18 juillet 2018
Esquif de hasard
22:23 Écrit par Paola Pigani dans Mon oeil, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ardéche
02 juillet 2018
Napoli
Des enfants courent sous l'orage
une femme offre ses deux seins à l'orage
des pavés luisent sous l'orage
un Pakistanais va et vient sous l'orage
avec sa cargaison de parapluies
en équilibre sur une poussette de bébé
des hommes attendent que l'orage cesse
ne vont pas au front
à quoi bon la pluie sur leur visage?
à quoi bon la pluie sur leurs épaules?
à quoi bon la pluie sur leurs chaussures?
à quoi bon ce désordre du ciel sur terre?
à quoi bon courir sous la pluie alors qu'on sait marcher sur l'eau depuis plus de 2000 ans?
devant mon caffe freddo , je souris des napolitains qui craignent plus la pluie que la Camora.
14:59 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : napoli, orage, camora
30 juin 2018
Au sud de mon histoire
Mezzo giorno
mezza vita
au sud de mon histoire
je suis venue cueillir à Napoli
le germe du roman de Jeffa Kocjanic
tendre marcheuse de mon enfance
10:07 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : napoli, roman à naitre
15 juin 2018
Chez moi
Dans mon pays d'hier...
Jean- Claude Pirotte
11:26 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte
11 juin 2018
Des allers simples
Des allers simples
Tu comprends
C'est comme un adieu dans une langue étrangère
On sait que l'on s'en va
Assassins suaves de la césure
C'est comme le temps alexandrin disloqué
On sait que l'on s'en va
Sur le quai des retours improbables
On sait que l'on s'en va
Le guichet vend des allers simples
Et le train fera un grand bruit d'alexandrin
Sifflera doucement la césure
Tu comprends
Il regarde son billet et il pleure
C'est comme un adieu dans une langue étrangère.
Jérôme Leroy, sauf dans les chansons, éditions La table Ronde
22:57 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jérôme leroy, sauf dans les chansons, éditions la table ronde
08 juin 2018
marché de la poésie
élue produit de l'année
Le jour où
La poésie sera
Elue produit de l’année
Je ne sais pas trop
Au juste
Qui aura gagné
Ni ce qu'on aura perdu
Marlène Tissot
11:15 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marlène tissot
06 juin 2018
Roses d'orage
Rose, ô pure contradiction, joie de n'être le sommeil de personne sous tant de paupières.
Rainer Maria Rilke
00:53 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rilke
05 juin 2018
Bagage non identifié
Tout colis ou bagage non identifié
Est à signaler
Veuillez aussi signaler toute enveloppe vide
Non libellée
Tout corps désamorcé
Toute ombre sans papier
Toute fata morgana
Dans ma ville
Pauvre fille aux rubans qui flottent
Dans les égouts
Extrait d'un recueil à paraître cet automne
11:39 Écrit par Paola Pigani dans Lyon perle de soie grise, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, lyon
04 juin 2018
L'avaleur avalé
Dans SplAtch, la poésie veut cogner, la poésie veut démâter la verticalité managériale, la poésie veut dégrafer les cadres, la poésie veut nous prendre citoyen au col.
La poésie veut, la poésie peut.
par injonctions, jamais paradoxales
avanti
avale
slide
bouge
dérouille
vacille
enfile gueule de l'emploi
SplAtch, imaginez le corps écrasé du consommateur, jouisseur du monde multiple, du cadre moyen à supérieur, très moyen ou très supérieur, sous perfusion d'une novlangue terriblement performante, langue éco-numérique-mondialiste à la diable.
Avec la voix de Béatrice Brérot, lisez en apnée, regardez vous dans la glace
splAtchez ou rendez l'âme, riez jaune moutarde!
(...)
dans mon cadre de vie idéal
je slide en live
je slide en live
sur les pistes bien lisses
du top mangement
je slide en live
& en novlangue
en hiver comme en été
pour annoncer la véritable résolution managériale
la plus importante opération de ma boite
je totale stable
je totale stable
je suis le pouvoir automate visible
de mon entreprise ou de mon administration matricielle
je suis homo sapiens sapiens
& j'ai les capacités
de mon cadre de vie idéal
je suis un cadre
je suis mon cadre
j'impacte positif affirmatif
le cadre assertif simple
et optimise quelques effets hypnotiques
j'exhibe mes performances
je suis un cadre
je suis un cadre & j'encadre d'autres cadres dans la cadre
j'encadre d'autres homo sapiens bien cadrés
qui cadrent encadrent
alignent justifient
bien à droite
bien à gauche
j'encadre & bien cadré
je converge rationnel
en rites &enseignes
je suis le big joe du slideshow
la bimbo du power point
car dans mon cadre de vie idéal je powerpoint
powerpoint
powerpoint
POWERPOINT!
(...)
SplAtch, Béatrice Brérot , éditions Color Gang
LECTURE de Béatrice Brérot (splAtch ! et de la suite infinie du monde est dans le colimaçon, qui vient de paraître aux éditions Plaine page.
Jeudi 7 juin à 19h
Librairie le Bal des ardents
17 rue Neuve
69001 Lyon
04 72 98 83 36
22:07 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : béatrice brérot, splatch, éditions color gang
23 mai 2018
Impossiblement réelle
Fenêtres de ma chambre,
de ma chambre dans la fourmilière humaine unité ignorée
(et si l’on savait ce qu’elle est, que saurait-on de plus ?),
vous donnez sur le mystère d’une rue au va-et-vient continuel,
sur une rue inaccessible à toutes les pensées,
réelle, impossiblement réelle, précise, inconnaissablement précise,
avec le mystère des choses enfoui sous les pierres et les êtres,
avec la mort qui parsème les murs de moisissure et de cheveux blancs les humains,
avec le destin qui conduit la guimbarde de tout sur la route de rien.
Fernando Pessoa
23:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lisboa, pessoa