09 avril 2020
De plus longue durée
C’est ici que sont mes feuilles les plus frêles mais de plus longue durée
cependant,
C’est ici que j’ombrage et abrite mes pensées, ne les découvrant pas moi –
même,
Mais les laissant me découvrir bien davantage que le reste de mes poèmes.
Walt Whitmann
16:44 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : feuillets d'herbe, walt whitmann
08 avril 2020
Journée internationale des Rroms
05:28 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journée internationale des rroms, marko louis
06 avril 2020
Latcho Drom
Pensées fraternelles pour celles et ceux qui se souviennent avec douleur de ces années vécues entre les planches du camp des Alliers. Merci à vous qui prenez soin de cette mémoire, salariés du centre social des Alliers à Angoulême et surtout ancien-nes interné-es et leurs familles, en particulier Sonia Patrac, Micheline Dechelotte et Alexienne Winterstein qui est au coeur de N'Entre pas dans mon âme avec tes chaussures.
https://www.france.tv/france-3/un-livre-un-jour/101877-n-...
05:24 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camp d'internement des alliers, angoulême, n'entre pas dans mon âme avec tes chaussures, alexienne winterstein, pigani paola, taraf de haidouks, centre social des alliers, sonia patrac, micheline dechelotte, editions liana levi
04 avril 2020
Et toujours les oiseaux
14:20 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pomme, les oiseaux
03 avril 2020
A tire d'Aile
Mon terrier n'est pas loin d'une volière géante
Les oiseaux prennent le dessus
Je le sens bien
Un bec est venu déchirer à l'aube
Le rêve de cette nuit
J'étais une ortie bleue
Parmi d'autres
Serrées sous le vent
Nous étions des milliers
Au ras des prés
Autour de nous
Des ruines de maisons inconnues
Des serpes, des paniers vides
Jetés dans les fossés
Plus loin des briquets-tempête, des montres à gousset
Plus loin encore des Smartphones, des cannettes de soda, des masques antiviraux
À mon réveil, j'ai trouvé mes draps tachés d'herbe écrasée et troués de soleil
Je les ai portés à ma fenêtre
Les ai agités, claqués et tendus au dessus de ma rue
Un merle s'est épris de mon ciel un peu froissé
L'a traversé jusqu'à toucher ma bouche
Un baiser d'oiseau
Pour croire à demain
©paolapigani
19:10 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : a tire d'aile, georges braque, femme à l'oiseau, ossip zadkine
02 avril 2020
L'âme du monde est en travaux
Ralentir
Silence
L'âme du monde est en travaux
Sous des bâches antivirales
Nos portes se ferment
Des plaies sociales s'ouvrent
Quelque chose se creuse en nous
Ne devenons pas des cavités
Où tomberait l'amer
Qui pourrait germer
Proliférer plus vite que le corona mondial
Nous ne pouvons plus nous égarer
Ni sous le couvert des morts
Ni dans nos villes
Ni sur nos chemins de traverse
Mais l'errance perdure dans les mots
Pour chercher les paroles de demain
Il nous faut à présent invoquer
Les mots du bâtir et du respir
Les oiseaux chantent plus fort
Nous avons sur la peau
Dans la brume de nos souffles
Dans les nœuds de nos gorges
L'empreinte de nos frères humains
Tous invisiblement touchés
Par une vérité commune
Dans les variations du temps
Nous marchons d'un pas toujours inégal
Apprises dans les poèmes
A l'envers à l'endroit
Avons perdu le sens de l'orientation
Dans nos solitudes nouvelles
Nos rues ne s'ouvrent plus que sous une pluie
De pétales et de silence
La lune envoie des invitations aux somnambules
Pour qu'ils découvrent l'ombre des arbres
Même en pleine nuit
Les poètes ne donnent pas de mots d'ordre
À jeter dans les fragments des heures volées à notre élan
Mais la vois- tu déjà cette lumière du soir
Filer comme une gueuse entre les grues immobiles
Et venir lécher nos terriers ?
De ces très-fonds renaîtront d'autres forces
Bientôt nous partirons
Vêtus seulement de nous mêmes
Nous marcherons dans le petit lait de l'aube
Nous retrouverons la beauté où nous l'avons laissée.
©paolapigani
14:38 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pandémie chez les poètes
01 avril 2020
Amarrer Amare
amarrer
amare
05:41 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
29 mars 2020
Here is it
23:55 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leonard cohen, sharon robinson
28 mars 2020
E cammino anche più in là di me
Non sapevo se le mie parole erano le stesse
per tutti, la mia notte
se era la stessa nessuno lo diceva.
Valli, ogni volta che venivo,
erba ripetevo, adesso è ancora questa erba,
e alberi, toccarli, dire alberi.
Viale che non guardo,
rimasto come lo sapevo ma neppure un viale.
E cammino anche più in là di me
adesso che piangere è pioggia,
e stare soli è più grande.
Mario Benedetti, da Tutte le poesie Garzanti, 2018
15:52 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mario benedetti
26 mars 2020
Sans notre présence
LA GARE
Ma non-arrivée dans la ville N
s'est passée à l'heure ponctuelle
Je te l’avais annoncé
par une lettre non envoyée.
Tu as eu tout le temps
de ne pas arriver à l'heure
Le train est arrivé quai trois
un flot de gens est descendu.
La foule en sortant emporta
l’absence de ma personne
Quelques femmes s’empressèrent
de prendre ma place dans la foule
Quelqu'un que je ne connaissais pas
courut vers une d'entre elles
qui la reconnut immédiatement.
Ils échangèrent un baiser
qui n’était pas pour nos lèvres.
Entre temps une valise disparut
qui n'était pas la mienne
La gare de la ville N a passé
son examen d’existence objective
Tout était parfaitement en place
et chaque détail avançait
sur des rails infiniment bien tracés.
Même le rendez-vous a eu lieu.
Mais sans notre présence.
Au paradis perdu
de la probabilité
Ailleurs
ailleurs.
Combien résonnent ces mots.
Wislawa Szymborska
11:46 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Un printemps inexorable, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wislawa szymborska, gare de saint pierre des corps