22 février 2015
En marche monde
A Christophe Tarkos
en marche
marche
marche
marche
en marche monde
file lisse et fin
sans fin
en marche
marche
marche
marche
en marche monde
bruisse tisse glisse
terre et ciel éclaire
allume le jour
et la nuit
en marche
marche
marche
marche
en marche
marche marche
marche
en marche monde
en marche chien
en marche ours
en marche poisson batracien
en marche du rire en marche du pin
en marche du soleil
en marche des huttes des vents et des hautes maisons du levant
en marche
marche
marche
marche
en marche souffle ride ombre
en marche montagne
en marche rivière
en marche pluie
en marche monde
dans la neige ronde
& les flocons de lumière nuit
en marche lune
en marche brume
en marche palétuviers
en marche marche monde
et la vie goutte
tombe dans les jardins
en terre
soulève les lierres
les maisons s'enlèvent s'élèvent
et marche
marche montagne
marche eau
de bas en haut
à rebours sur l'horizon
en marche
marche
marche
marche
en marche monde
givre les matins
et réchauffe le jeune poète mort à 30 ans
en marche monde
marche marche et phrase les ondes en maps mondes
Béatrice Brérot
18:02 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : béatrice brérot, christophe tarkos
11 février 2015
Osez la poésie !
Osez la poésie !
Le mercredi 11 février de 19h00 à 21h00 - bibliothèque du 5e Saint-Jean
"Le syndicat des poètes qui vont mourir un jour" fait sa rentrée littéraire en janvier et février et vous propose deux soirées afin de présenter les titres publiés en 2014 par les membres du collectif.
Le collectif "Le syndicat des poètes qui vont mourir un jour" fait sa rentrée littéraire en janvier et février et vous propose deux soirées afin de présenter les titres publiés en 2014 par les membres du collectif.
Les auteurs liront non pas leur propre textes, mais ceux d'un autre membre du collectif afin de les rendre et faire entendre autrement.
Au programme :
- « L'enneigement », de Michel Thion par Fredérick Houader
- « Papier-carbone », de Pauline Catherinot
- « D'origine », de Grégoire Damon
- « Indovina », de Paola Pigani par Melchior Liboà
15:42 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syndicat des poètes qui vont mourir un jour
08 février 2015
Rendez-vous à Trieste
J'avais rendez-vous
un soir d'hiver avec mon père
à la gare de Trieste
prés du monument aux morts
mais il n'est jamais venu
ou alors peut-être
est-ce moi qui n'ai pas été
capable de le trouver
Pendant longtemps
seul j'ai traversé la nuit
j'ai vu partir beaucoup de trains
avec dedans plein de gens visages vides
tristes fatigués.
Quand la nuit
en a eu fini avec elle-même
au-dessus de la gare de Trieste
je suis entré
dans le premier bar venu
je me suis appuyé contre le comptoir
le type derrière s'est avancé
il m'a demandé
" Expresso?"
je lui ai répondu
"Mettez-en deux
un pour moi
un autre pour celui
qui va venir"
J'ai ajouté que j'attendais
quelqu'un
le type m'a répondu
que jamais plus personne
ne venait ici depuis longtemps
et que j'étais le dernier
je lui ai dit
" tant pis j'attends quand même
il faut bien qu'il me reste
quelque chose à faire
alors pourquoi pas
ça?"
Robert Piccamiglio
Minuits partagés Le dé Bleu
15:02 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : piccamiglio
03 février 2015
D'une gare , l'autre
Dans le wagon du métro
Des têtes sur des corps
Debout
Un crâne d'ébène, un bonnet bleu électrique, une mise en pli blond cendré
Du métro à la gare
C'est souterrain
Le passage de la ville au voyage.
Les valises roulent
Les talons claquent
Sur l'escalator
Puis une trouée d'air en haut des escaliers : gare de la Part Dieu Lyon 13h
Un flux de voyageur, un troupeau
Presque tranquille ce vendredi.
J'ai 40 minutes à tuer
À regarder le piano silencieux dans le hall
Les policiers armés, les baumes à lèvres dans une parfumerie, la une des journaux.
J'achète des pinces à cheveux, j'achète Le Monde,
Un CD d'Agnès Obel, un Cd de Cascadeur à la Fnac.
