01 juillet 2020
Prochaine rencontre à Villefranche sur Saône
L'association La Vague des livres, partenaire de ce week-end invite
Mohammed El Amraoui et Paola Pigani
Samedi 4 juillet
16 h: Sieste littéraire en compagnie de Paola Pigani
18h : Lecture croisée avec Paola Pigani et Mohammed El Amraoui
Ces deux auteurs dédicaceront au cours de l'après-midi leurs livres sur le stand de la Librairie des Marais.
Bienvenue à tous
Au Hangar 717 (717 rue de Thizy, Gleizé-Villefranche) dans le cadre de l'exposition "Autour du livre".
La librairie des Marais sera présente samedi 4 et dimanche 5 juillet
Une sélection de livres sera présentée à cette occasion.
09:43 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des orties et des hommes, La renouée aux oiseaux, Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le coeur des mortels, indovina, des orties et des hommes, la passe du vent, paola pigani, mohammed el amraoui, librairie des marais, la vague des livres, le hangar 717, la renouée aux oiseaux, éditions la boucherie littéraire, éditions liana levi, villefranche sur saone
29 juin 2020
Sport de rue
©paolapigani
J'ai joué à la marelle
À perdre haleine
Mais aujourd'hui le ciel est bien trop loin
J'ai essayé d'y lancer mon palet en vain
Un agent m'a verbalisée
Fin du périmètre de l'enfance
14:06 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
26 juin 2020
Des orties et des hommes dans la presse
Joie de lire cet article écrit par Mathias Enard paru dans Le monde des livres daté du 26 juin 2020.
Si nous n'avions lui et moi , qu'un seul point commun, ce serait notre Poitou-Charentes natal
qu'il évoque ici avec ses autres voyages en littérature :
https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/bes...
12:28 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : des orties et des hommes, mathias enard . le monde des livres
25 juin 2020
L'homme en chien de fusil
Je marche
Tu vacilles
Il tombe
Tu ne le vois pas
L'homme
Étendu là
En chien de fusil
Ses mains mortes
Caressent des tessons
Des Fleurs de gaz oil
Ses mains sales
Comme des ailes
Il chante à ses plaies
Salue le jour bien bas
Injurie les dieux
Qui laissent trainer sur lui
Leurs manteaux de poussière
©paolapigani Le coeur des mortels
06:15 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels, Un printemps inexorable | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gat as, street art, paolapigani le coeur des mortels
23 juin 2020
Je vis avec lenteur
Je retranche mon enfance de ma vie
Mes premiers pas brodés d’herbe
Mes jeux dociles
Je vis avec lenteur.
René Guy Cadou
05:12 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rené guy cadou, poésie la vie entière
21 juin 2020
Tant de lignes droites
Parfois tu te demandes
Comment tient le ciel
Et si l'homme n'a pas inventé
Tant de lignes droites
Pour contrer cette invasion de bleu
Qui nous met le coeur
Au bord des yeux
07:44 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : villeurbanne, ligne de l'est
20 juin 2020
Journée mondiale des refugiés
Nous sommes tous venus d'ailleurs.
Eugène Guillevic
La Cimade, Forum Réfugiés, Emmaüs ont besoin de nous.
07:47 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eugène guillevic la cimade, forum réfugiés, emmaüs
11 juin 2020
La renouée aux oiseaux dans la revue Europe
Quatrième recueil de Paola Pigani, La renouée aux oiseaux évoque la tragédie intime de la perte d’un enfant mort-né. L’épreuve bascule dans un asile où la locutrice a été momentanément enfermée, suite au traumatisme. Le réalisme merveilleux et la réalité brutale se conjuguent dans ce recueil bouleversant, de la blessure à jamais ouverte dans le « ventre de pierre » au « seul oiseau […] entré par la blessure ». Le ton est juste, sensible et fort du premier vers jusqu’à l’ultime poème du livre.
