.jpg©paolapigani

12:15 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

23 avril 2017

Si sur le pont

 

 

Il y a très longtemps je m’appelais Holappa et non Paola, je ne sais quel officier d'état civil a mis les lettres de mon prénom dans un autre ordre et privé de hache dont j'ai eu si souvent besoin.

 

 

 

 


Rivage Baltique.jpg

 

©paolapigani

 

 

Si sur le pont dans une bourrasque un chuchotement

Vient à se poser sur ton épaule, oiseau très tendre

Et transparent, écoute bien sans tressaillir,

De crainte que le message ne s’efface en gardant son

Enigme, comme ta vie.

 

Pentti Holappa

 

 

23:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pentti holappa

20 avril 2017

Kiitos Helsinki

 

 

De retour d'Helsinki  avec une telle  gratitude  à exprimer!

Merci à Vesa Tompuri mon éditeur, Einari Aaltonen traducteur, Gaïdig Dubois légère et formidable interprète, Serge Mostura ambassadeur de France en Finlande, Sini Sovijärvi la fée bleue qui m'a présentée à l'Institut Français et réalisé l'interview suivant: http://areena.yle.fi/1-4110399?autoplay=true, Jeannette Bougrab, Ari kaimi, Konsta Lapinoja et tous les autres.

 

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Vesa Tompuri

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Einari Aaltonen

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Avec des femmes tsiganes en costume traditionnel et Gaïdig Dubois à droite

 

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Avec Tarja Halonen précédente présidente de la Finlande

 

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Hilja Grönfors

 
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Les drapeaux des ambassades flottent avec les mouettes dans le ciel blanc 

A la table de Pablo Neruda des harengs grillés 

m'attendent depuis un demi siècle

La mer est non violente sur les rochers aux joues d'enfant

Comme la Baltika , la réglisse coule dans ma gorge 

Je regarde les femmes tsiganes dans leurs  longues jupes noires 

silencieuses comme des beaux arbres en terre

La voix de Hilja Grönfors me parle de ma mère

Un paquebot fend le jour

Je n'ai pas les bonnes chaussures pour marcher sur l'eau 

 

04 avril 2017

Sa peau

Gimazane 024.jpg©paolapigani

 

On n'y voit que de l'eau

personne pour le croire

il pleure de plus en plus souvent

il parle à travers le vin

il sait pour les choses de la vie

l'amour en haut

les bouteilles sous l'évier

l'oiseau à sa fenêtre

il ne sait pas pour sa peau

comment la partager 

comment la sauver

il ignore tout des particules fines

des neiges industrielles

il court les rues de sa ville

à la recherche d'un cheval gagnant

sa chemise est noire de larmes

il court jusqu'à tomber

en plein poème

 

15:23 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

03 avril 2017

Résidence d'écriture

résidence d'auteur.jpg©paolapigani

 

 

mon âme des dimanches frais 

 

Jean Claude Pirotte

10:32 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

31 mars 2017

Mio padre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout se durcit et dure

dans le présent de l’écriture

Il n’y a qu’un temps pour dire

 

Le nombre que nous sommes

Rien ne l’entame

 

Je m'atèle au silence des roses

au silence des pierres

Aux craquements de la maison vide

 

La malle est là descendue du grenier

sur le ciment de la cave

Est passé de la remise de la mémoire

à la zone de transit

Avec tout ce qui doit partir

vinaigriers vieux fusil Singer baratte à beurre bocaux vides

 

 

La malle en bois blanc

Vidée de la robe de mariée

vidée de vos lettres

Des percales de nourrisson

Des rêves de France

 

La malle qui n’a jamais fermé à clé

 

 

 

 

je ne suis pas diariste

peu m’importe  d'écrire que sont éparpillés au pied de mon lit  des collants roulés en boule , la forêt des renards perdus, glaneurs de rêves, partage des vivants et Rilke dans la pléiade

peu m'importe de faire savoir que j'avale une cuillère de pollen d'abeille chaque matin

aujourd'hui, j'ai pensé à toi devant la photo que j'avais collée dans une écorce de bouleau trouvée au bois des cosses à Cellefrouin

J'ai pensé à nous tous qui chantions bella ciao lorsque nous t'avons porté en terre

le plus jeune des enfants avait répété à l'orée du caveau ces mots qu'il ne comprenait pas

j'ai pensé à l'écho de cette voix d'enfant, à  la croûte de polenta qu'on n'avait qu' à soulever pour y trouver tes souvenirs de partigiano,perdu dans le maquis à fuir les oustachis

aujourd'hui on m'a tendu un sarrau couleur ardoise qui m'allait bien au teint

je me suis glissée sur la planche 

je suis entrée dans un tunnel

à travers le casque, des chansons anglaises essayaient de masquer le bruit de moissonneuse-batteuse de la machine 

Imagerie à résonance magnétique

aujourd'hui j'ai fais un court voyage dans le noir

hier avec Marie nous sommes allées plus loin

nous avons parlé des rivages de nos pères, du Château d'If, de Trieste

nous avons remonté le boulevard Berthelot

nous avons croisé une manifestation CGT

la voiture balai diffusait Bella ciao

nous avons chanté dans le soleil  

où volaient  les cendres de nos pères 

 

15:48 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bella ciao, savage rose