14 mai 2013
Pas à pas...
09:43 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
08 mai 2013
Nu
21:11 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allain leprest
03 mai 2013
Les mots à distance
Tenir les mots à distance
Quand
Sur la peau
L’essentiel a été dit
Tenir la mémoire des corps
Pour infiniment pure
Dans la mort suspensive
Paola Pigani
19:15 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
28 avril 2013
Les aveugles
LES AVEUGLES
Un poète lit ses poèmes à des aveugles.
Il ne pensait pas que ce serait si difficile.
Sa voix se trouble.
Ses mains tremblent.
Il ressent comment chaque phrase
est soumise à l’épreuve des ténèbres.
Le poème doit se débrouiller tout seul,
sans lumières, sans couleurs.
Dangereuse expérience pour les étoiles du poème,
l’aube, l’arc-en-ciel, l’inconsistance des nuages,
la lumière des néons, le clair de lune
le scintillement argenté du poisson dans l’eau.
le vol silencieux de l’aigle dans ses hauteurs.
Le poète lit - il est trop tard pour ne pas lire -
un enfant au pull jaune dans une prairie verte,
les innombrables toits rouges au fond de la vallée
le tourbillon des numéros sur le maillot des joueurs
une femme infiniment nue par la fente d’un porte.
Il voudrait bien taire - mais c’est impossible -
la saints alignés sur le porche de la cathédrale,
les gestes d’adieu échangés par la fenêtre d’un train,
les verres du microscope, le chatoiement d’une bague
le cinéma, les miroirs, les portraits dans l’album.
Mais les aveugles ont beaucoup de gentillesse,
de tact et d’indulgence.
Ils écoutent, sourient, et applaudissent.
Il y en a même un qui vient trouver le poète
une livre à la main ouvert à l’envers
pour lui demander un autographe invisible.
Wislawa Szymborska
12:14 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wislawa szymborska
25 avril 2013
Largué
La sente monte en lacets douloureux
De partir de départ d'exil
Celui qui profère ces phrases
Quelles sont ses bannières
Est-ce pour cela que tu peux ne peux le suivre
Le petit garçon est pâle dans l'obscurité
Tout vient de l'obscurité
La joie même
Délicat sourcil penché sur la douceur de tes sillons
Et ces noms mystérieux que tu auras plus tard
L'envie de connaître
Tant de visages traversés
Avec l'illusion d'y découvrir un jour
La substance de ta propre matière
Et la quitter jusqu'au soir suivant le jour.
Yve Bressande
Fractions d'infinis Jacques André éditeur.2012
11:53 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yve bressande
23 avril 2013
Lino
©robertolongari
Te souvient-il de cet exil ?
...De ce costume acheté à Bruxelles pour ton alliance avec Demain
Cet accordéon dans tes bagages qui s’ouvrait comme un pain
Pour que le chant des tiens bénisse le voyage...
...Te souvient-il des saisons aux cordages serrés, de ton cœur oubliant
L’escarpement de la tâche et des forêts où tu allais couper du bois
Pour acheter nos chaussures et gagner la fierté
Ta vaillance pour qu’ici demeure une clairière où
La vie se confonde avec la bonté de la terre et des bêtes...
Paola Pigani
12:18 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
22 avril 2013
Addeco
Les portes du tram ont un souffle poussif
A l’ouverture
A la fermeture
A chaque arrêt
Même voyage en trois temps
Un homme grand brun
Veste rouge
Frappée des lettres
ADDECO BTP dans le dos
Son pantalon de peintre est maculé de tâches
Il descend à l’arrêt des Essards
D’un pas majestueux
Il regagne sa vie
Meilleur espoir masculin.
Paola Pigani
11:48 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
21 avril 2013
Uccelli
11:45 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lucio dalla
20 avril 2013
Indovina
Femme aux yeux
Sans fond
Sur la nuque
Un énorme nid
de cheveux noirs
Sur son t-shirt
En lettres bleues
Incrustées de paillettes :
Don’t touch me.
Paola Pigani
11:40 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
15 avril 2013
Etre là
Il n’y a rien de nécessaire,
Sauf être là, à chaque instant, de plus en plus.
Henry Bauchau
©paolapigani
13:04 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)