Un sentiment de culpabilité agite la jeune mère éperdue qui vit sa souffrance en osmose avec tous les éléments qu’elle touche : « les mains / qui ont tenu l’enfant » : « ces mains de honte / je les enfonce dans la blessure du bois ». Toutes les sensations sont transfigurées en épreuves insoutenables : « il neige du sel sur ma langue / quand je crie la nuit ». Le rapport aux autres et à la nature passe par la métaphore de l’arbre blessé : « je cherche dans les autres / des yeux de sève // […] c’est l’arbre qui garde mes eaux // ses entailles sont les miennes ». Le corps est encore perçu comme enlisé et saturé de ruines : « La ville est dans mon sang / avec ses éboulis / ses canaux qui débordent ».
Les images désignant ou évoquant l’enfant sont associées à l’obscurité, « le petit corps d’os et de ténèbres » s’est perdu dans le néant absolu : « Où es-tu / mon enfant de bois mort ». Mais pour refuser l’évidence, l’instinct maternel, l’infinie tendresse survivent à la détresse. Comme si la mère elle-même disparaissait dans le deuil : « laisser l’enfant dormir / […] le poser sur un limon très doux / qu’il tète en paix / mon absence ». L’hiver lui-même s’humanise et s’adoucit pour caresser l’enfant : « sa première neige / c’est le baiser de l’eau et de l’air ». Mais le corps nourricier est devenu stérile, figé dans le désespoir : « je garde une pierre dans chaque sein ». Le rapport au réel a perdu toute mesure : « Mon arbre a l’épaisseur du monde ».
L’atmosphère de l’asile est délétère : « les voleuses de jardin » qui ont faim sont sous haute surveillance : « Dans la galerie des femmes / je marche à pas de louve tarie ». La violence des soins est décrite comme le châtiment, la censure de toute plainte : « On m’arrache encore la chasuble / on me pousse dans l’eau / qui apprend à se taire ». Dans les travaux collectifs, le corps s’abandonne, s’épuise, se dissout : « Les jours de lessive / mon corps s’égoutte / pendant des heures », jusqu’à « disparaître dans l’eau sale ». L’organisation de l’asile est sélective : « on m’a classée dans les calmes ». Mais tout ici mène à la déshumanisation, à la perte de toute estime de soi : « on ne pense plus / on prie / on s’enguenille ».
Enfin, la perte de l’enfant est aussi vécue comme l’échec du couple : « L’homme d’avant / d’avant la mort / je ne l’ai pas fait père / je l’ai fait taire ». Jusqu’à l’autodestruction charnelle et affective : « je me suis fait terre ». Ce texte sobrement lyrique culmine sur la très belle image végétale de « la renouée aux oiseaux » qui, comme l’ensemble du recueil, transcende le deuil intime par le poème…
Paola PIGANI : La renouée aux oiseaux
(Éditions La boucherie littéraire, collection La feuille et le fusil, 20 €)
Michel MÉNACHÉ
Un grand merci à Michel Ménaché!
12:50 Écrit par Paola Pigani dans La renouée aux oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paola pigani , la renouée aux oiseaux, Éditions la boucherie littéraire, revue europe, michel menaché
10 juin 2020
La renouée aux oiseaux mise en voix
La surprise du jour, une belle lecture d'un extrait de La renouée aux oiseaux:
https://chroniquesdesimposteurs.wordpress.com/2020/06/10/...
Un grand Merci à Gullaume Richez!
10:30 Écrit par Paola Pigani dans La renouée aux oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la renouée aux oiseaux, la boucherie litteraire éditions, guillaume richez, les imposteurs
07 juin 2020
Les dés n'ont pas été jetés
©gillesvugliano
Tu n'avais pas assez de tes deux mains
Pas assez de tes dix doigts pour coudre
Un jour après l'autre
Du lundi au dimanche
Repriser les accros du temps
Avec les fils tremblants de la lumière
La fatigue souvent traînait un ourlet défait
Dans les dernières heures du soir
Quand une aiguille te blessait
C'était pour t'offrir
Une perle de sang sur l'index
Une larme de rose détachée de ta peine
C'est moi qui aujourd'hui délaisse l'ouvrage
Pour enfouir mon visage dans son parfum consolateur
Les dés n'ont pas été jetés
Il n'y a plus de hasard pour les femmes en allées
©piganipaola
10:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gilles vugliano, fête des mères