Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19 décembre 2012

Changer de peau

 

 

 

 

A cet inconnu noir qui ce jour de février a posé sa main

 contre la mienne sur la rampe du métro

Pour me demander d’échanger sa peau

 contre la mienne

Je dédie les heures à venir

dans la blancheur du temps

et que son corps mouvant puisse

courir les rues, courir la vie

 

A cet  autre, porteur de mes baisers

Je dis

marche à contrario du fleuve

Il y aura encore

De beaux jours infatigables

L’eau roulera

dans l’infini des lumières

L’espace mourra

entre nos corps

 mordus dans l’ivresse

Il y aura des ponts à traverser

 des îles oubliées en plein fatras de la ville


Paola Pigani

17:30 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

18 décembre 2012

Tes lèvres bleues

12:57 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques bertin

09 décembre 2012

Ils sont deux

 

 

 

 



Ils sont deux

Serrés dans un fou rire

Aux dernières loges du bus

Je ne dirai rien de leurs visages

Rien de leurs vêtements

Tout pourrait tomber à l’instant de leur rire

Sur le plancher du bus

Leurs peaux leurs cheveux

Ne resterait que le geste du garçon

Une plume d’oiseau entre les doigts

Et ces mots vers moi

« Vous la voulez ? »

Tenir jusqu’au terminus

La flamme de ces deux-là

Entre mes mains


 Paola Pigani

10:45 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

02 décembre 2012

Par ces jours d’hiver ...

 

 

 

Par ces jours d’hiver où peu de choses brillent,

Le feu lointain d’une lampe dans la pénombre

De l’aube humide et froide, et cette heure

Seule vous est allouée, rapide,

Vif argent entre les doigts gourds de sommeil,

Nul ne sait où passent ces journées

Et cependant ce sont elles sans nul doute

Qui nourrissent le printemps lointain

Et cahotent comme la locomotive dans le tunnel

Vers la bouche entrouverte du jour.

 

Paul de Roux

Au jour le jour. Editions Le temps qu’il fait

20:09 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul de roux

29 octobre 2012

Etonnantes " Nouvelles du front de la fièvre"

Jeudi midi avec couple & parkings


le ciel de Californie est

magnifique

en ce jeudi midi avec couple &

parking

 

c'est comme un mur

infranchissable

qui n'en finit pas de se poser

devant eux

 

leurs questions rebondissent

contre le mur

et reviennent vers eux

encore

et encore

le mur n'en finit pas de gagner

 

 

 

C'est un lent soul movie entre laveries, parkings et Telegraph avenue

M'en allant écrit Jean-Marc Flahaut en toute fin de poème sans point pour clore

M'en allant dans un ailleurs improbable emprunté à une Amérique qui n'existe que dans les noms des villes, les noms de rues, des noms d'hôtels et quelques prénoms, Adam, John, Elliott...

Alone , l'homme de fièvre nous offre des composites humains d'un nouveau monde pas si loin

All one comme on disait avant, du temps peut-être où il existait des forêts plus grandes que l'Amérique toute entière.


Nouvelles du front de la fièvre de Jean-Marc Flahaut est le second recueil édité dans la collection poésie du Pédalo  ivre, dirigée par Frédérick Houdaer

26 octobre 2012

inoubliable Federico

 

 

 

Monde

 

Angle éternel

La terre et le ciel.

Pour bissectrice, le vent.

Angle immense,

Le chemin tout droit.

Pour bissectrice, le désir.

Les parallèles se rencontrent

Dans le baiser.

O cœur

Sans écho,

C’est en toi que commence et s’achève

L’univers.

 

Federico Garcia Lorca

 

11:25 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : federico garcia lorca

23 octobre 2012

A passo di cavallo

 

 

 


 

A passo di cavallo

Da bambino bevevi delle granatine  

Di acqua e menta

Oggi

La tristezza scorre nella tua gola

Senza ghiaccio

Ascolti una donna camminare sulla strada

A passo di cavallo

I suoi talloni ti martellano il cuore

Mentre un’altra sulla tua pelle

Vede il poema del giorno

 

Paola Pigani


Texte lu en compagnie de Thierry Renard lors du forum des langues à Lyon le 23 septembre 2012

 

11:11 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : forum des langues, thierry renard

21 octobre 2012

Russie

Photo Valentin.jpg

 

 

 

La Neva charrie des canettes de bière

Des bouteilles de vodka

Un homme torse nu pèche ses regrets

En eaux troubles

La cathédrale St  Sauveur du sang -versé

Est tatouée sur la moitié de son corps

Les nuits blanches

S’impriment sur les visages

Les rues bruissent de papier journal

Et de rires défaits

Aux bras d’hommes gras des femmes interminables

Traversent la Nevsky Prospect en robe bleue

Leurs grandes enjambées tristes

Lèvent tous les voiles de Saint Petersbourg

La Neva te poursuit

 

Paola Pigani

 

Pour Valentin Simonkov rencontré à Saint Petersbourg en juin 1998.

10:57 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simonkov, saint petersbourg

18 octobre 2012

Hudson River

 

 

 

 


Le Columbus traverse les flots

Autour d’Ellis island

Les voix des émigrants

 Sont retournées à l’eau

Le pont de Brooklyn

Enjambe le matin calme

Ici New-York

Ici New-York

L’écume aux lèvres

Un quatre mâts sans voile

Stagne devant les grues

De la Freedom Tower en construction

Le ground zéro n’est plus un trou

Au passage du zodiac de la NY Policy

Des pilotis tremblent dans l’eau brune

Les nounous noires de Battery Park

poussent des enfants blonds et muets

Assise au bord de l’Hudson River

Une jeune femme penchée

sur un écriteau de carton

I’m looking for kindness

Je cherche la bonté.


Paola Pigani

18:22 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hudson river, new york

17 octobre 2012

Si je demeure

 

 

 

 

Sous les arbres

Serrés comme des cordes

La lumière peine

Mais donne ses fruits

À qui veut bien les rendre

 

 

 

L’immensité vacille

Le noir dévore

La vie crie entre le puits

Les arbres

Les rires en somme

Au fond du jardin

Les peaux se froissent

Les verres se vident

La maison tendre et transparente

Nourrit son lointain

 

 

 

L’enfant terrasse ses regrets

Dans l'alcôve

Personne ne le jalouse

Il pare au moins pressé

Écrit de gauche à droite

Dans la doublure de la vie

 

 

 Paola Pigani

 

Extrait du recueil inédit Si je demeure

08:52 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)