Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27 avril 2015

En plein ventre

 

 

Implosion de lilas 

non pas dans les yeux

en plein ventre

Peuvent bien courir les nuages

21:38 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

23 avril 2015

La poésie va

 

 

Le poème est toujours marié à quelqu'un

 

René Char

 

Un jour, tu te persuades du contraire

et la poésie va...

21:31 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

19 avril 2015

Bateau fantôme

 

 

 

Un chalutier a lancé dans la nuit de samedi à dimanche un appel au secours reçu par les garde-côtes italiens qui ont aussitôt demandé à un cargo portugais de se dérouter. A leur arrivée sur les lieux, au sud de l'île italienne de Lampedusa, l'équipage a vu le chalutier chavirer, selon le HCR. Ce chalutier a chaviré à environ 110 km des côtes libyennes avec à son bord plus de 700 personnes, selon le récit de 28 survivants récupérés par un navire marchand, a indiqué Carlotta Sami, porte-parole du HCR en Italie. 
C'est probablement quand les 700 migrants à bord se sont précipités tous du même côté à l'arrivée du cargo portugais que le drame est survenu, a encore dit Carlotta Sami. Une importante opération de secours a été mise en place avec le concours des marines italienne et maltaise. 
 
Ce 19 avril 2015
 
 

 

 

 

Ni guerre ni paix

 

Dans le vent des villes

 Avancer

 

Dans la mer unie

Patienter

 

Le jour dur à gagner

 

Cargos sans joie où vacillent

Des hommes des femmes

Un sac en plastic un enfant

Serré contre le cœur

 

Cargos sans joie

Avant la division

Dans les barques

La mer plus forte

Ventre prêt à rompre

 

Avant d’être des corps

Avant de naitre

Que des corps

 Avant d’être passés à la chaux de l’oubli

Repoussés par la mer

Epousés par la mer

Blanchis de trop de sel

De trop d’espoir

 

Faut-il rager contre la mer 

Contre la terre ?

Quelle  est celle qui  vous a portés

Plus loin ?

Vous en plein horizon

Ombres et corps à charrier

Ombres avant les corps

Ombre commune et indivisible

Sur terre

Sous l’eau

A faire chavirer toutes les certitudes

Etre d’un pays ?

 Etre d’une frontière ?

Qui lacère le sommeil

Et les rêves

Etre d’une frontière qui entre dans la peau

Etre d’une frontière qui écorche

L’idée même de l’homme

Lacère les mots d’ordre

De vivre et

D’aimer

 

Une poignée de sel

Jetée

Aux yeux de qui voulait croire

Au chemin qui va

Aux yeux de qui

Voulait croire

Aux sentes dans le sable

Aux louves pleines de lait

Sur l’autre versant de la nuit

Etre d’une frontière qui saigne les mots

Egalité fraternité humanité

 

Vous avez roulé les images pieuses

Entre les billets

Dans une seule chemise

Vous avez roulé

Un pan de ciel et d’amertume

Entre les sourates et la lettre en français

Pour se présenter sans rougir sans balbutier

Je Vous

Entre toi et moi croire

Que parler c’est exister

Dans ta langue

Dans la mienne

Sans guerre ni paix

 

Rivages perdus

Terre et mer

Tout se confond

Dans l’utopie et la rage

Le lieu de vous n’existe plus

La rage n’existe plus

Sauf l’écume aux lèvres mortes

Aujourd’hui a ses morsures

Vos yeux voilés de sel

Vos peaux gonflées ne sont rien

Toi Vous Ils

De ta gorge à ta peau

Ni guerre ni paix

Lampés par la nuit 

 

A Lampedusa le 3 octobre 2013.

 

Texte extrait du n°51 de la revue Bacchanales Maison de la poésie Rhône-Alpes

 

 

18 avril 2015

En passant

 

 

Des oeillets d'Italie

vendus sur un trottoir de Lyon

la joie glisse sur les pavés

21:27 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

17 avril 2015

Maledetto

A côté de moi

une odeur de  rue

une odeur de peau

vieillie à l'alcool 

des traces de terre sur ses manches

sur ses chaussures

qui ont marché mille ans

il se tient immobile

sur la banquette du métro

ne voudrait pas qu'on le surprenne

vivant

15:45 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

13 avril 2015

Sur la piste de Mirko 11

 

 

 

Drurë ku profillizohen

Vështrimet e një njeriu të vetëm

që koha

Krrë të mos humbë udhën

te hija buron syri i tij

drita i jep etje

ngaherë

durimi i tij hedh rrënjë

e nesermja nxjerre lastarë në lëngun e duarve

një njerri punon

për të mos vdekur kurrë

 

Paola Piani in Poete franceze Deti i pakrehur. 1999

16:07 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

12 avril 2015

Ici ou là

 

 

Ici ou là je demeure vivant

sans rien savoir des heures

ni du ciel

sans grand avenir sans mémoire sans

cet apaisement fragile du sommeil

et presque sans souci

du meilleur ou du pire

 

Jean- claude Pirotte

15:20 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

10 avril 2015

Enivrez-vous

12:41 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelaire regiani

08 avril 2015

Rire jaune

 

 

Mon voisin rit de 20h à 22h

sous le plancher

je l'entends

comme si j'y étais

dans son rire

le matin a ma fenêtre

je vois une excavatrice

remuer

ciel et terre

Et c'est moi qui  ris jaune

12:50 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4)

06 avril 2015

Tic-tac

 

Katia Boutchou

 

 

Tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac. Salut, sommeil.

J'aime bien ta voix, j'aime ton chant et ta lueur.

Sans s'arrêter: tic-tac, tic-tac, tic-tac, c'est mon réveil,

accompagné par des cigales et par mon cœur.

 

Entre, mais ne touche pas pas ma douleur:

ça coule, ça craque.

Ça risque d'être répandu aux alentours.

A la question: tic-tac, tic-tac? Réponds: tic-tac,

tic-tac! Comme si c'était la langue de tous les jours.

 

J'espère que tu n'es pas contre cette douce attaque.

Les cheveux des gens, l'herbe de la terre, écoute,

ça pousse:

de cette manière réglée et stricte: tic-tac, tic-tac.

tic_tac, tic-tac, tic-tc, tic-tac. Bonne nuit à tous.

 

 

Katia Bouchoueva Tes oursons sont heureux

Edition Color Gang

19:28 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : katia bouchoueva, tes ours sont heureux, color gang