Je repasse devant le piano muet
Une femme sur un fauteuil roulant tient serrés contre elle des sacs en plastic rose,
Je pense à un paquetage de parachutiste.
Je pense à ma mère, la dernière fois que je l'ai poussée sur son charriot
Elle a dit On sort du palais.
Un escalator encore pour rejoindre le quai voie D
La pluie ralentit les gens,
Leurs gestes pour protéger leur téléphone, leur sandwich, leurs cheveux, leur billet SNCF.
Monter enfin, s'installer contre la vitre où la pluie s'étoile
Le poisson du jour: Jean Dujardin dans chaque filet face aux sièges dans TGV magazine.
Paris Gare de Lyon 15h
Sur le quai, je suis trois militaires deux hommes, une femme.
Les verrières immenses laissent passer un peu, beaucoup de jour si je lève les yeux.
Ici aussi, le piano est muet.
Dans le métro ,des affiches de soldes, de films
Charlie n'est pas souterrain
Gare de Montparnasse 16h
Pas de militaires, pas de policiers ou alors banalisés
Le manège est immobile de l'autre côté des baies vitrées, des étoles s'agitent dans le vent, le petit marché est désert
La cigarette du condamné
Ils sont quelques uns à la fumer sur le quai de la voie 2 juste avant de monter dans leur wagon.
Gare de Niort 8h50
Deux adolescentes blondes aux cheveux lissés attendent, les yeux dans le vide.
Un type déballe sur le quai une vingtaine de CD de son sac à dos, une bière à ses pieds
Le soleil levant sur les voies désertes
Une bleuté Niortaise
Gare de Poitiers 10h
Soleil plus haut
Quatre militaires, l'arme à l'horizontale font les cent pas dans le hall
Un policier les rejoint
Ils se parlent prés d'une affiche Quelques semaines avant le grand départ de l'Hermione,
Une offre train- plus hôtel pour aller voir la belle de Lafayette à Rochefort
Une femme édentée me demande une pièce ou un ticket restaurant
Elle a un accent britannique
Elle me dit vous êtes belle, vous portez de jolies couleurs
Du jaune, de l'ocre, du noir.
Le noir est-il une couleur pour elle ?
Gare d'Angoulême 16h20
Le soleil décline sous les voutes de fonte
Dans le train, un homme, une femme parlent doucement un dialecte africain
C'est doux et sans fin
Il me faut attendre la nuit tombée pour voir leur reflet sur la vitre du compartiment
Gare de Marne la Vallée 19h 27
Je comprends que le vieil africain est aveugle, je lui demande quelle est cette langue qui m'a bercée
durant le voyage
C'est le Mina me dit le fils venu l'accueillir à la gare .
Paola Pigani 16- 17 janvier 2015
17:46 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
12 janvier 2015
Lundi
Patience
Plus haut à l'ombre des ruines on verra
Un jardin un peu penché
Comme une consolation
Plus loin au plus fort du silence
On pourra peut-être habiter une maison
Paola Pigani
06:09 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
07 janvier 2015
Prochaine lecture poésie
17:46 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syndicat des poètes
05 janvier 2015
Amico
07:52 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel marceau
01 janvier 2015
Auguri a tutti
Vivre c’est partager je hais la solitude
Les liens de la mort me retiennent encore
Je n’embrasse vraiment personne comme avant
Le bon pain était un signe de félicité
Le bon pain qui nous rend plus chaud notre baiser
Le seul abri possible c’est le monde entier
Vivre aujourd’hui pour moi c’est répondre aux énigmes
Et nier la douleur aveugle de naissance
Toujours en pure perte étoile sans éclat
Vivre se perdre afin de retrouver les hommes
Que la pâleur du fleuve efface le ruisseau
Que les yeux merveilleux voient chaque chose en place
La misère effacée et les regards en ordre
Un ordre grandissant de graine en fleur en arbre
Un vif échafaudage étayant l’univers
L’enfant rajeunissant d’homme en homme et riant.
PAUL ELUARD (Poèmes politiques)
15:04 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eluard
31 décembre 2014
La sera dei miracoli
18:59 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lucio dalla
29 décembre 2014
Le temps d'être un enfant
18:19 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : primo levi, korczak