27 avril 2015
En plein ventre
Implosion de lilas
non pas dans les yeux
en plein ventre
Peuvent bien courir les nuages
21:38 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
23 avril 2015
La poésie va
Le poème est toujours marié à quelqu'un
René Char
Un jour, tu te persuades du contraire
et la poésie va...
21:31 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
19 avril 2015
Bateau fantôme
Ni guerre ni paix
Dans le vent des villes
Avancer
Dans la mer unie
Patienter
Le jour dur à gagner
Cargos sans joie où vacillent
Des hommes des femmes
Un sac en plastic un enfant
Serré contre le cœur
Cargos sans joie
Avant la division
Dans les barques
La mer plus forte
Ventre prêt à rompre
Avant d’être des corps
Avant de naitre
Que des corps
Avant d’être passés à la chaux de l’oubli
Repoussés par la mer
Epousés par la mer
Blanchis de trop de sel
De trop d’espoir
Faut-il rager contre la mer
Contre la terre ?
Quelle est celle qui vous a portés
Plus loin ?
Vous en plein horizon
Ombres et corps à charrier
Ombres avant les corps
Ombre commune et indivisible
Sur terre
Sous l’eau
A faire chavirer toutes les certitudes
Etre d’un pays ?
Etre d’une frontière ?
Qui lacère le sommeil
Et les rêves
Etre d’une frontière qui entre dans la peau
Etre d’une frontière qui écorche
L’idée même de l’homme
Lacère les mots d’ordre
De vivre et
D’aimer
Une poignée de sel
Jetée
Aux yeux de qui voulait croire
Au chemin qui va
Aux yeux de qui
Voulait croire
Aux sentes dans le sable
Aux louves pleines de lait
Sur l’autre versant de la nuit
Etre d’une frontière qui saigne les mots
Egalité fraternité humanité
Vous avez roulé les images pieuses
Entre les billets
Dans une seule chemise
Vous avez roulé
Un pan de ciel et d’amertume
Entre les sourates et la lettre en français
Pour se présenter sans rougir sans balbutier
Je Vous
Entre toi et moi croire
Que parler c’est exister
Dans ta langue
Dans la mienne
Sans guerre ni paix
Rivages perdus
Terre et mer
Tout se confond
Dans l’utopie et la rage
Le lieu de vous n’existe plus
La rage n’existe plus
Sauf l’écume aux lèvres mortes
Aujourd’hui a ses morsures
Vos yeux voilés de sel
Vos peaux gonflées ne sont rien
Toi Vous Ils
De ta gorge à ta peau
Ni guerre ni paix
Lampés par la nuit
A Lampedusa le 3 octobre 2013.
Texte extrait du n°51 de la revue Bacchanales Maison de la poésie Rhône-Alpes
07:47 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lampedusa, paola pigani, bacchanales, maison de la poésie rhône-alpes
18 avril 2015
En passant
Des oeillets d'Italie
vendus sur un trottoir de Lyon
la joie glisse sur les pavés
21:27 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
17 avril 2015
Maledetto
A côté de moi
une odeur de rue
une odeur de peau
vieillie à l'alcool
des traces de terre sur ses manches
sur ses chaussures
qui ont marché mille ans
il se tient immobile
sur la banquette du métro
ne voudrait pas qu'on le surprenne
vivant
15:45 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
13 avril 2015
Sur la piste de Mirko 11
Drurë ku profillizohen
Vështrimet e një njeriu të vetëm
që koha
Krrë të mos humbë udhën
te hija buron syri i tij
drita i jep etje
ngaherë
durimi i tij hedh rrënjë
e nesermja nxjerre lastarë në lëngun e duarve
një njerri punon
për të mos vdekur kurrë
Paola Piani in Poete franceze Deti i pakrehur. 1999
16:07 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
12 avril 2015
Ici ou là
Ici ou là je demeure vivant
sans rien savoir des heures
ni du ciel
sans grand avenir sans mémoire sans
cet apaisement fragile du sommeil
et presque sans souci
du meilleur ou du pire
Jean- claude Pirotte
15:20 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte
10 avril 2015
Enivrez-vous
12:41 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelaire regiani
08 avril 2015
Rire jaune
Mon voisin rit de 20h à 22h
sous le plancher
je l'entends
comme si j'y étais
dans son rire
le matin a ma fenêtre
je vois une excavatrice
remuer
ciel et terre
Et c'est moi qui ris jaune
12:50 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4)
06 avril 2015
Tic-tac
Tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac. Salut, sommeil.
J'aime bien ta voix, j'aime ton chant et ta lueur.
Sans s'arrêter: tic-tac, tic-tac, tic-tac, c'est mon réveil,
accompagné par des cigales et par mon cœur.
Entre, mais ne touche pas pas ma douleur:
ça coule, ça craque.
Ça risque d'être répandu aux alentours.
A la question: tic-tac, tic-tac? Réponds: tic-tac,
tic-tac! Comme si c'était la langue de tous les jours.
J'espère que tu n'es pas contre cette douce attaque.
Les cheveux des gens, l'herbe de la terre, écoute,
ça pousse:
de cette manière réglée et stricte: tic-tac, tic-tac.
tic_tac, tic-tac, tic-tc, tic-tac. Bonne nuit à tous.
Katia Bouchoueva Tes oursons sont heureux
Edition Color Gang
19:28 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : katia bouchoueva, tes ours sont heureux, color gang